Joseph Marcel Lombardin
est né le 23 septembre 1910 à Paris 14e (Paris (75))
Joseph Marcel Lombardin voit le jour le 23 septembre 1910 à Paris 14e au n° 23 boulevard Port Royal, fils de Joseph Lombardin, vingt-huit ans, journalier et de Marcelle Clotilde Trouillet dix-huit ans, sans profession son épouse à Clichy (Seine).
Il s'engage pour 5 ans le 18 février 1929 dans la Marine nationale en tant que matelot de 2e classe sans spécialité, puis est affecté sur le croiseur cuirassé "Ernest Renan" qui était l'école de formation des canonniers à cette époque. Ce croiseur fut d'ailleurs coulé ensuite par les canonniers eux-mêmes en tant qu'exercice de tir.
A l'issue de cette formation in situ, Joseph Marcel Lombardin obtient son brevet de spécialité de canonnier le 1er octobre 1929.
Sa première affectation est le contre-torpilleur "Lynx" du 1er octobre 1929 au 30 avril 1930 qui est affecté à cette période à la 4e division légère de la 2e escadre basée à Brest avec deux de ses sister-ships, le "Léopard" et le "Jaguar". Après un séjour d'un mois à l'hôpital d'Oran en mai 1930, il rejoint le C.A.M. Paris où il travaille près de 4 ans.
Pendant cette période, il est promu Matelot de 1re classe le 1er juillet 1932 puis quartier maitre de 2e classe le 1er juillet 1934. Il se marie le 21 février 1931 et a deux jumeaux.
Il retourne à la vie civile le 18 février 1934 avec un Certificat de Bonne Conduite.
La guerre déclarée, il est mobilisé le 29 août 1939 et muté à l'arsenal de Cherbourg jusqu'à la débâcle de juin 1940 et il embarque sur le remorqueur "Réville" le 18 juin 1940 pour rejoindre l'Angleterre le 21 juin.
L'armistice entre le gouvernement français et le Reich est signé le 22 juin 1940.
Après les destructions réalisées courant juillet par les anglais sur la Flotte Française, notamment à Mers El Kébir, le Reich décide que les navires français se trouvant dans les ports anglais ont un délai d'un mois pour rallier la France. Passé cette date "tous bâtiments de commerce navigant sous pavillon français rencontrés à la mer hors de la Méditerranée seront traités comme ennemis par la Défense navale allemande".
Dans le même temps, les anglais précipitent le rapatriement des Français en raison du sentiment anti-anglais qui se développe à juste raison parmi les troupes françaises. Ils décident donc de rapatrier 1179 officiers et marins et 103 hommes d’équipage sur le paquebot "Meknès" le 23 juillet 1940. Joseph Lombardin, pressé comme tous ses camarades de retrouver sa famille, embarque sur ce navire qui est l'un de ceux affrétés par les anglais.
Mais le départ du "Meknès" a lieu un jour après la date limite fixée par le Reich qui n'est parvenue à l’amirauté française que le 24 juillet. Les conséquences de ce retard sont tragiques. Le mercredi 24 juillet à 23 heures, au large de Portland, le "Meknès" navigue tous feux allumés avec les pavillons tricolores peints de chaque côté de la coque éclairés par de grosses lampes, témoignant de sa neutralité. Il est malgré tout mitraillé par une vedette allemande et torpillé. Il coule en huit minutes. Le lendemain à l’aube les rescapés sont recueillis par des destroyers britanniques mais 420 marins manquent à l’appel.
Joseph Marcel Lombardin fait partie des victimes et il a été déclaré "Mort pour la France " par décision du gouvernement du 16 avril 1941.
Meknès
Le Meknès était un ancien paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique construit par les Chantiers de Normandie du Grand-Quevilly, de 132 mètres de long et jaugeant 6127 tonneaux, mis en service en 1914 sur la ligne le Havre-Haïti sous le nom de Poerto Rico. Renommé Meknès, il est placé sur la ligne Bordeaux-Casablanca en 1929, puis le Havre-La Baltique en 1936. Suite aux événements de la guerre mondiale, il est transformé en transport de...