Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

René Jules Vital Cunin

est né le 28 mai 1914 à Joigny-sur-Meuse (184086)

René Jules Vital naît le 28 mai 1914, à Joigny-sur Meuse dans les Ardennes (08). Il est le fils d’Hector Louis Émile, et de Germaine Julie Elise Wahart.

Il passe son enfance dans les Ardennes avec son petit frère Jean Émile Louis né, le 3 janvier 1920. Dès l’enfance, il apparaît comme un travailleur acharné, doté d’une vive intelligence.

Il commence ses études à l’école primaire de Mézières où il devient vite un brillant élève : c’est avec peine que son maître doit s’en séparer pour lui permettre de poursuivre son chemin. Il passe alors à l’école pratique de Charleville, puis en 1932, il réussit le concours d’entrée à l’école nationale supérieure des arts et des métiers de Lille.

Dans sa vie d’étudiant René Cunin reste toujours un grand travailleur. Mais il est aussi enthousiaste et ardent. Aux vacances, il vient se retremper dans la douce atmosphère familiale, dans ses Ardennes qui lui sont chères. Il passe ainsi trois ans à Lille qu’il quitte, en 1935, avec le diplôme d’ingénieur. Cependant, il ne se contente pas de cela, il est animé par la noble ambition de toujours faire mieux ; il veut mettre en valeur tous les dons qu’il a reçus. Après un travail acharné, il passe avec succès en 1937, l’examen d’entrée à l’école supérieure d’électricité à Paris où il acquiert le titre d’ingénieur électricien.

 

Le16 octobre 1936, il fait son service militaire, et rejoint le "5e Dépôt" à Toulon. Son besoin d’activité et ses connaissances techniques le poussent à effectuer celui-ci dans la marine.

Il embarque sur le Cuirassé "Condorcet" jusqu’au 9 janvier 1937, avant de rejoindre le cuirassé "Océan" du 15 janvier au 15 avril 1937.

Le 15 octobre 1937, René Cunin est nommé Enseigne de Vaisseau de 2e classe.

Du 15 octobre 1937 au 13 octobre 1938, il rejoint le "Service transmission 2e région" à Toulon.

Il est démobilisé le 15 octobre 1938, et retourne à la vie civile.

Il entre comme ingénieur au service outillage pneumatique d’Ingersell-Arand à Paris où, rapidement remarqué par ses supérieurs, il espère se forger une belle et intéressante situation.

Il vient toujours fréquemment dans les Ardennes où demeurent ses parents qu’il entoure d’une grande affection. Il leur est profondément reconnaissant de lui avoir permis, par leurs rudes labeurs et leurs sacrifices, une aussi belle ascension.

Mais, 1939 et la guerre viennent l’arracher à son travail et à ses espérances. Il est mobilisé à Dunkerque du 24 août 1939 au 1er avril 1940, comme enseigne de vaisseau radio à terre. C’est un travail de bureaucrate qui le lasse vite. Il supplie ses chefs de lui donner un poste où il pourra avoir plus d’activité. On le charge alors de l’organisation de réunions, de fêtes. Ce n’est pas là ce que René Cunin désire. Il a compris que le conflit où nous sommes engagés et une question de vie ou de mort pour la France.

Son patriotisme enthousiaste lui demande d’aller se battre contre l’ennemi. Il exprime de nouveau son vif désir à ses supérieurs qui lui conseillent de passer dans l’aviation maritime. Cette idée séduit aussitôt René qui est envoyé à "l’École d’hydravion d’Hourtin" du 1er avril au 1er juillet 1940, puis à la "BAN de Saint-Raphaël", et devient pilote-aviateur.

 

Il est démobilisé le 30 août 1940, il est embauché comme ingénieur des travaux d’infrastructures aéroportuaires de Marseille. Mais ne prévient pas ses parents de son changement d’affectation pour ne pas les inquiéter inutilement ; il pense surtout à sa mère. Il ne dévoilera son filial mensonge qu’au moment de l’évacuation des Ardennes, lorsque, apprenant les premières cruautés des nazis bombardant et mitraillant les convois de réfugiés, il écrira combien il a hâte de faire payer cher aux Allemands toute cette barbarie.

Il reste quelque temps désemparé puis se résigne à quitter sa terre natale. En 1941, il s’engage dans la France libre et rejoint le génie maritime à Oran (Algérie), puis les télécommunications de l’aviation civile d’Alger. Ӑ ce moment, il satisfait son besoin d’activité par des missions fréquentes dans tout notre empire africain. Il n’oublie pas cependant son cher pays d’Ardennes et il écrit dans une de ses rares cartes à ses parents quel plaisir il éprouvera à leur raconter, dans la vieille salle à manger de Joigny, ses courses au Sahara.

En 1943, l’empire tout entier se range derrière le Général De Gaulle. René se met à la disposition de l’aéronautique navale. Il passe en grande Bretagne où il est qualifié sur bombardiers Vickers Wellington, puis il rejoint en 1944 "l’Escadrille 2 FB" à la "BAN Dakar-Ouakam".

Une fois encore dans les messages qu’il peut faire parvenir à ses parents, il ne dit pas un mot de ses activités : ils s’inquiéteraient trop. Il leur fait seulement sentir la joie qu’il éprouve d’avoir trouvé une activité à sa mesure.

 

René Cunin disparaît le 23 août 1944, vers 20h30 entre Dakar et Port-Etienne (Nouadhibou Mauritanie), au cours d’une mission de bombardement. Son avion, à bord duquel il est

chef de bord, décolle de la "BAN Dakar-Ouakam" à 18 heures. A 20h30 l’avion "signale SOS position…", le signal est brouillé par les perturbations atmosphériques après le mot position. Toutes les stations radio côtières demandent à l’avion de répéter le signal. Aucune réponse.

Les recherches par avion effectuées sans arrêt du 23 août au soir jusqu’au 27 août n’ont rien donné.

Tout l’équipage est porté disparu avec l’appareil.

 

René Cunin est cité à l’ordre du régiment le 30 janvier 1947 avec le motif suivant :

"A contribué à la lutte anti-sous-marine dans des conditions souvent périlleuse. A trouvé la mort au cours d’une mission".

René Cunin disparâit à l'âge de trente ans.

Son nom figure :

  • sur le monument aux morts de Charleville-Mézières (08)
  • Au mémorial de l’aéronautique navale à Crozon (29)
  • Sur les plaques commémoratives des Arts et Métiers à Lille (59)
  • Sur la liste des anciens élèves de l’école nationale supérieure des Arts et métiers à Lille (59)
  • Sur les plaques commémoratives MPLF 1939-1945 et TOE à Supélec à Gif-sur-Yvette (91).
Il était Enseigne de Vaisseau.
Son unité : Base aéronavale Dakar (Ouakam-Bel Air)
Il est décédé le 23 août 1944.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Dakar (Sénégal)
Document portant la mention MPLF : Transcription de décès

Base aéronavale Dakar (Ouakam-Bel Air)

Carte-Ban-Dakar

La BAN Dakar-Ouakam était située à 20 km environ au nord-ouest de Dakar, sur la pointe de la presqu’île du Cap Vert, près des Almadies. Avant la seconde guerre mondiale ces terrains servaient aux appareils d’Air France, l’armée de l’air s’y installa en juillet 1940 en même temps que l’aéronautique navale.

Les « Martin 167F » de la flottille 3F furent les premiers hôtes de la base, relevés par  ceux de la 2F à co...

Base aéronavale Dakar (Ouakam-Bel Air)
6475
Cunin
Joigny-sur-Meuse
184086
28 mai 1914
CG
180910,173424,173422,173423
Il a été décoré : Aucune médaille,Citation à l'Ordre du Régiment,Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
Transcription de décès
A 21x27
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