Raymond Henri Marcel Guillet
est né le 24 décembre 1913 à Chinon (Indre et Loire (37))
Fils de Henri, employé aux chemins de fer et de Sidonie Gelot, Raymond, Henri, Marcel Guillet naît le 24 décembre 1913 à Chinon (Indre et Loire). Raymond fréquente l'école communale de la Roche-sur-Yon où réside la famille. Il y passe également son adolescence, y pratique le rugby et, passionné de mécanique, y suit une formation dans cette discipline.
Suivant les conseils de son frère, ancien marin, il s'engage dans la marine nationale pour 3 ans le 08 février 1932 à Rochefort où il suit les cours de mécanicien d'aéronautique au "Centre d’aérostation maritime" (CAM).
Il obtient le brevet de cette spécialité le 15 juillet 1932. Durant sa carrière il exercera ses compétences sur les hydravions.
Il est affecté au "Centre d'instruction aéronautique maritime (CIAM) d'Hourtin" de juillet 1932 à juillet 1935.
A cette époque, les accidents d'hydravion, en particulier pendant la phase de l'amerrissage, ne sont pas rares. Raymond en fait l'expérience le 15 novembre 1932. Lors d'un amerrissage sur le lac d'Hourtin, l'appareil, un Farman Goliath F 166 dont il est membre d'équipage, capote et se brise. Raymond s'en sort bien, il est victime de quelques contusions et d'un séjour dans une eau très froide.
Il est promu quartier-maître mécanicien d'aéronautique le 01 janvier 1933 et contracte un premier rengagement de trois ans à compter du 08 février 1935.
De juillet 1935 à mars 1937 il embarque à bord de l'aviso-colonial "d'Iberville" (doté d'un petit hydravion) stationné en Océan Indien. Il obtient à cette occasion la médaille coloniale "Côte des Somalis".
Il poursuit sa carrière : au "Centre aéronautique de la marine (CAM) d'Hourtin" de juin à octobre 1937, à la "Base de Berre" d'octobre 1937 à août 1938 où il obtient un second rengagement de quatre ans à compter du 08 février 1938. Il est de nouveau au "CAM d'Hourtin" d'août 1938 à avril 1939.
Désireux d'accroître ses compétences, il suit les cours de pilotage à la "Base aéronavale (BAN) de Lanvéoc-Poulmic" afin de pouvoir exercer les fonctions de "2e pilote". Il obtient son brevet de pilote le 1er avril 1939 et est promu second maître de 2e classe à cette même date.
Il se marie le 22 avril 1939 avec Odette Bousseau, le couple n'aura pas d'enfant.
Il exerce ses fonctions, successivement, aux "BAN de Berre et d'Hyères" (juin 1939 à août 1940), en Algérie (avril à août 1942), à bord du cuirassé "Richelieu" (août 1942 à janvier 1943). Ce bâtiment, qui met en œuvre deux hydravions, est alors basé à Dakar.
En janvier 1943, il est affecté à la "7e flottille d'exploration (7 FE) de la BAN Dakar", unité dont les missions consistent à assurer la protection des convois alliés, l'exploration au large des côtes de l'Afrique occidentale et la lutte anti-sous-marine.
De mars à août 1943, Raymond fait partie d'un détachement envoyé en Angleterre pour y suivre les cours sur hydravion "Sunderland", puis prendre possession de ces appareils pour les acheminer à Dakar. Au cours du transit, l'appareil de Raymond subit un léger accident sans dommage pour le personnel. Au moment de l'amerrissage à Gibraltar l'avion perd un ballonnet ce qui entraîne une immobilisation de trois semaines pour réparation.
Toujours soucieux de se perfectionner, il suit, en début d'année 1944, les cours de "premier pilote" mais, à l'issue, faute d'appareil disponible, il reste dans son équipage comme 2e pilote.
Le 5 février 1944 à 05h20, l'équipage de 13 hommes, dont fait partie Raymond, de l'hydravion "Sunderland 7 FE-B" rentre de 12 heures de mission. L'avion se présente sur le plan d'eau de Bel Air à Dakar, la nuit noire et la brume rendent la visibilité très faible. Ces mauvaises conditions conduisent le commandant de bord à faire deux présentations avant d'entamer la manœuvre finale. Mais celle-ci se passe mal et l'amerrissage brutal entraîne la destruction de l'appareil qui coule rapidement.
Raymond Guillet est repêché par les secours mais, très grièvement blessé au front, il succombe à ses blessures quelques heures plus tard. L'accident fait trois morts, un disparu et neuf blessés. Son commandant, le capitaine de corvette Fournier, dira de lui : "j'avais remarqué son entrain, son dévouement et son désir de faire toujours mieux".
Raymond est décoré de la médaille militaire à titre posthume par décret du 21 juin 1951 (J.O. du 24 juin 1951). Il est cité à titre posthume à l'ordre de la marine nationale par ordre n°189 EMG/O du 29/036/1947.
- Médaille Militaire
- Médaille d'Outre-mer "Côte des Somalis"
- Citation à l'Ordre de la Marine
Base aéronautique navale Dakar - Bel Air (2F)