Chaque grand port militaire possède un arsenal qui est placé sous l’autorité du préfet maritime ou du commandant militaire de l’arrondissement maritime. Il en était ainsi du temps où la France avait encore des colonies comme en Algérie, en Tunisie, en Indochine (Saïgon), à Madagascar (Diégo-Suarez), au Sénégal (Dakar) etc …

De nos jours il ne reste plus guère que l’arsenal de Papeete (Tahiti).

L’arsenal de Sidi-Abdallah était situé en Tunisie, proche de Ferryville, il dépendait de la base de Bizerte. Créé au début du XXe siècle, il était situé au fond d’un lac distant de la mer d’une quinzaine de kilomètres et communiquant avec elle. Sidi-Abdallah était également un chantier naval et un hôpital de la marine.

La Majorité générale est l’organisme militaire, placé sous l’autorité d’un officier général (major général) dans les ports sièges de préfecture maritime, ou d’un officier supérieur dans les autres ports.

Le major général est le commandant militaire de l’arsenal. Il dispose à cet effet des forces du service d’ordre (gendarmerie maritime). Il a autorité sur la compagnie de protection de l’arsenal (fusiliers marins) et sur la compagnie des marins pompiers.

Le major général est aussi le directeur militaire de l’arsenal. A ce titre il est responsable de la satisfaction des besoins des forces maritimes, et a autorité sur les directeurs et les commandants des bâtiments amarrés dans l’arsenal. Il coordonne l’activité des directions locales et fixe la priorité des travaux à effectuer. Il a sous ses ordres le dépôt des équipages, l’atelier militaire de la flotte, le centre auto, la direction du port, les ateliers militaires des torpilles et des mines. En temps de guerre les fonctions du major général sont élargies, il a en particulier autorité sur les directeurs (DCN, Travaux Maritimes, Service de Santé, Contrôleur Résident).

Au moment où s’achevait la guerre d’Algérie, des incidents sanglants se produisirent entre français et tunisiens, les 20, 21 et 22 juillet 1961 à la suite de l’attaque de l’arsenal de Sidi-Abdallah par des émeutiers.

La clause du traité d’indépendance de la Tunisie signé en 1956, qui laissait la base de Bizerte à la France prit fin le 1^er juillet 1962, les français évacuèrent alors définitivement la base de Bizerte.

Ferryville est devenu Menzel-Bourguiba et l’ancien arsenal est devenu un chantier naval pour la réparation et l'entretien de navires marchands. Il renferme également de petites industries manufacturières.