Fusiliers marins FNFL – 1940-1945 - Unité

Ecusson

Le "1er Bataillon de fusiliers marins" (1er BFM) est créé le 17 juillet 1940 à bord du croiseur "Courbet" à Portsmouth. L'amiral Muselier en confie le commandement au capitaine de corvette Détroyat.

Après une période d'entraînement à Aldershot, le bataillon est intégré dans le "Corps expéditionnaire français libre". Il embarque sur le bâtiment S/S Westenland pour prendre part à l'opération "Menace" de débarquement à Dakar. Les forces alliées, comprenant le "Corps expéditionnaire français libre", le "Corps d'appui britannique" et les "Forces navales britannique" arrive à Freetown en Sierra-Léone pour préparer le débarquement. La tentative de ralliement de Dakar échoue.

Fin septembre, avec l'ensemble du "Corps expéditionnaire" le "1er BFM" est engagé au Congo, puis au Gabon et au Cameroun. Ces territoires se rallient à la France libre. En février 1941, le "Corps expéditionnaire" embarque sur le transport de troupes belge "Thysville" à destination de l'Egypte par le Cap de Bonne Espérance et l'Océan Indien, avec une escale à Durban en Afrique du Sud. Il débarque à Suez en avril 1941, pour être acheminé vers Qastina en Palestine.

En juin 1941, avec l'ensemble de la "1re Division légère de la France libre" (1re DLFL) qui vient d'être créée, le "1er BFM" participe à l'opération "Exporter" et franchit la frontière syrienne. Ils pénètrent à Damas avec les forces alliées et la "1re DLFL" après avoir perdu 10 tués, et 33 blessés. Le commandant Détryoat est tué ; c'est son adjoint, le lieutenant de vaisseau Amyot d'Inville qui lui succède. 

Le 16 juillet 1941, le "1er BFM" entre à Beyrouth au Liban pour assurer la police du port. En décembre 1941, il quitte le Liban, avec la "1re Brigade française libre" (1reBFL) commandée par le général Koenig pour rejoindre les forces de la "8e Armée britannique" dans le désert de Libye. Dès lors le "1er BFM" participe à tous les déplacements et à tous les combats de la "1re BFL" : Halfaya et El Mechili, en janvier 1942, Bir Hakeim en mai et juin 1942, El Alamein en octobre 1942. De novembre 1942 à avril 1943, les fusiliers marins sont regroupés avec les deux brigades françaises libres dans la région de Gambut près de Tobrouk pour assurer la protection aérienne des cantonnements et aérodromes des forces alliées.

En mai 1943, avec l'ensemble de la "1re Division française libre" (1re DFL), qui vient d'être crée et commandée par le général de Larminat, le "1er BFM" pénètre en Tunisie. Les 9 et 10 mai il prend part aux combats du Djébel Garci et de Takrouna.

Le 24 septembre 1943, le "1er BFM" devient le "1er Régiment de fusiliers marins" (1er RFM), équipé en unité de reconnaissance divisionnaire. Le "1er RFM", porté à l'effectif de 850 hommes répartis en 5 escadrons, rejoint le camp de Bouficha, avec la "1re DFL". Il reçoit son drapeau le 26 janvier 1944. 

Le "1er RFM" participe à la campagne d'Italie en étant incorporé à la "1re Division Motorisée d’Infanterie" (1re DMI) qui a succédée à la "1re DFL". Il prend position dans le secteur compris entre la vallée du Liri et Castelforte, le long du Garigliano ; l’offensive déclenchée le 11 mai se prolonge jusqu’au 19 juin. Le 10 juin 1944, le capitaine de frégate Amyot d'Inville est tué par l'explosion d'une mine, devant Montefiascone. Le capitaine de corvette de Morsier lui succède à la tête de régiment.

Toujours incorporé à la "1re DMI", il poursuit par la campagne de France, en débarquant le 17 août 1944 à Cavalaire en Provence, et prend part aux combats de Toulon (Var), qui ont permis la libération de la ville le 25 août. Il progresse jusqu’à Lyon où un regroupement est réalisé le 8 septembre.

Du 18 novembre au 3 décembre 1944, les escadrons du régiment sont répartis dans les groupements tactiques formés au sein de la "1re DMI" qui coopère étroitement à l’avance de la "1re Armée française" sur le Rhin et Mulhouse.

En janvier 1945, toujours sur le front de l’est, il éclaire l’avance victorieuse de la "1re DMI" dans la poche de Colmar entre le fleuve Rhin et son affluent L'Ill, et ouvre le passage aux chars de la "2e Division blindée" du général Leclerc.

Enfin, en mars 1945, il participe aux dernières opérations à la frontière italienne destinées à interdire tout débarquement ennemi sur la plage, du côté de Menton ; et en avril il assiste les unités d’infanterie de la "1re DMI" dans leurs attaques contre l’ennemi qui est retranché dans les villes italiennes proches de la frontière.

Le 1er mai 1945, le "1er RFM" fait mouvement sur Draguignan et la Ferté-sous-Jouarre où l'unité est dissoute. Entre septembre 1940 et mai 1945, cette unité de fusiliers marins a perdu 195 hommes, qui sont morts pour la libération de la France. 

Le drapeau est décoré de la fourragère de l'ordre de la libération en plus de celle de la Légion d'honneur reçue après la Grande guerre. Les citations à l'ordre de l'Armée sont brodées sur le drapeau pour les combats de Bir Hakeim, de Garigliano, de Montéfiascone, de Toulon, des Vosges et de L'Ill. Le drapeau est confié à l'école des fusiliers marins de Lorient qui en a la garde. 

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