Jean-Marie Pierre Nicolas Andrez
est né le 23 avril 1932 à Volmerange-Les-Boulay (Moselle (57))
Fils de Joseph, Théophile Andrez, de profession instituteur et d'Elisabeth Roffé, Jean-Marie, Pierre, Nicolas Andrez a une sœur jumelle Marie-Elisabeth, Thérèse. Ils passent tous deux leur enfance en Moselle (57).
En 1939, dès le début du conflit, le village est occupé.
De peur d'être obligé de prendre la nationalité allemande, sa famille quitte la région.
Très marqué par la Seconde Guerre Mondiale et ses conséquences, Jean-Marie Andrez s'engage à l'âge de 17 ans pour 5 ans dans la Marine nationale en tant matelot de 3e classe le 5 septembre 1949.
Il rallie pour une période de deux mois le "Centre de formation maritime de Mimizan" qui était l'un des deux centres ouverts à titre transitoire juste après la guerre pour la Marine dans des conditions d'accueil rustiques.
Sa formation maritime terminée, il débute dès le 1er décembre 1949 les cours d'infirmier à l'hôpital maritime de Cherbourg. Cette spécialité nécessitant deux ans de cours et de travaux pratiques, il en sort matelot de 2e classe breveté infirmier le 3 janvier 1952.
Sportif accompli, il obtient aussi pendant sa formation le Brevet sportif populaire, répondant ainsi aux performances exigées pour les épreuves de course, saut, lancement de poids, grimper et natation, définies par décret ministériel pour son obtention.
Il est nommé quartier-maître de 2e classe le 1er octobre 1952.
Il est d'abord affecté auprès des "Forces Maritimes d'Extrême Orient " (FMEO) sur l'Aviso colonial "Dumont d'Urville" le 3 janvier 1952. Puis, il rejoint Pnom Penh le 11 novembre.
Admissible second-maître de 2e classe le 15 mars 1953, il est muté au "Commando Jaubert" le 11 avril 1953.
Le 16 juillet, le commando Jaubert participe à l'opération "Mazagan" contre les installations vietminh sur le littoral au Cap Mia (Song Long Bo). Le débarquement a lieu très tôt et à 6h10, étant à 1500 mètres à l'intérieur des terres, deux sections tombent sous un feu violent et précis venant d'un piton et d'un village. Les sections étant dans une situation critique, le repli est décidé. Mais il faut impérativement ramener les corps restés à terre et c'est en se précipitant pour porter secours à l'un de ses camarades blessé que Jean-Marie Andrez est mortellement touché.
Les pertes militaires ce jour-là sont de 5 tués et 8 blessés. Avec l'appui efficace de l'aviation, l'opération s'est malgré tout soldée par la destruction de la batterie ennemie et la récupération de l'armement.
Jean-Marie Andrez a été cité à l'ordre de l'Armée de mer avec mention suivante " Infirmier du commando Jaubert, a trouvé une mort glorieuse le 16 juillet 1953 dans des conditions héroïques : lors d'une opération dans la région de My Son (Centre Vietnam), son unité se trouvant engagée dans des unités d'élite vietminh auxquelles elle dut donner l'assaut pour se dégager; n'a pas hésité dès le début de l'engagement à se porter à l'avant pour donner ses soins à de nombreux blessés. A été mortellement atteint en allant une dernière fois en terrain découvert et sous le feu d'armes automatiques adverses porter ses soins à un de ses camarades".
Il est également titulaire de la médaille coloniale agraphe "E.O.", la croix de guerre T.O.E. avec Palme à titre posthume (Décision du 02/06/1954 publié au J.O. du 17/06/1954°).
En l'honneur de Jean-Marie Andrez, la promotion d'infirmiers 2088-2011 a créé un insigne chargé du grade et du nom "QM2 ANDREZ" avec notamment pour symbolique la croix de guerre des TOE, un dragon mariné entrelaçant une ancre et un glaive, le tout en bronze couleur or
- Croix de Guerre TOE avec palme
- Médaille Coloniale - Extrême-orient
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Commando Jaubert
A l'origine compagnie de reconnaissance intégrée à la Brigade Marine d'Extrême Orient. Dénommée Compagnie Merlet, elle est déployée en Indochine en octobre 1945 et participe aux opérations de l'ouest cochinchinois (Mytho, Vinhlong, Cantho). Dirigée ensuite sur le Tonkin elle prend le nom de Compagnie Jaubert, en l'honneur du capitaine de frégate Jaubert, mort de ses blessures à Tan Huyen le 25 janvier 1946. Au mois de novembre 1948, la compagn...