Jean Henri SOULAGNET
est né le 16 mars 1929 à Marmande (Lot-et-Garonne (47))
Jean Henri, fils de Nelson (29 ans, journalier) et de Anne Lacube (26 ans, journalière) voit le jour à Marmande section de Granon.
Il s’épanouit au sein d’une famille très nombreuse aussi l’assistance publique d’Agen l’accueille. Après une scolarité normale, jusqu’au moment de l’appel sous les drapeaux avec la classe 1949, il est incorporé dans la Marine Nationale le 18 octobre 1949 au “Centre de Formation Maritime de Mimizan“ sous le matricule N°2101-L-49 comme matelot de 3e classe sans spécialité et termine sa formation le 1er janvier 1950, comme breveté provisoire électricien. Il rejoint alors le port de Brest et embarque sur la frégate météorologique “Laplace“.
De retour d’une campagne météorologique de trois semaines au point “ K “ en l’Atlantique, dans la nuit du 15 au 16 septembre 1950 avant de rejoindre le samedi le port de Saint-Malo, où il était convié pour participer à l’inauguration des nouvelles portes d’écluses, le “Laplace“ se met à l’abri au mouillage, dans la baie de la Fresnaye, proche du Cap Fréhel, car une tempête est annoncée. Vers 0h15, une mine magnétique allemande, toujours active depuis la fin de la seconde guerre mondiale, touche la frégate qui explose. Le drame se joue en 12 minutes.
“Malgré l’ordre d’évacuation du commandant (CF Rémusat), 51 marins périssent dans la catastrophe, les uns tués lors de l’explosion, les autres noyés ou morts d’épuisement en tentant de rejoindre la côte toute proche. L’alerte ne fut donnée que le matin à 8h30, quand le bateau pilote venant au-devant de la frégate ne trouva qu’une nappe de mazout et 42 rescapés ayant survécu à ce terrible accident“.
Un marin pêcheur ayant entendu la détonation, appareille et parvient à recueillir plusieurs naufragés.
La veille du départ de son bateau, Jean se trouve “chez sa sœur à Dausse (47) en convalescence, pour cause de grande brûlure. Son état de santé aurait pu lui autoriser de rester pour poursuivre sa guérison mais son courage et son esprit patriotique lui ont imposé de rejoindre le navire“.
Le corps de Jean est découvert le 22 septembre 1950 sur la grève de Bouillon-Jullouville (sud de Granville dans la Manche) à 55 km du lieu du drame.
Célibataire, Jean décède à 21 ans, il est déclaré mort pour la France le 16 septembre 1950 à Saint-Cast-le-Guildo (22).
Il reçoit une citation à l’ordre de la Nation (JO du 1/9/1951 page 2089).
Une cérémonie poignante d’hommage à Jean a été organisée conjointement par l’AMMAC du Fumélois et le comité pennois du Souvenir Français au cimetière communal de Dausse (47) le 14 octobre 2023. Une autre cérémonie d’hommage et de souvenir s’est tenue le 10 mai 2013 au cénotaphe de la pointe Saint-Mathieu (voir la vidéo de cette journée avec les familles des disparus et le témoignage de rescapés, sur le site “auxmarins.net“. Il rejoint ses compagnons du “Laplace“.
Son nom figure sur le monument commémoratif en souvenir des victimes de ce naufrage, qui est érigé sur les falaises de la pointe du Loup, La Latte (22).
Courriers de la famille et discours du 14/10/2023 à Dausse
Etat des services
Laplace
La frégate météorologique Laplace, est une ancienne frégate américaine construite par le chantier « American Shipbuilding Co », mise en service au sein de l’US Navy en février 1944 sous le nom de USS Lorain (PF – 93), du nom de la ville de Lorain dans l’é...