Marine Antilles - Unité
A l’été 1940, la France est vaincue et envahie, mais son empire est indemne et représente un énorme enjeu stratégique. Les Antilles, bien que proches de l’influence américaine, restent loyales au régime de Vichy, sans que les populations locales soient consultées, car les Etats-Unis ne participent pas encore au conflit mondial.
Après la défaite, une partie de la flotte française met le cap sur les Antilles ; le vaisseau-école Jeanne-d'Arc, le porte-avions Béarn, le croiseur Emile-Bertin, transportant 300 tonnes d'or de la Banque de France, jettent l'ancre devant Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et Fort-de-France (Martinique). Dans un premier temps, ces bâtiments de guerre qui ont échappé à la débâcle, sont à l’abri. Mais cette présence militaire est également utilisée pour maintenir fermement les Antilles dans le camp de Pétain.
Cependant le régime de Vichy fait face à une double dissidence, qui concernera également des marins :
- Au niveau intérieur, la dissidence s'organise, à partir de 1942, avec la constitution de mouvements, qui diffusent tracts et journaux clandestins. En 1943, les troubles politiques se développent, notamment avec la mutinerie des marins de la Jeanne d'Arc en avril, entraînant le renversement des autorités vichystes, incarnées par l'amiral Robert, haut-commissaire de la France aux Antilles.
- Au niveau extérieur, plusieurs milliers d’Antillais s'échappent de Martinique et de Guadeloupe entre 1940 et 1943, et s’engagent dans la France Libre, en étant dirigés vers les Etats-Unis, pour y être formés.
Sources :
Sources : différents sites internet