Jean Marie Le Gall
est né le 16 septembre 1908 à Guissény (Finistère (29))
Fils d’Yves Le Gall et de Marie Salou, son épouse, Jean Marie naît le 16 septembre 1908 à Guissény (Finistère). Il passe son enfance à Coat-Morn avec ses frères et sœurs : Goulven, Marie, Joseph, Louise et Aimé. Il fréquente l’école communale de Guissény puis, comme ses parents, exerce la profession de cultivateur.
Le 7 mars 1929, il s’engage dans la Marine nationale et est incorporé comme matelot au "2e dépôt" à Brest puis embarque sur le croiseur "Ernest Renan" où il obtient le brevet élémentaire de canonnier en octobre de la même année. Après trois semaines environ à la "Direction du Port" (DP) de Lorient, il est affecté sur le contre-torpilleur "Valmy" qu’il rallie le 24 octobre.
Promu quartier-maître de 2e classe le 1er octobre 1931, c’est avec ce grade qu’il embarque, deux mois plus tard, sur le cuirassé "Jean Bart". Mis sur cale en 1910, ce cuirassé débute sa carrière à l’été 1914 lorsqu’il conduit le président de la république Raymond Poincaré en visite officielle en Russie et en Suède.
En permission, il rencontre Jeanne Louise Bellec lors d’une course cycliste à laquelle ils assistent. Cet homme calme et doux fait sa demande en mariage l’année suivante.
Il épouse Jeanne Louise Bellec le 7 septembre 1932 à Saint Frégant (Finistère). Jean Marie rejoint le dimanche suivant son unité le contre torpilleur "Aigle" à Toulon.
Il est d’accord pour que son épouse reste à la ferme familiale et s’occupe de son père et de sa grand-mère. De cette union naissent cinq enfants : Yvonne (1934), Germaine (1936), Yves (1938), Marie-Joseph (1939) et Jeannette (1940-1941).
En 1935, il rejoint le cuirassé "Provence" avec le grade de quartier-maître de 1re classe puis embarque trois ans plus tard sur le contre-torpilleur "Bison". Ce bâtiment appartient, comme le "Valmy" à la classe "Guépard".
Promu second-maître le 1er octobre 1939, près d’un mois après la déclaration de guerre, il participe à la campagne de Norvège.
Jean Marie Le Gall disparaît en mer le 3 mai 1940 à l'âge de 31 ans lorsque son bâtiment, attaqué par l’aviation ennemie, coule en mer de Norvège.
Huit jours avant sa disparition, il avait écrit une lettre à sa femme, Jeanne Louise, le 25 avril pour lui dire qu'il allait bien et pour la rassurer :
"… je t'écris un petit mot pour te faire savoir que je suis en bonne santé Dieu merci alors que je suis loin de toi. Il fait très froid… On doit partir ce soir encore de nouveau on ne sait pas où… Enfin il y a pas de bile à se faire il faut espérer… Mille doux baisers de ton petit jean et à toute la famille…".
Jeanne Louise met au monde Jeannette en septembre 1940. Elle a un courage extraordinaire et fait face à mains problèmes : l’exploitation de sa petite ferme (deux vaches et quelques terres), la scolarité de ses enfants et le soutien à son père paralysé et à sa grand-mère non voyante. Jeanne Louise, très croyante et pratiquante ne se plaint pas, elle soutient même les autres gens mis dans le malheur par la guerre.
La guerre continue avec son lot de privations et de mauvaises nouvelles. En septembre 1941, la petite Jeannette, atteinte de la coqueluche, disparaît à l’âge de 10 mois.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
Bison
Le contre-torpilleur Bison
Du type Guépard/Valmy (1930-1940), le contre-torpilleur Bison (2.700 tonnes), construit par l’arsenal maritime de Lorient, a été mis en service le 24 octobre 1930. Capable d’atteindre la vitesse record de 40 nds, il a d’abord été affecté à Brest en 1932.
Dans la nuit du 7 au 8 février 1939, les croiseurs de la 2e escadre de Brest servent de but aux flottil...