Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Charles Régereau

est né le 03 novembre 1921 à Saint-Aignan-Grand-Lieu (Loire-Atlantique (44))

Charles est le fils d'Henri RÉGEREAU, négociant en vin, et de Marie Adélaïde HENIOU, son épouse. Il est le second d'une fratrie de trois enfants : Henri, Charles et Marie. Charles passe son enfance à Saint-Aignan et fait sa scolarité à l'école primaire de cette commune. Il poursuit ses études secondaires au collège à Nantes.

En 1939, il entre à l'Ecole d'hydrographie de Nantes comme élève. Alors que la France est partiellement occupée par les "Forces armées allemandes", la formation des élèves se poursuit. En juin 1941, en période d'examen, Charles et deux de ses collègues de cours sont autorisés à quitter l'école pour tenter de quitter le territoire. Ils rejoignent le port des Sables d'Olonne, où ils obtiennent le statut d'inscrit maritime, et ils embarquent sur des navires de pêche qui naviguent au large des côtes africaines.

En juin 1942, lors d'une escale à Casablanca, Charles s'engage dans la Marine nationale, comme matelot sans spécialité, sous le matricule n° 380 – M - 42. Il rejoint alors le "Chantier de jeunesse militaire" du Cap Matifou près d'Alger en Algérie, où existe un "Centre de formation maritime", nommé "Centre Siroco", pour les recrutés français d'Afrique du nord. Il y acquière une formation maritime et militaire. Cette unité de la Marine nationale dépend du Commandement de la Marine, fidèle au Gouvernement français.

A la suite du débarquement des "Forces armées anglo-américaines" en Afrique du nord, le 8 novembre 1942, des combats violents et meurtriers sont engagés contre les "Forces armées françaises" restées fidèles au Gouvernement français, déplacé à Vichy. Le cessez le feu du 10 novembre et l’occupation des principales bases françaises par les Américains aboutissent à un accord signé le 13 novembre 1942 par l’Amiral français Darlan et le Général américain Eisenhower.

L'Armée d'Afrique et la Marine nationale française passent alors sous le contrôle des "Forces armées alliées". Dans ces conditions Charles est requis pour reprendre du service dans la Marine marchande, comme inscrit maritime.

Dès novembre 1942, "Forces armées anglo-américaines" engagent les combats en Tunisie contre les "Forces armées allemandes et italiennes" qui occupent ce protectorat français. En mai 1943, avec l'ensemble de la "1re Division française libre" (1re DFL), le "1er Bataillon de fusiliers marins" (1er BFM), venant de Lybie pénètre en Tunisie. Les 9 et 10 mai, la 1re DFL prend part aux combats du Djébel Garci et de Takrouna. La campagne de Tunisie se termine par la victoire des "Forces armées alliées".

Le 22 mai 1943, Charles rejoint de nouveau le "Centre de la Marine" (nommé en 1945, lors de l'installation de "l'Ecole des fusiliers") au Cap Matifou. Des unités des "Forces françaises libres" occupent les lieux : une compagnie de l’Infanterie coloniale et une Compagnie de marins. Il y suit le cours de spécialité fusilier. Nommé le 5 juin 1943, matelot breveté fusilier, Charles rejoint, avec de nombreux autres marins, le "1er Bataillon de fusiliers marins", qui est stationné au camp de Bouficha, au sud de Tunis, depuis la fin de la campagne de Tunisie.

Le 24 septembre 1943, le "1er BFM" devient le "1er Régiment de fusiliers marins" (1er RFM), Il est alors équipé en unité motorisée de reconnaissance divisionnaire. Le "1er RFM", porté à l'effectif de 850 hommes, est réparti en 5 escadrons. La "1re Division française libre" se déplace à Casablanca pour recevoir des armements et équipements neufs, pour se mettre au format de l'US ARMY. Pendant près d'une année la "1re DFL" est à l'entrainement au Maroc avec l'ensemble les "Forces armées alliées", jusqu'au mois de mars 1944, aux côtés des unités de l’Armée d’Afrique. Ces mois d'entrainement au combat marquent le retour de l’Armée française dans le camp des vainqueurs, pour la préparation des débarquements en Italie et en France.

Le "1er RFM" participe à la campagne d'Italie en étant incorporé à la "1re Division Motorisée d’Infanterie" (1re DMI) qui a succédé à la "1re DFL". Sous le Commandement du corps d'armée des "Forces alliées", il prend position dans le secteur compris entre la vallée du Liri et Castelforte, le long du Garigliano ; l’offensive déclenchée le 11 mai se prolonge jusqu’au 19 juin. Charles Régereau est cité à l'ordre du régiment en ces termes " Le matelot Régereau Charles s'est distingué pendant la campagne d'Italie par son courage et son calme". Cette citation comporte la Croix de guerre, avec étoile.

Le "1er RFM" sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier prend part à la campagne de France, en débarquant le 17 août 1944 à Cavalaire en Provence, à la tête de la "1re DMI". Il prend part à la libération de la ville et du port militaire de Toulon (Var), le 25 août. Les "Forces alliées" progressent par la vallée du Rhône, et elles atteignent rapidement la ville de Lyon, évacuée par les troupes allemandes.

Le "2e Escadron" du régiment, qui comprend 3 pelotons motorisés se positionne à Neuville au nord de Lyon. Charles REGÉREAU assume la fonction de chef de voiture d'une jeep de reconnaissance portant une mitrailleuse, à la tête du "1er Peloton".

Le 7 septembre, une formation des Forces françaises reçoit la mission de rejoindre Autun en Saône-et-Loire, où un régiment de résistants a engagé le combat pour libérer la ville alors que des troupes allemandes se replient par milliers du sud et de l'ouest de la France en direction des Vosges. Les résistants subissent de lourdes pertes et doivent battre en retraite.

Le lendemain le 8 septembre 1944 une formation composée du "2e Régiment de Dragons" de la "1re DMI", et comprenant aussi le "1er Peloton de marins" et le Régiment de résistants prend la direction d’Autun. Le "1er Peloton de marins" engage le combat avec les troupes allemandes à Dracy-Saint-Loup. L’artillerie détruit deux véhicules, transportant des militaires allemands. Une voiture particulière est stoppée, et un officier allemand désarmé en sort en levant les bras. Charles RÉGEREAU, chef de voiture, reçoit la mission, par son chef de peloton, de se porter vers le véhicule endommagé pour capturer les occupants. Alors qu’il s’avançait vers le véhicule Charles est tué à bout portant, ainsi que le conducteur de la voiture de reconnaissance.

Cet engagement a toutefois permis l'arrestation de plus de 140 soldats ennemis, mais il a aussi causé la mort de quatre marins français : Charles RÉGEREAU, Raymond RANGUET, Louis TARIUS et Georges AUGER.

Les corps sont inhumés provisoirement au cimetière municipal de Dracy-Saint-Loup. Ils ont été exhumés après la guerre et rendus aux familles.

L'acte de décès est dressé à Dracy-Saint-Loup par le commissaire du "1er RFM", officier de l'état civil. Il a été transcrit le 28 décembre 1944 à la Mairie de Saint-Aignan-Grandlieu.

Le matelot fusilier RÉGEGEAU Charles Raymond a été cité à l'ordre du Corps d'Armée à titre posthume en ces termes : "Chef de voiture d'une unité de reconnaissance toujours prêt pour les missions périlleuses, a participé à la marche triomphale du 1er Régiment de fusiliers marins dont il fut de tous les combats.

S'était déjà distingué pendant la campagne d'Italie par son courage et son calme.

Le 8 septembre 1944 à Dracy alors qu'il prenait part à la campagne de France, après avoir contribué par son courage et son audace à mettre hors de combat une voiture ennemie, a été tué à bout portant alors qu'il se portait vers le véhicule endommagé pour capturer les occupants." Cette citation comporte la Croix de guerre 39-45, avec étoile.

Il était Matelot fusilier.
Son unité : Fusiliers marins FNFL – 1940-1945
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
  • Médaille de la Résistance
Il est décédé le 08 septembre 1944.
Son corps repose au cimetière de Saint-Aignan-Grand-Lieu
Son décès est inscrit à la commune de Saint-Aignan-Grand-Lieu
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Fusiliers marins FNFL – 1940-1945

Ecusson

Le "1er Bataillon de fusiliers marins" (1er BFM) est créé le 17 juillet 1940 à bord du croiseur "Courbet" à Portsmouth. L'amiral Muselier en confie le commandement au capitaine de corvette Détroyat.

Après une période d'entraînement à Aldershot, le bataillon...

Fusiliers marins FNFL – 1940-1945
184756
Régereau
Saint-Aignan-Grand-Lieu
Loire-Atlantique (44)
03 novembre 1921
Aucune
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre 39-45 avec palme (s),Médaille de la Résistance,Médaille Militaire
n° 28/1944
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