Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Jean Marie François Le Borgne

est né le 15 avril 1915 à Gourin (Morbihan (56))

Jean Marie Le Borgne est le fils de François Le Borgne et de Marie Tanguy, tous deux natifs de Gourin (56) où la famille vit du produit d’une forge et d’une petite scierie, au lieu-dit Kerbiguet

Jean Marie qui a trois sœurs aînées (Alexandrine, Marie et Lisette) passe sa jeunesse auprès des Montagnes Noires, au cœur de la Bretagne. Il est scolarisé à l’école Saint Joseph de Langonec, village voisin, au sud-est de Gourin., mais à l’approche de ses vingt ans, il contracte, le 14 mars 1935, un engagement de trois ans dans la Marine nationale. Classé matelot breveté provisoire mécanicien à son incorporation au 3e dépôt, à Lorient, il est désigné, le 8 avril, pour le CSM (Centre des Sous-Marins) de Cherbourg où il obtient le brevet élémentaire de sa spécialité le 19 septembre de la même année. Il reste dans cette unité jusqu’au 1er décembre 1936, avant de rallier le CSM de Toulon.

Le 1er janvier 1937, il est promu au grade de quartier-maître et affecté à la 5e escadrille de sous-marins dans laquelle il sert jusqu’à échéance de son engagement initial.

 

Le 14 mars 1938, ayant reçu un "certificat de bonne conduite" avec la mention "exemplaire", le quartier-maître Jean Marie Le Borgne quitte la marine et se retire dans sa ville natale avec l’idée de succéder à son père.

Le 17 avril 1939, il épouse Suzanne Louise Guergoat, originaire, comme-lui, de Gourin.

 

Mais la Seconde Guerre mondiale éclate au tout début de septembre 1939, et, le 3 septembre, Jean Marie est mobilisé et doit rejoindre Lorient. Après un séjour de trois mois au 3e dépôt, il est désigné, le 8 décembre 1939, pour le contre-torpilleur "Bison" qui sort de dix mois de réparations dans ce port à la suite d’un violent abordage lors d'un entraînement avec le croiseur "Georges Leygues" et au cours duquel il a perdu toute son étrave, jusqu’au niveau du bloc-passerelle.

A sa reprise d’activités, le bâtiment effectue des escortes de convois qui le conduisent en Atlantique jusqu’à Dakar et Casablanca, et en Méditerranée jusqu’à Oran, avant de gagner Brest le 8 avril pour intégrer la 11e DCT (Division de Contre-Torpilleurs).

La campagne de Norvège débute le 9 avril 1940, au moment de l’invasion du pays par l’armée allemande. Les alliés l’avaient envisagée et un corps expéditionnaire se tient prêt : la 11e DCT appareille de Brest le 12 avril pour se joindre à la "Home Fleet" britannique afin de protéger les navires acheminant les troupes à partir de la baie de Scapa Flow, au nord-est de l’Ecosse

Après quelques succès à terre, l’opération tourne court, et les événements du front français imposent la retraite et le rembarquement des combattants.

Le 3 mai 1940, le "Bison" participe à l’évacuation du corps expéditionnaire français engagé dans l’opération autour de la ville de Namsos, au nord de Trondheim. Les transports de troupes et leur escorte franco-britannique franchissent l’embouchure du fjord de Namsos aux environs de quatre heures du matin, et font cap vers Scapa Flow

Vers 10 h 00, alors qu’il se trouve à environ 180 nautiques de la côte, le convoi est attaqué par une meute d’avions de la Luftwaffe ; un Stuka largue, en piqué, une bombe en direction du "Bison". Elle atteint le contre-torpilleur en traversant la passerelle et explose dans une soute à munitions. Vers midi, le bâtiment disparaît dans les eaux nordiques. Entre-temps, plusieurs destroyers (HMS "Grenade", "Afridi", "Imperial", "Griffin") se sont portés au secours des naufragés : une centaine d’hommes du "Bison", dont le capitaine de vaisseau Bouan, commandant le bâtiment et la 11e DCT, a disparu ; mais le reste de l’équipage et des passagers a pu être récupéré par les bâtiments d’escorte, en particulier par l’"Afridi" qui a pris des risques en s’exposant à de nouvelles attaques des Stukas. Sauvé grâce à ce destroyer, Jean Marie échappe une première fois à son tragique destin.

Vers 14 h 00, une nouvelle attaque atteint l’"Afridi" qui, touché à deux reprises, finit par sombrer. Cette fois le quartier-maître mécanicien Jean Marie Le Borgne ne fait pas partie des trente rescapés du "Bison" qui sont débarqués à Scapa Flow.

Il sera cité à l’ordre du corps d’armée avec la mention : "Tombé glorieusement pour la France à son poste de combat".

Son nom est inscrit sur le monument commémoratif aux résistants des Montagnes Noires érigé à Gourin, sur la route menant à Quimper.

Il avait vingt-cinq ans et n’a pas eu le bonheur de connaître son fils Jean, né le 16 août 1940, trois mois après la mort de son père, et qui fera carrière dans l’aéronavale.

Il était mécanicien.
Son unité : Bison
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
  • Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
Il est décédé le 03 mai 1940.
Son décès est inscrit à la commune de Gourin (56)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Bison

Contre-torpilleur Bison

Le contre-torpilleur Bison

Du type Guépard/Valmy (1930-1940), le contre-torpilleur Bison (2.700 tonnes), construit par l’arsenal maritime de Lorient, a été mis en service le 24 octobre 1930. Capable d’atteindre la vitesse record de 40 nds, il a d’abord été affecté à Brest en 1932.

Dans la nuit du 7 au 8 février 1939, les croiseurs de la 2e escadre de Brest servent de but aux flottil...

Bison
6582
Le Borgne
Gourin
Morbihan (56)
15 avril 1915
CG
173572
Il a été décoré : Médaille Militaire,Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
Acte de décès 1942/29
A 21x27
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