Georges Désiré Petit
est né le 26 novembre 1914 à Tilly (Eure (27))
Georges est le fils de Georges Désiré Petit et de Mathilde Eléonore Clérot, son épouse.
Il passe son enfance à Tilly (Eure) où son père exerce la profession de maçon.
A 20 ans, il signe un engagement dans la Marine nationale pour une durée de 3 ans. Il est incorporé le 28 mars 1935 au "5e Dépôt des équipages de la flotte" à Toulon (Var). En mai 1935 il embarque, pour suivre le cours de spécialité torpilleur, sur le Cuirassé "Condorcet", bâtiment école. Breveté torpilleur et promu matelot de 2e classe, il embarque le 1er avril 1936 à la "4e Escadrille de sous-marins" basée à Brest. Il est promu quartier-maître de 2e classe le 1er juillet 1937. Au mois de juin 1938, il est muté à "l'Escadrille des sous-Marins de Toulon".
Lors d'une permission en Bretagne, Georges se marie le 24 octobre 1938 à la mairie de Landéda (Finistère) avec Antoinette Marie Josèphe Coum.
En juillet 1940, il rejoint le Maroc, où il intègre la "Base des sous-marins de Casablanca". Le 1er avril 1941, il passe officier marinier et est promu au grade de second maître. Le 8 novembre 1942, lors de l'opération "Torch" engagée par les forces anglo-américaines qui souhaitent prendre toutes les bases militaires françaises en Afrique du Nord, le port de Casablanca est bombardé avant le débarquement des troupes des "Forces alliées". Les sous-marins "Oréane", "Psyché", "Amphitrite", amarrés près de la grande jetée sont endommagés à l'épi Grignaud. Les équipages survivants sont hébergés à la caserne de l'Unité Marine de Casablanca jusqu'en avril 1943.
En juin 1943, comme environ 600 marins français provenant des bases de Dakar, Casablanca, Oran et Alger, le second maître Petit est envoyé à destination d’Alexandrie (Egypte), pour réarmer la Force X, escadre française sous les ordres de l’Amiral Godfroy immobilisée depuis juin 1940 selon les conditions de l’armistice signé entre la France et l’Allemagne. Ce contingent rejoint, en train depuis Casablanca, le port de Sfax en Tunisie nouvellement libérée, où il embarque sur le paquebot mixte "Yoma" de la compagnie britannique "British & Burmese Steam Navigation" en compagnie d’environ mille cinq cents militaires alliés et 675 marins français. Levant l’ancre le 13 juin, le "Yoma" appareille pour un voyage en mer Méditerranée qui va se terminer tragiquement. Le 17 juin 1943, à 7 h 40, alors qu’il se trouve au large d’Appolonia, dans la région de Derna en Cyrénaïque, province de l’actuelle Libye, le transport de troupes "Yoma" est torpillé par le sous-marin allemand U-81 et coule en quelques minutes faisant de nombreuses victimes.
Georges Petit est déclaré disparu. Le jugement déclaratif de décès est transcrit le 8 juin 1944 à l'hôtel de ville d'Alger. Un extrait conforme est transcrit le 24 mars 1948 à la mairie de la commune de Landéda où résidait la famille Petit, au port de L'Aberwrach.
Son nom est inscrit au monument aux morts de la commune de Tilly, son lieu de naissance.
Le naufrage du paquebot "Yoma" est rappelé sur le chemin de mémoire du mémorial national des marins morts pour la France.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
Yoma
Paquebot mixte, de la compagnie "British and Burmese Steam Ship Navigation". Transport de troupes, en route de Sfax sur Alexandrie en convoi, avec l'"Amarapoora", le "Pegu", le "Kemnendine" et le "Sagaing". Après une escale à Tripoli, le "Yoma" a été torpillé par l'U 81 près de Derna. A bord l'équipage comprenait plus 675 marins français et 1 500 soldats australiens.
Le naufrage fit plusieurs centaines de victimes : 451 hommes de...