Joseph Marie Corre
est né le 20 novembre 1918 à Kernouës (29) (Finistère (29))
Joseph Marie fils de Jean François Marie (29 ans) cultivateur et de Marie Yvonne Letty (25 ans) cultivatrice, voit le jour au Guilloc en Kernouës (29) en l'absence de son père car celui-ci mobilisé, se bat dans les Ardennes et participe à la campagne d'Orient jusqu'en 1919.
Joseph quatrième d'une fratrie de onze enfants dont 8 garçons et trois filles passe une enfance heureuse dans la ferme familiale et donne un coup de main à l'occasion car le travail ne manque pas. Mais tous doivent vite aller gagner leur vie, c'est pourquoi les garçons partent dès leur certificat d'étude en poche et les filles après un passage à "l'Ile Blanche" font bonnes sœurs.
Mais à l'âge requis à l'aube de ses 18 ans, Joseph s'engage dans la Marine Nationale pour trois ans sous le matricule N° 3355-B-36, comme ses grands frères Franz et Jean. Sûrement par vocation mais aussi pour aider financièrement ses parents.
Il rallie le "2e Dépôt des équipages de la Flotte de Brest" où ses classes effectuées, il embarque tour à tour sur les cuirassés "Paris" puis "Courbet" sur lesquels il apprend sa spécialité et reçoit son brevet élémentaire de timonier le 1er octobre 1937.
Après un bref passage au "5e Dépôt de Toulon" il rallie le croiseur "Tourville" où pendant deux mois il effectue une mission en Méditerranée orientale et se perfectionne dans sa spécialité.
Le 15 janvier 1938, il retrouve le "2e Dépôt de Brest " sa famille et sa Bretagne mais la mer le rappelle le 26 mai 1938, il embarque cette fois-ci sur le remorqueur de haute mer "Hippopotame" affecté à la "Direction du port de Brest". Cette affectation lui apporte de grandes satisfactions car son travail paye: il est autorisé à rengager pour trois ans à compter du 26 décembre 1939 et est promu quartier-maître de 2è classe le 1er avril 1940.
Le 18 juin 1940, l'"Hippopotame" participe à l'évacuation de Brest en remorquant les deux remorqueurs "Bar" et "Keriavor" jusqu'à Bayonne le 22 juin et rallie ensuite Casablanca le 27 juin où il va stationner.
Après quasiment 3 ans et demi sur ce remorqueur, Joseph, le 20 novembre 1941passe par le "Dépôt de Casablanca" et 10 jours plus tard se voit affecté sur l'aviso "Amiral Mouchez" avec lequel il participe à l'opération "Torch" (débarquement des alliés le 8/11/1942 en Afrique française du Nord). Il débarque du bâtiment avant le départ de ce dernier pour Dakar. Joseph lui se retrouve au "Dépôt de Casablanca" jusqu'au 1er juillet 1943. Mais là atteint d'une tuberculose pulmonaire il dépend de la "Base Navale d'Alger" du 1er juillet 1943 au 18 février 1945.
Il est réformé définitif le 26 novembre 1943 et rayé des contrôles de l'activité le 18 février 1945.
Renvoyé dans ses foyers, il s'installe alors dans la ferme familiale au Guilloc mais décède le 24 janvier 1946 des suites de cette maladie contractée en service commandé. Nouvelle épreuve terrible pour ses parents qui après la perte de Franz en 1940 font front: avec courage, volonté et dignité, pour continuer à s'occuper de leurs autres enfants.
Son nom est gravé sur une plaque commémorative rajoutée au pied du monument aux morts de Kernouës.
Amiral Mouchez
AMIRAL MOUCHEZ
L’Amiral Mouchez était un bâtiment hydrographique de la tranche 1932, néanmoins conçu pour servir d’aviso en cas de conflit. Mis sur cale à l’arsenal de Cherbourg en 1934, il est lancé le 3 août 1936 et entre en service en 1937. Avec le déclenchement de la guerre l’Amiral Mouchez est armé en tant qu’aviso et reçoit des grena...