Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Léon Gambetta - Croiseur-cuirassé

835452gambetta0
1906
Adriatique
27 avril 1915

Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.

Le "Léon Gambetta" pouvait atteindre une vitesse max de 23 nœuds, son rayon d’action était de 6500 milles à 10 nœuds (12000 km à la vitesse de 17 km/h ).

Son armement principal était constitué de 4 canons de 194 mm en tourelles axiales, 16 canons de 164 mm dont 12 en tourelles doubles et de 24 canons de 47 mm. Pour la défense anti sous-marine il était doté de 2 tubes lance-torpilles de 450 mm. Un blindage de 170 mm à la flottaison, de 200 mm au blockhaus du commandant et de 140 mm aux positions de l’artillerie  assurait la protection cuirassée.

L’effectif règlementaire du "Léon Gambetta" comportait 22 officiers et 799 officiers-mariniers et hommes d’équipage.

De 1914 à 1915 le "Léon Gambetta" est basé à Malte, au sein de la 2e escadre légère portant la marque du contre-amiral Sénès. Sous les ordres de son commandant, le capitaine de vaisseau André, le "Léon Gambetta" participe au blocus de la marine austro-hongroise en mer Adriatique.

Le 26 avril 1915, en mission de protection des cargos chargés de ravitailler le Monténégro, vers minuit quinze, le "Léon Gambetta" est torpillé par le sous-marin autrichien U du commandant Von Trapp, à l’entrée du chenal d’Otrante, au niveau du talon de la «botte italienne».

Touché dans la chambre des dynamos, le navire prend rapidement de la bande et coule en dix minutes. Une seule embarcation de sauvetage pourra être mise à l’eau, prévue pour 58 passagers, elle parviendra à embarquer 108 marins, et se dirigera vers le phare de Leuca. Vers 8 heures du matin le canot, remorqué par les marins et pêcheurs, dans la dernière partie du parcours, parviendra miraculeusement au village de Santa Maria de Leuca distant de 14 milles environ de la zone du naufrage.

Sitôt l’alerte donnée, des torpilleurs italiens appareillent de Brindisi et de Tarente, ils parviendront sur les lieux du naufrage à deux heures de l’après-midi, où malheureusement ils ne recueilleront que 29 hommes à bout de forces, sur les 300 qui s’étaient jetés à l’eau vers minuit et demie.

Le CV André et le CA Sénès se compteront parmi les 684 morts de l’équipage qui comptait 821 officiers et marins.

Les rescapés furent secourus par les torpilleurs italiens 33PN et36PN qui sauvèrent 27 naufragés. Les torpilleurs Indomito et Intrepido arrivés peu de temps après sur la zone du drame recueillirent encore 2 survivants, ils repêchèrent 58 cadavres dont celui de l’amiral Sénès. Les rescapés furent  très bien traités par la marine italienne, ils furent dans un premier temps conduits à Brindisi où ils reçurent un excellent accueil.

Le 30 mai les marins rescapés du "Léon Gambetta" embarquaient à bord du "Courbet" à destination de Malte.

Sources :

A. Thomazi, La Marine française dans la Grande Guerre (1914-1918)

La guerre navale dans l’Adriatique Préface du vice-amiral Lacaze, Payot, 1925

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