Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Jean-Louis Victor Alexandre Millet

est né le 08 mai 1884 à Benoistville (Manche)

Jean-Louis, Victor, Alexandre Millet naît le 8 mai 1884 à Benoistville dans le Cotentin. Premier enfant de l’union de Jean-Louis Alexandre Millet, 38 ans et de Marie-Louise Hamelin, 24 ans, ménagère.

Il passe son enfance au Hameau de la Rue, il fréquente l’école communale du village et reçoit une éducation chrétienne. Il aura deux sœurs Marie-Victorine née en 1885 et Marguerite née en 1899.

Comme la majorité des enfants à cette époque, son parcours scolaire est rythmé par les travaux des champs. Il obtient néanmoins son certificat d’études et, très vite, est placé comme valet de ferme.

Le 13 septembre 1900 son père décède à 45 ans. Jean-Louis et sa sœur Marie  assurent, alors l’un et l’autre les travaux agricoles et l’entretien du foyer, auprès de leur mère et leur sœur Marguerite qui n'a que 17 mois à la mort de leur  père.

Jean-Louis atteint ses 18 ans et, probablement sur les conseils d’un proche, il souhaite contracter un engagement dans la Marine Nationale. Le 10 mai 1902, il est incorporé au 1er dépôt des Equipages de la Flotte de Cherbourg où il signe un engagement de cinq ans. Après les examens de capacité et de santé, il est déclaré apte au service à la mer en qualité d’apprenti  marin. Il entre à l’école des infirmiers de l’Hôpital Maritime de Cherbourg. Le 1er janvier 1903, il est promu matelot breveté infirmier.

Le 30 septembre il quitte sa Normandie natale pour rejoindre Toulon où il poursuit son exercice de spécialité à l’Hôpital Général de la Marine durant 22 mois.

Son séjour à Toulon s’achève le 6 août 1905, il rejoint la Division Navale d’Indochine basée à Saigon où il embarque le 28 août  1905. Il se présente à bord du cuirassé « le Redoutable », navire amiral. Puis il rejoint dès le 8 septembre  le groupe de canonnières « Vigilante » et « Argus » stationné en mer de Chine qui assure le service de la poste sur le Yang Tsé Kiang  et le Si Kiang entre Hong Kong et Canton. Ces bâtiments ont pour mission de lutter contre la piraterie avec l’accord du gouvernement chinois.

Le 1er janvier 1906, il est promu quartier-maître, le 14 avril il embarque sur le contre-torpilleur « Mousquet » qui assure des missions de surveillance de la Cochinchine au Tonkin .

Jean-Louis a 23 ans et sollicite une demande de réengagement. Le 20 avril 1907, c’est le retour en France à Toulon d’abord puis à Cherbourg ; son rengagement accepté, il passe un long congé de fin de campagne.

Le 1er janvier 1908, il embarque sur la canonnière « Cocyte » et y reste jusqu’en février 1909, date à laquelle il est mis à la disposition du service de santé de l’Hôpital Maritime, de février 1909 au 21 février 1911. Période durant laquelle il signe un rengagement de trois ans.

Durant cette période, il rencontre sa future femme, Maria-Joséphine Pasquier, couturière, qu’il épouse le 17 avril 1909. Il a vingt quatre ans, elle en a dix neuf. Le 10 janvier 1910 naît leur premier enfant, Madeleine.

Jean-Louis est affecté sur le contre-torpilleur « Epieu » à Dunkerque où la famille s’installe. Le 4 août 1911 naît leur deuxième fille, Yvonne. Puis la famille retrouve la Normandie et s’installe à Equeurdreville près de Cherbourg, suivant Jean-Louis,  affecté à la 2e escadre légère en 1912, puis en 1913 à la 3e escadre, 3e escadrille de torpilleurs d’escadre. Il est réadmis dans la Marine pour deux ans le 10 mai 1913.

Promu second maître le 1er avril 1914, il est en excédent d’effectif sur l’ "Epieu" et versé au 1er Dépôt des Equipages de Cherbourg le 18 avril 1914. Il reçoit alors un certificat de bonne conduite et de capacité.

La  guerre est déclarée en juillet 1914. Jean-Louis  embarque sur le transporteur de troupes « Italia » le 9 septembre 1916 et, le 15 septembre, il arrive à bord du « Suffren »  qui a participé aux combats contre les Turcs dans la région des Dardanelles.

Le bâtiment  doit regagner Lorient pour réparations. Le 26 novembre, vers 8 heures, à l’ouest des Berlingues, il est torpillé par le sous-marin allemand U 52 et disparaît avec ses 648 membres d’équipage au nombre desquels Jean-Louis Millet qui laisse une veuve et deux petites filles qui vont être prises en charge par les Pupilles de la Nation.

Il était Second- maître infirmier.
Son unité : Suffren
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
Il est décédé le 26 novembre 1916.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Benoistville
Document portant la mention MPLF : Jugement du tribunal civil de Brest

Suffren

Marchadour_Jean_Marie_Suffren_04 (2)

Le cuirassé de 12 700t (capitaine de vaisseau Guépin), construit à Brest en 1904, et qui avait porté la marque de l'amiral Guépratte aux Dardanelles, remontait sans escorte, péniblement à moins de 10 noeuds, vers Brest ou Lorient pour réparations. Le 25/11 à la nuit tombante, au large des côtes du Portugal, par temps brumeux et mauvaise mer, il a été attaqué par l'U 52 (Lt Cdr Hans Walther) qui transitait d'Allemagne vers Cattaro en Adriatique...

Suffren
9000
Millet
Benoistville
Manche
08 mai 1884
GG
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s),Médaille Militaire
Acte de décès
C 12x17 paysage
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