Maurice André Michon
est né le 09 février 1917 à Paris 16e (Paris (75))
Fils de Sébastien Michon, manutentionnaire et de Joséphine augustine Ménard, concierge, Maurice André est le 6e et dernier enfant de la famille.
Il fréquente l'école primaire paroissiale de Saint Pierre de Chaillot où il est enfant de chœur. Il obtient son certificat d'études primaires en 1929. De 1931 à 1934, il fait partie de la troupe scoute "75e Paris" de La Trinité.
Il s'engage dans la marine pour 3 ans le 21 août 1936 et rallie le "3e Dépôt des équipages" de Lorient. Il est alors matelot de 2e classe immatriculé 2071T36.
Il intègre le 3 septembre 1936 "l'École des marins radiotélégraphistes" basée sur le cuirassé "Jean Bart" (rebaptisé "Océan" en janvier 1937) alors utilisé comme ponton à Toulon. Il obtient le brevet élémentaire de radiotélégraphiste le 31 mars 1937.
Après un bref séjour au "5e Dépôt des équipages" de Toulon, désireux d'exercer ses compétences au sein de l'aéronautique navale, il intègre le "Centre-école d’Aéronautique Navale d’Hourtin" le 13 mai 1937. A l'issue de sa formation, il devient radio volant le 15 janvier 1938.
Il est affecté le 25 février 1938 à "l'Escadrille 3E" implantée sur la "Base d'aéronautique navale de Berre" L'escadrille met en œuvre des hydravions biplan CAMS 55.puis des Breguet Bizerte. Cette formation assure des missions de reconnaissance en Méditerranée et d'escorte au profit des convois qui font la navette entre le sud de la France et l’Afrique du Nord. Dans ce contexte, il est amené à fréquenter régulièrement les bases d'aéronautique navale d'Arzew, de Bougie (Algérie), de Karouba (Tunisie), de Port Lyautey (Maroc) pays pour lequel il éprouve un attachement particulier.
Il est quartier-maître de 2e classe le 01 octobre 1938.
Le 1er avril 1940, déjà présent depuis octobre 1939 sur la "Base d'aéronautique navale de Bizerte-Karouba" (Tunisie), il rejoint son affectation à "l'Escadrille 6B" composée de bombardiers Glenn Martin 167. Il participe au sein de son escadrille au bombardement de Gibraltar le 25 septembre (en réponse à l'attaque de Dakar).
Le 19 août 1940 il obtient un rengagement de six mois. Il est démobilisé le 21 février 1941, un certificat de bonne conduite "exemplaire" lui est délivré. Il se retire à Casablanca au Maroc répondant ainsi à l'attirance que lui suscitait ce pays.
Il rejoint la marine marchande, il est inscrit maritime à Marseille n°2075. Il est recruté par l'armement de pêche Le Garrec et embarque comme officier radio sur le chalutier "Loup de mer" réquisitionné depuis 1939 et rebaptisé arraisonneur-dragueur "AD 187". Il rend visite à sa famille en octobre 1942 à l'occasion d'une modernisation de son bateau à Marseille. Le chalutier appareille début novembre, passe par Oran et se dirige vers Casablanca au sein du convoi R 42 qui est arraisonné en haute mer par la flotte de débarquement américaine du 8 novembre 1942.
"L'AD 187" fait partie de la flottille de chalutiers d'état chargée de la police des pêches. Parti de Casablanca, c'est au cours d'un transit pour accomplir une de ces missions que, dans la nuit du 16 au 17 février 1943, au large de Dar Bouazza, à 15 miles au sud-ouest de d'El Hank, un ouragan surprend le chalutier qui sombre le 17 à onze heures. Les conditions météorologiques épouvantables et la crainte d'un torpillage font que les recherches ne peuvent commencer que le lendemain et ne permettent de retrouver ni survivant ni trace du bâtiment.
"L'AD 187" exécutait une mission ordonnée par la Marine nationale, les 19 marins disparus furent déclarés "Morts pour la France".
Dans un courrier adressé à la mère de Maurice André Michon par L'Armement Le Garrec il est mentionné "Votre fils était un excellent officier qui n'avait jamais cessé de donner satisfaction à son capitaine. Celui-ci l'appréciait particulièrement et il laisse parmi nous qui le connaissions bien d'unanimes regrets".
Seule une plaque commémorative, apposée dans la chapelle du calvaire des marins à Boulogne S/mer, rappelle ce naufrage et ses dix-neuf disparus.
Loup de mer
Le Loup de Mer (L3717) était un chalutier classique propulsé par une machine à vapeur de 400 cv.
ses autres caractéristiques étaient les suivantes : longueur : 36,90 m – largeur : 7,28 m – creux : 3,48 m - jauge brute : 228,04 tx – jauge nette : 96,04 tx – 1 pont 2 mâts –