Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Raymond Gustave Ernest Babilaere

est né le 28 novembre 1906 à Saint-Pol-sur-Mer (Nord (59))

Fils de Gustave et de Georgette Sterckeman, hôteliers restaurateurs, Raymond naît le 28 novembre 1906 au domicile familial sis au 44 rue Pasteur à Saint-Pol-sur-Mer, commune associée à Dunkerque depuis le 9 décembre 2010, située dans le département du Nord et la région des Hauts-de-France.

En compagnie de sa jeune sœur Odette, née en 1913, il passe son enfance à Saint-Pol-sur-Mer. Après la Première Guerre mondiale, la famille s’installe à Gravelines (59), au hameau de Petit-Fort-Philippe près de l’embouchure du fleuve Aa, où elle tient l’hôtel restaurant "Au beau rivage".

Après l’école primaire, Raymond fait des études d’électricien.

 

A l’âge de dix-huit ans, il contracte un engagement d’une durée de trois ans dans la Marine nationale (matricule : 2425.1). Durant ce laps de temps, entre 1924 et 1927, il est affecté dans le grand port de la Méditerranée.

Raymond épouse Denise Hénon le 16 octobre 1926 à Gravelines. De cette union, naît le 3 avril 1928 à Bergues (59) une fille prénommée Yvette.

Il est alors ouvrier électricien à Drancy (93) avant de revenir définitivement à Gravelines où il s’établit dans le commerce des vins et spiritueux et représentant de la limonade Primerose.

 

En septembre 1939, il est mobilisé à Dieppe comme quartier-maître électricien sur le "AD31 - Tartarin". Ce chalutier, ex. "Wielingen" de la marine allemande, a reçu ce nom en 1933 et a été réquisitionné pour servir de dragueur de mines.

Cette unité se signale particulièrement en effectuant plusieurs traversées sans dommage entre Dunkerque et l’Angleterre lors de l’opération "Dynamo" (évacuation des troupes anglaises et françaises cernées dans la poche de Dunkerque).

Excellent tireur, Raymond obtient fréquemment des permissions de vingt-quatre heures grâce à ses tirs destructeurs de mines.

Dans le cadre de l’opération "Catapult" de début juillet 1940, le "Tartarin" est arraisonné et son équipage interné dans un camp en Angleterre.

Après la débâcle, l’armistice signé par le gouvernement de Vichy avec les autorités allemandes prévoit notamment les conditions de rapatriement des marins français présents sur le sol britannique. Souhaitant rejoindre la France, Raymond embarque à Southampton, le 24 juillet 1940, sur le transport de troupes "Meknès" qui est torpillé par une vedette allemande. Raymond fait partie des 420 victimes du naufrage.

De nombreux corps s’échouent le 18 septembre 1940 à Saint-Marguerite-sur-Mer (76). Les objets trouvés sur les corps sont récupérés par un soldat allemand qui les dépose en mairie. Pendant ce laps de temps, les corps sont repris par la mer puis s’échouent, anonymes, à Varengeville-sur-Mer (76), lieu-dit Vasterival.

 

Parmi les objets déposés, une montre avec les initiales RB entrelacées et un porte-cigarettes estampillé "café André - Dieppe" …

Denise reconnaît formellement le corps de son époux en octobre 1941 grâce à sa dentition, et ceci bien que le corps ait séjourné plusieurs mois dans l’eau puis ait été inhumé inconnu ! Le dévouement et l’abnégation des habitants de Varengeville-sur-Mer pour permettre l’identification sont remarquables.

En présence de son épouse et de sa fille chéries, son corps est béni par le prêtre de la paroisse lors d’une courte cérémonie religieuse suivie par de nombreux habitants de la commune, malgré la présence des allemands d’occupation. L’inhumation temporaire a lieu dans le cimetière marin, dominant la mer, du port normand ; celle définitive se déroule le 15 septembre 1948 dans le cimetière de Gravelines, hameau des Huttes, (carré B, tombe 37).

 

Son nom figure sur le monument aux morts de Gravelines, sur la stèle commémorative du "Meknès" près des falaises de Saint-Martin-en-Campagne (76), et sur une plaque apposée au calvaire des marins de Boulogne-sur-Mer (62).

Son épouse, Denise, a courageusement poursuivi le commerce de son mari et ne s’est jamais remariée. Elle s’en est allée rejoindre Raymond le 27 janvier 2002 et repose pour l’éternité dans la tombe familiale auprès de lui.

Sa fille, Yvette, a fait toute sa carrière professionnelle en tant que représentante locale de la caisse nationale d’allocation familiale de la pêche maritime et a épousé un marin.

Il était Quartier-maître.
Son unité : Meknès
Il est décédé le 23 juillet 1940.
Son corps repose au cimetière de Gravelines (59)
Son décès est inscrit à la commune de Gravelines (59)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Meknès

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Le Meknès était un ancien paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique construit par les Chantiers de Normandie du Grand-Quevilly, de 132 mètres de long et jaugeant 6127 tonneaux, mis en service en 1914 sur la ligne le Havre-Haïti sous le nom de Poerto Rico. Renommé Meknès, il est placé sur la ligne Bordeaux-Casablanca en 1929, puis le Havre-La Baltique en 1936. Suite aux événements de la guerre mondiale, il est transformé en transport de...

Meknès
183813
Babilaere
Saint-Pol-sur-Mer
Nord (59)
28 novembre 1906
HE
NULL
Il a été décoré : Aucune médaille
Acte de décès 1942/47
C 12x17
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