Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Joseph Marie René Taloc

est né le 11 mars 1924 à Landunvez (Finistère (29))

Joseph est le fils de feu Joseph Taloc et de Marie-Françoise Provost, sa veuve. Il est le cadet d'une fratrie de plusieurs enfants dont: Jeanne (1912-1989), Jean-Marie (1915-1997), Yvonne (1917-1972), Suzanne (1920-2012), Joseph Marie René (1924-1950). Joseph n'avait pas connu son père Joseph Taloc, cultivateur au lieu-dit Navant en Landunvez, car celui-ci était décédé en 1923. Joseph, et ses frères et sœurs et leur mère avait quitté la ferme pour habiter au manoir de Kerriou vers 1932 en tant que métayers. C'est donc à Kerriou, tout près du port d'Argenton, que Joseph passe son enfance. Il fait ensuite sa scolarité à l'école de Landunvez.

Avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Joseph s'engage dans la Marine nationale pour une durée de trois ans. Il est incorporé le 10 avril 1945 au Centre de formation maritime de Pont-Réan, créé sur le domaine de la Massais en la commune de Guichen, situé à quelques kilomètres au sud de Rennes, comme matelot, sous le matricule n° 917 B 45. Le 15 juin 1945, il va suivre le cours de spécialité à "l'Ecole des fusiliers marins" au "Centre de Siroco" au Cap Matifou, près d'Alger (Algérie). A l'issue du cours, il est nommé le 1er février 1946, matelot breveté fusilier. Le 1er mars 1946, Joseph embarque sur le croiseur école "Jeanne d'Arc" pour la durée de la croisière d'application des jeunes officiers de marine sur toutes les mers du monde. C'est au cours de cet embarquement, que Joseph est promu quartier-maître de 2e classe le 1er janvier 1947. En octobre 1947, Joseph débarque au port de Brest du croiseur pour rejoindre le "2e Dépôt des équipages", en attente d'une nouvelle affectation. Il y séjourne jusqu'au mois de juillet 1948. Entre-temps, Joseph s'était marié le 3 mars 1948 à la mairie de Landunvez avec Léonie Kerjean. De cette union naît une fille Jocelyne. La famille est domiciliée à Argenton en Landunvez.

Le quartier-maître Taloc Joseph est désigné pour une affectation outre-mer. Le 1er juillet 1948, il embarque à Lorient sur l'aviso colonial "La Grandière" qui vient de rentrer d'Indochine pour subir un grand carénage. En mars 1949, le "La Grandière" rallie Brest pour démagnétisation. Il appareille de Brest le 27 mars à destination de la Base navale Bizerte en Tunisie, où il complète ses munitions, il repart le 7 avril pour l'Extrême-Orient. À Saïgon le 19 mai 1949, il reprend les opérations de surveillance maritime en mer de Chine. Il participe, entre autres à l'opération Junon qui s'est déroulée du 4 au 8 octobre, au large de la Base navale de Tourane (Annam).

Cette routine est interrompue le 2 janvier 1950 pour une mission au Japon. À Yokosuka, port de guerre de Yokohama, le "La Grandière" embarque 33 tonnes d'or, récupération de celui emmené par l'ennemi lors du pillage de l'Indochine par les troupes japonaises en 1943. Le "La Grandière" transporte cette précieuse cargaison à Johore, port militaire de Singapour avant de reprendre la surveillance maritime.

En mars 1950, le "La Grandière" était quelque part dans le golfe du Tonkin, lorsqu'il reçut une nouvelle mission. Il fallait recharger l'or déposé précédemment à Johore pour l'emmener au port militaire de Mers el Kébir à Oran (Algérie). Ce qui fut fait sans escale, il arriva le 24 avril sous Santa Cruz. Le "La Grandière" appareille d'Oran le 2 mai 1950, il arrive à Saïgon le 9 juin, après escales à Djibouti et à Colombo (Sri Lanka).

Dans la nuit du 7 au 8 juillet 1950, alors que le "La Grandière" patrouille dans le golfe de Siam, le commandement reçoit l'ordre de rentrer rapidement à Saïgon pour se préparer à prendre part à la guerre de Corée. A l'aube, le bâtiment passe le cap Saint-Jacques avant de pénétrer dans le fleuve Dong Nai qui mène à la rivière de Saïgon.

La remontée du fleuve vers Saïgon, sur une vingtaine de kilomètres de méandres, s’effectue comme d’habitude: service à la mer normal pour les hommes. Les ouvertures du bâtiment sont obturées, et les canons de 40 mm et les mitrailleuses de 20 mm sont armés. Soudain l'aviso subit des tirs d'armes automatiques venant des berges atteignant les deux marins qui armaient les mitrailleuses: le quartier-maître fusilier Taloc Joseph et le quartier-maître armurier Pons Laurent. Des soins sont prodigués aux blessés par le médecin du bord. Malgré une avarie de barre, le bâtiment réussi à rejoindre les appontements du quai de l'Argonne à Saïgon. Les deux marins gravement blessés sont transportés à "l'Hôpital militaire Médecin commandant Le Flem" à Saïgon-Cholon, situé en banlieue sud de Saïgon.

Joseph Taloc y décède le 12 juillet 1950 de ses blessures de guerre. L'acte de décès est dressé le 12 juillet 1950 à "l'Hôpital militaire Médecin Commandant Le Flem" à Saïgon-Cholon (Indochine). Il est transcrit à la mairie de Landunvez le 29 août 1950. Le nom de Joseph Taloc est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Landunvez.

Le quartier-maître de 1re classe fusilier Taloc Joseph Marie René, a été cité à l'ordre de l'Armée en ces termes : "Quartier-maître fusilier d'élite, a fait preuve au cours de la campagne des plus solides qualités militaires. Grièvement blessé à son poste de combat le 8 juillet 1950, est décédé de ses blessures le 12 juillet 1950". Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures, avec palme, et la Médaille militaire.

Après une cérémonie d'obsèques à Saïgon, la dépouille de Joseph Taloc avait été initialement inhumé au cimetière militaire de Dakao à Saïgon. Après restitution du corps à la famille quinze mois plus tard, il est alors inhumé le 12 octobre 1951, au cimetière de Landunvez dans la tombe familiale.

Il était Quartier-maître de 1re classe.
Son unité : La Grandière
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre TOE avec palme
  • Médaille Coloniale - Extrême-orient
Il est décédé le 12 juillet 1950.
Son corps repose au cimetière de Landunvez
Son décès est inscrit à la commune de Landunvez
Document portant la mention MPLF : acte de décès

La Grandière

La-Grandiere001

L'aviso colonial de 1re classe de type "Bougainville" était le sixième d'une série d'avisos qui devait en compter huit:  Bougainville,  Dumont-d'Urville, Savorgnan de Brazza, D'EntrecasteauxD'Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré (sabordé en 1940 au chantier) et La P...

La Grandière
184704
Taloc
Landunvez
Finistère (29)
11 mars 1924
H1
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre TOE avec palme,Médaille Coloniale - Extrême-orient,Médaille Militaire
1950/n° 15
C 12x17
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