Gérard Adolphe Druelle
est né le 18 janvier 1932 à Haubourdin (Nord (59))
Gérard naît le 18 janvier 1932 à Haubourdin (Nord - 59320). Il est le fils de Georges Gustave Marie Druelle et de Bernadette Bodou, son épouse. Il passe son enfance dans le département de la Gironde, près des sources thermales d’Abatilles à Arcachon où son père dirige une salle de cinéma.
A 17 ans il s’engage à Rochefort pour une durée de 5 ans dans la Marine nationale. Il est incorporé le 28 février 1949 au centre de formation maritime de Mimizan (Landes), sous le matricule n° 192 R 49. Il est affecté à l’hôpital maritime de Brest, où il suit le cours de spécialité infirmier. Lors de son affectation, il fait un stage au centre d’expérimentation et de recherches sous-marines à Saint-Mandrier (Var). Il est nommé matelot de 2e classe infirmier le 1er décembre 1949. En juin 1951, il part en campagne en Indochine où il est affecté à la base aéronavale de Cat Laï, située près de Saïgon. En novembre 1953, il revient en métropole où il est affecté à l’hôpital maritime de Brest. Il est promu quartier-maître de 1re classe infirmier en octobre 1953.
Quelques semaines plus tard, en décembre 1953, Gérard se marie à Brest avec Christine Marie Françoise Roué. Il est domicilié à Brest, 1 rue Emile Souvestre. De cette union naît l’année suivante un garçon nommé Christian Druelle.
En avril 1956 il embarque sur le chasseur de mines "Arcturus" basé à Cherbourg, puis en novembre 1956 sur le dragueur côtier" Centaure" basé à Brest, et en juin 1957, sur le dragueur côtier "Ariès" basé à Brest. En mai 1958, il retrouve de nouveau l’hôpital maritime de Brest, où il exerce son métier d’infirmier au service ophtalmologie et au bloc opératoire.
En 1960, Gérard est désigné pour servir en Algérie à la demi-brigade de fusiliers marins (DBFM) implantée dans le secteur de Nemours. A son arrivée, en septembre 1960, il apprend qu’il est désigné pour servir à l’ambulance faisant partie de la compagnie de commandement d’appui et de soutien du 3e bataillon, dont le poste central se trouve à Bab-el-Assa, près de la frontière marocaine. Gérard intervient fréquemment sur le barrage électrifié construit le long de la frontière où les attaques depuis le Maroc sont quotidiennes sur les patrouilles. Les accidents par explosion de mines en zone interdite sont nombreux. Gérard fait preuve des plus belles qualités militaires de courage tranquille et d’abnégation en intervenant sous le feu de la rébellion, pour soigner et sauver des marins blessés en danger de mort. Il se distingue particulièrement le 28 avril 1961 en soignant des blessés par éclats de mortier ; dans la nuit du 1er au 2 mai 1961, sous le feu des mortiers rebelles, il soigne un officier blessé ; dans la nuit du 9 au 10 juin 1961 sous le feu des mitrailleuses, il récupère et sauve les survivants d’un véhicule blindé half-track en feu, dont les munitions explosent à une dizaine de mètres de lui ; le 12 juin 1961, il intervient en zone avant du barrage pour soigner des blessés victimes de mines ; le 4 juillet 1961 de nuit, il évacue sous le feu des mitrailleuses ennemies, des blessés sur le barrage (Témoignage de Galéa Lucien matelot ancien compagnon d'arme).
Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1961, en intervenant sur le barrage, il trouve la mort avec le matelot conducteur de l'ambulance qui est détruite par un tir au bazooka, alors qu’il se porte au secours de fusiliers marins blessés à bord d’un half-track qui vient de subir lui aussi un tir de bazooka. Le décès est constaté le 13 juillet au matin à Nemours où est dressé l’acte de décès.
Son corps est rapatrié à Brest, et inhumé au cimetière de Kerfautras (Carré 13, rang 08, tombe 25).
Pour honorer sa mémoire la promotion 2007-2010 de l’école du personnel paramédical des armées porte le nom "Quartier-maître de première classe Gérard Druelle".
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre TOE avec étoile
- Croix de la Valeur militaire avec palme
DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins
En mars 1955, à l’issue du vote favorable du parlement, le gouvernement décrète l'état d'urgence en Algérie. Un an plus tard, le 16 mars 1956, les pouvoirs spéciaux sont donnés aux forces armées ; et les décrets relatifs à organisation territoriale et à l'envoi des appelés du contingent en Algérie pour assurer le « maintien de l'ordre », sont publiés. En outre, le parlement vote la loi sur l'allongem...