Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Auguste Louis Marie Mérour

est né le 26 janvier 1879 à Landévennec (Finistère (29))

Auguste Louis Marie Mérour est né le 26 janvier 1879 à Landévennec, dans le Finistère, de Mathurin, cordonnier, et de Françoise Le Brun son épouse.  C'est le dixième et dernier enfant d'une fratrie.

A la naissance de l'enfant, la commune de Landévennec avoisine les mille habitants.Niché au fond de la rade de Brest, sur le dernier méandre de l'Aulne, le village est un petit coin de paradis, qui réunit bois, montagne, rivière et mer. Son micro-climat  permet la croissance de plantes des pays chauds. Rien d'étonnant, donc, à ce que Mathurin Mérour reprenne, à partir de 1890, l'activité de jardinier qu'il avait primitivement exercée.

Après sa scolarité primaire, le jeune Auguste travaille d'ailleurs avec son père comme "journalier jardinier", ainsi que le mentionne le recensement effectué au début de l'année 1896.

Le 22 octobre 1897, il embarque pour 4 périodes comme novice faisant fonction de mousse sur le "Saint Joseph", un vapeur qui assure le transport de passagers (et de marchandises) entre Brest et Port-Launay. C'est que Landévennec est à l'époque une plaque tournante du trafic maritime finistérien.

Il embarque ensuite sur deux autres vapeurs, l"Eureka", le 22 juillet 1898, et le "Cotentin", le 23 octobre 1898.

Le 10 février 1899, alors qu'il totalise 28 mois de cabotage, il est incorporé au dépôt de Brest, et, dès le 14 mars, est matelot sur le croiseur "Du Chayla", puis le 1er juillet sur le cuirassé "Neptune", et, le 1er novembre, sur le vaisseau école de canonnage la "Couronne", qu'il quitte le 1er mars 1900, désormais spécialisé canonnier.

Il part ensuite pour près de deux ans en Chine, sur la canonnière "Lion", le seul bâtiment français à prendre part à un engagement naval lors de la révolte des Boxers en 1900. Ce mouvement, qui tirerait son nom de l'entraînement de ses adhérents aux arts martiaux, appelle à "détruire les diables étrangers".

Pour protéger les colons et les légations après le massacre de nombreux religieux, les Occidentaux envoient un corps expéditionnaire international.

L'équipage du "Lion" se distingue brillamment lors de la prise des forts de Taku le 17 juin 1900, ce qui vaut à Auguste Mérour l'attribution de la médaille de Chine.

Le 29 mars 1902, le "Lion" est de retour en France, et le jeune marin passe trois mois au dépôt de Brest : ce sera l'occasion de revoir sa famille et sa commune natale.

En juillet, il repart pour Toulon, et figure du 21 juillet au 28 juin 1903 au rôle d'équipage du "Bien-Hoa". Initialement navire transport-hôpital, le bâtiment fait, à cette période, office de magasin de munitions dans la rade de Toulon.

Le 1er avril 1903, il est promu quartier-maître, et, dans le courant du mois, voit son engagement renouvelé pour 3 ans.

Du 28 juin 1903 au 1er juillet 1904, il est à la station annexe de Lorient, puis au dépôt, avant de regagner le dépôt de Brest, où il restera un peu plus de 6 mois, du 17 août 1904 au 1er mars 1905.

Il part alors pour Toulon, où il est affecté pendant 3 mois au "Calédonien", ancien transport de forçats devenu annexe à l'école des fusiliers.

Est-ce déjà à cette période, ou un peu plus tard, qu'il croise le regard pétillant de la charmante Marie Honorine ? Elle est bien jeune, encore.

En tout cas, c'est à Toulon qu'il se réengage pour 3 ans, le 3 novembre 1906.

Et le 21 septembre 1907, le département du Var salue dans l'allégresse la reconnaissance officielle de son nouveau "Kermoko" (terme familier désignant un marin natif de Bretagne qui a quitté son village, sa maison pour descendre dans le sud et s'installer à Toulon) : ce jour-là, Auguste Mérour épouse Marie Honorine Puget, âgée de 17 ans, à Lalonde-les-Maures, un charmant petit port situé entre Hyères et le fort de Brégançon. Cette commune sera désormais le lieu de résidence du jeune couple.

Un an plus tard, en septembre 1908, naît Jean Laurent, puis, en mars 1910, une fille, Victorine, et enfin, en novembre 1911, la petite Marie, une joie pour Auguste qui perd son père cette année-là.

Le 25 juin 1905, il retrouve la "Couronne", un de ses premiers embarquements, pour une période de 3 ans, jusqu'au 11 août 1908.

A cette date, il totalise 124 mois et 6 jours de service à l'état.

Il embarque alors sur le cuirassé "Brennus", pour deux mois, puis une première fois sur le croiseur cuirassé "Pothuau", du 17 novembre 1908 au 21 janvier 1910.

A cette date, alors qu'il est marié depuis plus de deux ans, il obtient enfin un permis de changement de quartier : il est désormais inscrit au syndicat d'Hyères. Il a déjà effectué 131 mois et 11 jours de service à l'état, ainsi que 28 mois de cabotage.

Il est à noter que jusqu'en 1909, date à laquelle il n'apparaît plus sur les registres, il figure sur les listes électorales de Landévennec, avec la mention "Habite Toulon".

Le changement de quartier ne modifie pas son embarquement : il reste sur le croiseur cuirassé "Posthuau", qui permet l'entraînement au canonnage en mer, jusqu'au 16 novembre 1912.

Il est désormais second maître, depuis le 1er juillet 1912.

Le 6 février 1913, il est inscrit au rôle d'équipage du croiseur cuirassé "Léon-Gambetta

 

En août 1914, c'est la guerre. Le second maître Auguste Mérour fait partie de l'équipage du "Léon-Gambetta", lors de cette nuit tragique qui voit le torpillage du navire.

Auguste Mérour, qui venait d'avoir 36 ans, ne sera jamais retrouvé.

Deux ans plus tard, en 1917, sa mère décède. C'est la dernière Merour encore présente à Landévennec  

L'année suivante, en 1918, Marie Honorine disparaît à son tour, emportée par la grippe espagnole, et les 3 enfants, désormais orphelins, sont élevés par leurs grands-parents maternels, les seuls, désormais, à savoir encore qui est ce marin moustachu dont le regard est si doux.

Il était Second maître.
Son unité : Léon Gambetta
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
  • Médaille commémorative de l'expédition de Chine
Il est décédé le 27 avril 1915.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Brest (29)
Document portant la mention MPLF : Fiche Mémoire des Hommes

Léon Gambetta

835452gambetta0

Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.

Le "Léon Gambetta" pou...

Léon Gambetta
9587
Mérour
Landévennec
Finistère (29)
26 janvier 1879
HF
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s),Médaille commémorative de l'expédition de Chine,Médaille Militaire
Acte de décès collectif du Gambetta 42
C 12x17
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