André Georges Nicolas
est né le 18 février 1931 à Paris 6è (Paris (75))
C'est à Paris dans le 13e arrondissement que naît le 18 février 1931 André, Georges Nicolas au foyer de Georges Eugène Nicolas, entrepreneur en menuiserie et de son épouse Madeleine Vaultier, comptable. Il entre à l'Ecole navale le 1er octobre 1949.
Il est promu enseigne de vaisseau de 2e classe en 1951 et enseigne de vaisseau de 1re classe le 1er octobre 1952. Il embarque sur le croiseur-école "Jeanne d'Arc" pour effectuer la campagne d'application, à l'issue de laquelle il est affecté sur le porte-avions "La Fayette".
En 1953, il entreprend une formation au pilotage à Pensacola (Floride). Il en sort breveté d'aéronautique et breveté pilote et rejoint en 1954 "la Flottille 12F " à la "BAN Hyères" puis est affecté de nouveau sur les porte-avions "La Fayette" et " Bois Belleau " en 1955.
Il rejoint la "Flottille 11F "en 1956 basée à la "BAN Karouba" (Bizerte-Tunisie). Il épouse le 26 décembre de cette même année, à Carthage, Anne Faucher. Il reste affecté sur cette base jusqu’en 1958. Cette flottille est équipée d'avions Aquilon, premiers avions à réaction.
Par décision du Ministre de la Défense nationale en date du 7 mai 1957, le lieutenant de vaisseau Nicolas est titulaire d’une citation à l’ordre de la division comportant l’attribution de la croix de guerre des T.O.E. avec étoile d’argent : "S’est brillamment conduit au cours de l’opération d’Egypte du 31 -10 au 7-11-1956 particulièrement lors de l’attaque des aérodromes de Dikheila et d’Almaza et de l’appui aérien du 2eRPC le 6 novembre."
Il est promu lieutenant de vaisseau, le 1er août 1957.
Le 7 mars 1958, au cours d'un exercice d'interception de nuit au large de Bizerte (Tunisie), "l'Aquilon 203 n° 38" que pilote le lieutenant de vaisseau Nicolas entre en collision avec un "Aquilon 202 "de la " 11 F "(n°72, piloté par le second-maître Kerleroux). Ce dernier disparaît avec son appareil qui s'écrase en mer.
Le lieutenant de vaisseau Nicolas et son navigateur, un officier contrôleur aérien de l'armée de l'Air, réussissent à s'éjecter et leur parachute s'ouvre normalement, mais le lieutenant de vaisseau Nicolas ne sera jamais retrouvé. Il a 27 ans, il laisse une veuve et une orpheline.
Il est cité à l’ordre de la Marine nationale en 1959 pour le motif suivant :
"Officier hors pair, exceptionnellement doué, pilote de chasse de très grande classe, enthousiaste du vol et de son métier, ses qualités d'officier de marine et d'aviateur s'étaient manifestées au plus haut degré dans tous ses postes et en particulier à la 11e Flottille de chasse tous temps, où il assumait les fonctions d'officier des vols.
"Le 7 mars 1958, au cours d'un exercice d'interception de nuit dans lequel il remplissait le rôle de chef de section et d'avion plastron, une collision s'étant produite avec l'avion chasseur, a fait éjecter son navigateur et s'est éjecté lui-même dans les meilleures conditions de sang-froid et de rapidité, assurant ainsi le succès des premières éjections effectuées sur ce type de matériel. A conservé le souci de ses fonctions de chef de bord pendant la descente du parachute, au cours de laquelle il a parlé à son navigateur, s'est soucié de son équipement d'oxygène et de son moral, terminant par ces mots: " Ne t'en fais pas, à tout à l'heure."
"N'a pas été retrouvé; depuis lors.
"Totalisait 1 212 heures de vol dont 202 de jour et 47 de nuit sur Aquilon
"Mérite d'être cité en modèle à tout le personnel de la Marine".
Il reçoit la légion d’honneur à titre posthume par décret du 22 mars 1959 qui est remise à sa fille Anne-Christine au cours d'une prise d'armes à Paris.
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre TOE avec étoile
- Citation à l'Ordre de la Division
- Citation à l'Ordre de la Marine
Flottille 11F
Héritière de la 1ère flottille de chasse, la flottille 11F est engagée, dès sa naissance en juillet 1953, dans les opérations en Indochine, où elle effectue près de 5 000 heures de vol jusqu'en avril 1954, et se distingue par une croix de Guerre des TOE avec palmes.
L'arrivée des premiers Aquilon en mai 1955 marque un tournant dans la vie de la flottille. En juillet 1955, a lieu le premier appontage d'un Aquilon su...