François Marie Ollivier
est né le 03 mai 1906 à Plouescat (Finistère (29))
François Marie fils d'Yves et d'Anne Stéphan naît à Plouescat (29) où il effectue sa scolarité à l'école communale.
Homme de la côte du Finistère nord, il rêve de s'engager dans la marine et c'est tout d'abord comme inscrit maritime qu'il y parvient. François y est admis pour trois ans le 3 mai 1926 au "2e dépôt de Brest".
Ses classes effectuées, il fait un petit passage à la "2e escadrille de sous-marins" qu'il quitte le 6 avril 1927 pour être affecté sur l'aviso "Régulus" jusqu'au 8 septembre 1928. Bien noté, il est breveté et promu matelot de 2e classe à compter du 23 juin 1927.
Il effectue des passages au "5e dépôt de Toulon" puis celui de Brest, passe quartier-maître le 1er juillet 1928 avant d'embarquer sur le croiseur "Colbert" où il apprend son métier de chauffeur. Là, tout son potentiel est reconnu, ce qui lui permet de rallier l' "Ecole des mécaniciens de Toulon" et de suivre la première partie de son brevet supérieur (BS) à partir du 29 juin 1930.
Entre temps, le 7 janvier 1930 il épouse à Cléder (29), son lieu de résidence, Marie Perrine Marc qui lui donne deux garçons (Paul né le 7 juin 1932 décédé en 2008 – Lucien né le 14 février 1936 décédé en 1984 à Tahiti).
Admis, il met en pratique ses acquis sur le contre-torpilleur "Albatros" du 1er janvier 1931 au 1er avril 1932 avant de rejoindre l' "Ecole des mécaniciens" pour la deuxième partie de son BS, qu'il suit avec brio.
Après un passage éclair au "1er dépôt de Cherbourg", il embarque sur le contre-torpilleur "Kersaint" le 5 octobre 1932 qui le voit revêtir la tenue de second maître le 1er janvier 1933.
Débarqué le même jour, François rallie le "2e dépôt" avant d'être affecté sur le contre-torpilleur "Aigle" à compter du 19 avril 1933 et donne toute satisfaction pendant plus de trois ans. Ses grandes qualités professionnelles sont reconnues, c'est pourquoi il est admis au cadre de maistrance le 27 mars 1935.
Pour parfaire ses connaissances, il rejoint le cuirassé "Dunkerque" le 16 août 1936 jusqu'au jour de sa promotion au grade de maître le 1er avril 1937, dès lors il peut prétendre à prendre les fonctions de chef de chaufferie sur le contre-torpilleur "Jaguar" le 1er mai 1937. Le 31 décembre 1937, il est décoré de la médaille militaire (J.O. du 7 janvier 1938).
François promis à un bel avenir, périt en mer le 23 mai 1940 lors du torpillage de son bâtiment par une vedette rapide allemande, au large de Dunkerque. Figurant parmi les 17 victimes de cette attaque, François est mort dans "sa" chaufferie avec "ses dix hommes".
Il est fait chevalier de la légion d'honneur à titre posthume (décret N° 1316 du 8 juin 1944-JO du 17 juin 1944) et cité à l'ordre de la division: "faisait partie d'une équipe magnifique d'entrain et de courage, a trouvé une mort glorieuse à son poste de combat dans la chaufferie 1 dans le torpillage du "Jaguar" ".
Il totalise 14 années de service effectif.
François laisse derrière lui une femme éplorée, qui doit élever avec de faibles moyens ses deux fils (8 ans) et (4 ans). Paul l'aîné, excellent élève, mais soutien de famille écourte ses études et s'engage dans la marine nationale comme son père. Il fera carrière dans l'aéronautique navale.
François figure sur le monument aux morts de Cléder (29)
- Légion d'Honneur (chev.)
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre de la Division
Jaguar
Le Jaguar était un contre-torpilleur de 2400 tonnes construit par l’Arsenal maritime de Lorient et mis en service en novembre 1926. En 1940, il fait partie de la Deuxième Division de contre-torpilleurs, en compagnie des contre-torpilleurs de même classe Chacal et Léopard.
En mai 1940, les Allemands ont envahi les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg. Depuis le 20 mai, ils sont à Abbeville. Le 22 mai, ces trois...