Fils de Emile Marie Antoine Gaëtan Auguste, avocat, et de Cécile Marie Joseph Champeville de Boisjolly, Antoine Lestourgie est le benjamin d'un famille de trois enfants. Il fait ses études à Bourges au collège Sainte-Marie puis à Limoges. En 1951, Antoine Lestourgie s'engage dans la marine pour 5 ans et débute sa carrière à Hourtin. En1952, il rejoint Houston puis Pensacola et rentre des USA avec son brevet de pilote. A son retour, deux ans plus tard, il est affecté à la base d'Hyères puis à celle de Bizerte où il poursuit un entraînement sévère. C'est de Bizerte qu'il part en permission pour 45 jours. Deux jours après son arrivée à Méreau, au domicile de ses parents, le second maître Lestourgie est rappelé d'urgence, son unité partant pour l'Indochine. Il prend alors une part active aux opérations et participe aux combats livrés autour de la place de Dien bien Phu. Le 7 juillet 1954, à bord d'un bombardier "Corsair" monoplace, au cours d'une attaque menée contre un village ennemi, son avion est abattu par la DCA. Dans une lettre adressée à ses parents en juillet 1954, le lieutenant de Vaisseau Ménétrier relate ainsi l'évènement : "Il faisait partie d'une patrouille de quatre avions qui attaquaient à la bombe un village occupé par le Viet-Minh à 25 kms de Hanoï. Les avions lançaient leurs bombes en piqué, à quelques centaines de mètres les uns des autres. Il était le quatrième…  Ses camarades l'ont perdu de vue un instant à cause des nuages qui les séparaient." Ils découvriront son appareil écrasé au sol dans l'axe de la ligne d'attaque. Probablement touché à la tête pendant l'action, le pilote Antoine Lestourgie a perdu le contrôle de son avion qui s'est abattu sur le sol. "Votre fils faisait partie d'une élite : celle des garçons de sa génération qui ont voulu faire quelque chose en s'écartant de la facilité. Comme tant d'autres, il aurait pu rester à l'écart, ne donner que ce qu'on lui demandait. Au contraire, il a tout engagé, son avenir, sa vie, tout ce qu'il représentait pour lui-même et pour vous… Ce n'est pas le fait d'une jeune insouciance, c'est l'expression d'un profond dessein".  Ainsi s'exprimait le même Lieutenant de Vaisseau Ménétrier.