Fils de Fernand Louis Rollet, boulanger, et de Jeanne Clara Parmentier, Jean Maurice Rollet passe son enfance à Chaudefontaine (arrondissement communal de Sainte-Ménehould).

Il a tout juste dix-sept ans quand il s'engage dans la Marine nationale, passe par l'école des mousses alors établie sur le bâtiment école "Armorique", puis est formé à la spécialité de canonnier sur le cuirassé "Courbet" basé à Toulon.

En juin 1939, il est affecté sur le croiseur "Duguay-Trouin" qui bénéficie d'un grand carénage à Lorient avant de rejoindre la Méditerranée.

Au moment de l'armistice, le bâtiment se trouve à Alexandrie (Egypte), au sein de la force X, lors de la confrontation avec la Royal Navy, confrontation qui, au contraire de celle, concomitante, de Mers el Kébir, ne tourne pas au drame. Une partie de l'équipage est débarquée et regagne la France, mais Jean Maurice décide de continuer le combat.

En août 1940, il embarque sur le sous-marin "Narval" qui a gagné l'île de Malte pour rallier la France Libre.

Le 15 décembre de la même année, le "Narval" se trouve dans le golfe de Gabès, sur la côte est de la Tunisie ; il heurte une mine à l'entrée du chenal des îles Kerkennah, dans les approches du port de Sfax.

Le quartier-maître canonnier Jean Maurice Rollet disparaît avec la totalité de l'équipage du premier bâtiment de guerre à avoir rejoint la France Libre.