Adolphe François Marie Hébert
est né le 12 janvier 1923 à Le Conquet ()
Adolphe naît le 12 septembre 1923 au Conquet, petit port de pêche du Nord-Finistère, à l’extrême ouest de la péninsule bretonne. Cette petite cité de caractère est particulièrement dynamique et accueillante. Elle possède un très beau patrimoine architectural et, sur le port, on remarque la très belle maison des seigneurs avec sa tourelle à encorbellement.
La commune s’ouvre sur l’Océan Atlantique et bénéficie de panoramas exceptionnels.
Il est le fils d’Adolphe, Paul, retraité de la marine et de Jeanne, Yvonne Hall, mère au foyer, domiciliés au Conquet au lieu-dit Penedig.
Adolphe vit au sein d’une belle fratrie de quatre enfants, son frère aîné, Paul, et ses deux sœurs Marcelle et Lucienne. Il passe toute son enfance au Conquet puis travaille sur le port comme marin pêcheur.
L’appel du général de Gaulle, lancé depuis Londres, le 18 juin 1940, résonne très fortement dans son esprit et il décide de s’engager dans les "Forces Navales Françaises Libres" (FNFL) le 5 juillet 1940 sous le matricule 343 CAS 40. Il rejoint l’Angleterre où il va recevoir une formation d’électricien. C’est donc en tant que matelot électricien que le 1er octobre 1941, il rallie le sous-marin "Surcouf". Ce navire est un croiseur-sous-marin remarquable considéré à cette époque comme le plus grand submersible du monde. Il entre en grand carénage le 28 juillet 1941 et à l’automne, le 29 octobre 1941, le "Surcouf" reprend la navigation.
Le 24 décembre 1941, une flottille composée du "Surcouf" et des corvettes "Mimosa", "Alysse" et "Aconit", commandée par le vice-amiral Muselier participe à l’opération de ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France Libre.
Le 13 janvier 1942 le "Surcouf" est missionné pour rejoindre le port de Papeete par le canal de Panama. Le bâtiment disparaît corps et biens dans la nuit du 18 au 19 février 1942 au nord du canal de Panama. Mais un doute subsiste au sujet des circonstances de cette disparition.
Cette nuit-là, il aurait été abordé par un cargo américain, le "Thomson-Lykes". Le rapport d’enquête de la commission française conclut que sa disparition est la conséquence d’une méprise. Un hydravion américain le "P B Y Catalina" d’une patrouille anti -sous-marine, chargée de la défense de ces mêmes eaux, dans la nuit du 18 au 19 février 1942, aurait bombardé le "Surcouf", le confondant avec un grand sous-marin allemand ou japonais.
Cette méprise fait 130 morts et Adolphe disparaît à l’âge de 19 ans.
Il est déclaré Mort pour la France. Un monument commémore le souvenir de cette tragédie sur la jetée du port de Cherbourg.
Adolphe est cité à l’ordre de la division (à titre posthume) pour ordre n° 495 EDG/O/Rec du 6 Août 1945 : "Embarqué sur le SM "Surcouf", a disparu le 18 février 1942 avec son bâtiment dans l’accomplissement de son devoir".
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45
- Médaille de la Résistance
- Citation à l'Ordre de la Division
Surcouf
Le croiseur sous-marin Surcouf, 4218 tonnes en plongée, fleuron de la flotte sous-marine française du moment, construit par l'arsenal maritime de Cherbourg, est mis en service le 16 avril 1934.
En 1940, pour éviter d'être capturé par les Allemands, il quitte Brest et rallie Plymouth en Angleterre, où il va être saisi par les Britanniques, à l'instar d'autres bâtiments français stationnés dans les ports anglais. Cette prise occ...