Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Jean Marie Salomon Le Goff

est né le 03 novembre 1879 à Landéda (Finistère (29))

Jean Marie Salomon Le Goff est né le 3 novembre 1879 à Landéda, dans le Finistère.
Cette charmante commune côtière du bord de la Manche, au cœur de la Côte des légendes, forme une presqu'île entre deux abers, l'Aber-Wrach au nord et l'Aber Benoît au sud.
La pêche, la récolte du goëmon et la production des "petits choux" constituent à cette époque les principales ressources d'une commune d'où sont issus de nombreux marins.
Le petit Jean Marie est le fils aîné de Jean Louis, pêcheur, et de Marie Louise Le Guen son épouse.  Sept autres enfants viendront par la suite agrandir la famille.
La mer est omniprésente à Landéda, et c'est tout naturellement que le jeune homme, à l'issue de son instruction primaire, deviendra pêcheur comme son père, à l'âge de 18 ans.
Il embarquera à l'Aber Wrach sur "l'"Eole" du 3 novembre 1897 au 2 mars 1899, d'abord comme matelot, puis comme patron, avant de faire partie de l'équipage du "Biche" jusqu'au 8 octobre 1899.


A cette date, il est incorporé au "2e dépôt à Brest", afin d'effectuer son service militaire à l'école des mécaniciens. Aîné de 8 enfants, il sera dispensé de la première année, et enrôlé directement pour la seconde, à l'issue de laquelle il retournera à la pêche.


Pendant plus de 2 ans, du 12 novembre 1900 au 4 mars 1903, il sera le patron de "l'"Eole"  A cette date, il a 23 ans, et pêche depuis déjà plus de 5 ans.

Le 20 mars 1903, il rejoint le "dépôt de Brest", où il est admis à compléter la période réglementaire des inscrits, et devient chauffeur auxiliaire le 1er juillet 1903.

Cette date du 1er juillet 1903 est pour le jeune homme capitale à un autre titre : ce jour-là, il épouse à Landéda la jeune Marie Jeanne Pélagie Tréguer, âgée de 22 ans.
Le couple aura quatre enfants, deux garçons et deux filles : Jean, né en août 1907, Marie, en juillet 1909, Jeanne, 3 ans plus tard, Célestin, né en mai 1914.

Désormais marin d'état, il embarque alors sur le croiseur cuirassé "Gueydon" (4 mois), le contre-torpilleur "Fronde" (2 mois), et à nouveau sur le croiseur cuirassé "Gueydon", pour un an cette fois.
Le 3 août 1905, il est réadmis pour 2 ans, et effectue divers déplacements entre les "dépôts de Brest et Toulon".


Le 25 janvier 1907, il se réengage pour 3 ans, et embarque jusqu'au 1er octobre 1908 sur le croiseur cuirassé "Desaix". Le 1er décembre 1908, il est inscrit au rôle de l'équipage du contre-torpilleur "Pierrier", à bord duquel il servira jusqu'au 23 novembre 1911.
Depuis le 13 mai 1910, il est chauffeur breveté, réengagé pour 3 ans "avec prime".
Le 1er mars 1912, il embarque sur le croiseur cuirassé "Waldeck-Rousseau".
Il le quitte le 9 avril 1912, date à laquelle il est inscrit au rôle du croiseur cuirassé "Léon-Gambetta".
Le 1er avril 1913, il est promu quartier-maître.


Lorsque la guerre éclate, 16 mois plus tard, le jeune quartier-maîtrre fait toujours partie de l'équipage du "Léon-Gambetta".
Dans la nuit du 26 au 27 avril 1915, c'est le drame : torpillé, le croiseur cuirassé disparaît en moins de 30 minutes.


Retrouvé par les pêcheurs italiens, Jean Marie Salomon Le Goff sera inhumé au cimetière de Castrignano del Capo, en présence de toute la population particulièrement émue, et des survivants autorisés à les accompagner.S'il a depuis été rapatrié dans son département d'origine, la plaque sur laquelle est inscrit son nom figure toujours à la chapelle dite "aux héros français", au cimetière de Castrignano, où les enfants des écoles viennent régulièrement fleurir l'autel de ces marins "morts si loin de chez eux".


Jean Marie Salomon laisse une veuve éplorée, et 4 enfants dont l'aîné n'a pas encore 8 ans. La pauvre femme aura 3 ans plus tard la douleur de perdre le petit Célestin, âgé de 4 ans, qui n'aura pas eu le temps de connaître son papa.
Et quels souvenirs a eu le temps d'engranger la petite Jeanne, 3 ans seulement à la mort de ce papa de juste 35 ans ?

Il était Quartier-maître.
Son unité : Léon Gambetta
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
  • Médaille Coloniale - Maroc
Il est décédé le 27 avril 1915.
Son corps repose au cimetière de Landéda (29)
Son décès est inscrit à la commune de Castrignano del capo (Italie)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Léon Gambetta

835452gambetta0

Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.

Le "Léon Gambetta" pou...

Léon Gambetta
9544
Le Goff
Landéda
Finistère (29)
03 novembre 1879
HF
NULL
Il a été décoré : Médaille Militaire,Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s),Médaille Coloniale - Maroc
Acte de décès 1915/B 17
B 15x21
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