Lucien Pierre Barka
est né le 23 juillet 1925 à Alger (Algérie (99))
Il est le fils unique de El Hocine, boucher, et de Marie-Thérèse Mongaillard, concierge.
La famille demeure au 6 rue Guillaumet à Alger.
Lucien suit sa scolarité à l’école publique d’Hydra. À l’issue de ses études, il devient électricien.
Le 8 octobre 1943, il contracte un engagement initial d’une durée de trois ans dans la Marine nationale et est incorporé à "l’Unité marine Alger" où il reçoit une formation initiale, militaire et maritime, au métier de marin.
Fin novembre, il rallie "l’Unité marine Oran" puis le 1er janvier suivant le "Centre administratif de la Marine à Casablanca". Il suit alors la formation de la spécialité d’armurier et, après un embarquement sur le cuirassé "Jean Bart" à partir du mois d’août, obtient le brevet élémentaire de la spécialité pour compter du 16 novembre 1944.
Le jeune matelot de 2e classe armurier rejoint alors Londres et plus précisément la "Caserne Bir-Hakeim" qui est le dépôt des "Forces navales françaises libres" (FNFL).
Il embarque sur la frégate-escorteur "La Surprise" début avril 1945 qui participe, entre autres, au blocus des poches de l’Atlantique et à l’opération "Vénérable" (réduction de la poche de Royan).
Lucien, comme tous les marins, est suivi médicalement par le service de santé. Une radioscopie pulmonaire pour une aptitude à faire campagne, faite en décembre 1945, est déclarée normale.
En mars 1946, sa santé se dégrade. Le corps médical constate un amaigrissement notable et une rhino-pharyngite avec toux persistante. La raison évoquée est une exposition prolongée au froid et à la pluie lors d’un quart de nuit à la coupée d’une à trois heures du matin.
Atteint d’une pleurésie, il est hospitalisé à l’hôpital maritime de Brest, débarqué de son unité et muté pour le "2e Dépôt" à Brest.
Prononcé "réformé définitif n° 1" par la commission de réforme du port de Brest dans sa session du 8 novembre 1946, il est renvoyé dans ses foyers le lendemain et se retire dans le quartier de Saint-Marc à Brest. Un certificat de bonne conduite avec mention "très bonne" lui est attribué.
Lucien se marie à Brest le 14 janvier 1947 avec Marcelle, Henriette, Hélène, Suzanne Lavalou.
Il décide d’aller présenter sa jeune épouse à sa famille qui réside toujours à Alger. Avant son départ, il subit à l’hôpital une ponction pulmonaire qui lui occasionne des effets indésirables. Il maintient néanmoins son voyage et traverse la Méditerranée. Arrivé au pays, son état de santé se détériore encore un peu plus, il crache du sang et doit se résoudre à une nouvelle hospitalisation.
Sa fille, prénommée Josette, naît le 25 juillet 1947 à l’hôpital Mustapha Pacha à Alger.
La situation continue d’empirer et Lucien décède, de maladie contractée en service, à l’hôpital Mustapha Pacha à Alger le 10 août 1947. Il est inhumé au cimetière de Bab el-Oued.
Son épouse, Marcelle, est invitée par sa belle-famille à s’installer en Algérie. Elle refuse la proposition et c’est en compagnie de sa fille, Josette, et de sa mère qui est venue la chercher qu’elle rentre à Brest en septembre 1947.
Son père, El Hocine, décède en 1949. Sa mère, Marie-Thérèse, écrit régulièrement à sa petite-fille et ne manque jamais de lui envoyer un colis pour son anniversaire. En 1964, après le conflit en Algérie, Marie-Thérèse Barka est rapatriée à Brest où elle rejoint sa belle-fille et sa petite-fille. Elle vivra dans le quartier de Saint-Marc jusqu’à son décès en mars 1969.