Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Emile Allard - Baliseur

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Chenal du Four ( Entrée sud)
14 avril 1943

Le baliseur Émile Allard (47m x 9.3m, 474t brut) est construit en 1933 au Havre par les Chantiers Augustin Normand (un baliseur est équipé pour placer ou relever les bouées et ravitailler les phares). C’est l’ingénieur des ponts et chaussées Émile Allard (1818- 1892) qui a donné son nom au bâtiment. Appartenant au service des Ponts et Chaussées (ancien Phares et Balises), il est basé Jusqu'en 1940, à la station de Dunkerque et travaille sur les bouées et balises environnantes.

 

Dans les années 1940 et 1941, le baliseur Émile Allard se replie dans un premier temps sur La Rochelle/La Palice où il assure le transport de personnels en remplacement des bacs assurant les liaisons avec l'île de Ré, ou la traversée à l'embouchure de la Garonne. En septembre 1941 il doit rallier Brest qui manque de moyens de ce type : il a en charge l'entretien du balisage sur près de 700 km de côtes, mais est régulièrement réquisitionné par la marine allemande pour effectuer d'autres travaux, et, durant ces périodes, il est contraint d'arborer le pavillon de la Kriegsmarine. Le bâtiment est commandé par le capitaine Le Cornec qui dirige un équipage de 14 marins.

 

Le 14 avril 1943 le bâtiment fait route vers Brest après avoir vérifié la position des bouées du chenal du Four (voir carte). Peu après 16 h 00, alors que l'Émile Allard vire la tourelle des Vieux Moines qui déborde la pointe Saint Mathieu, des vrombissements de moteurs d'avions sont nettement perçus par l'équipage, en direction de l'archipel de Molène. Dans un passé récent, plusieurs attaques d'avions britanniques ont eu lieu à l'encontre de navires français dans le secteur (les 22 et 31 juillet 1942, déjà contre l'Émile Allard en baie de Morlaix ; le 10 avril 1943, contre l'Enez Eussa, dans le port du Conquet), mais tous à bord espèrent que le pavillon tricolore qui flotte fièrement à la poupe et les couleurs fraîchement peintes sur son avant et sur le pont suffisent à garantir une certaine protection.

 

Le baliseur essuie pourtant un mitraillage en règle de la part de cinq chasseurs bombardiers Wirlwind de la Royal Air Force, escortés par une dizaine de Spitfire, puis d'une attaque à la bombe. L'une d'elles frappe la passerelle du bâtiment, et une autre le compartiment moteur où trois hommes sont de quart. François Demazières et René Durand, le graisseur, sont tués sur le coup. Marcel Schnorr, grièvement blessé, parvient malgré tout à s'extraire du local, mais, évacué par ses camarades, il décèdera le soir-même à l'hôpital maritime de Brest.

 

Carte et photo du lieu du naufrage

 

Baliseur
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