Georges Théophile Lecocq
est né le 27 août 1882 à Paris 17e (Seine (75))
Georges est le fils de Jean Félix Edouard Lecocq, ingénieur civil et de Mathilde Victoire Augustine Citoyen, son épouse. A l'époque de sa naissance ses parents sont domiciliés 127 rue de Rome, Paris 17e.
En 1900, Georges qui est domicilié chez ses parents à Beaumont, près de Valogne (Manche) est admis au concours d’entrée à l' "Ecole navale".
Il est incorporé le 30 septembre 1900 sur le bâtiment école "Borda" basé au port de Brest comme élève aspirant. Il est nommé aspirant de marine de 1re classe le 5 octobre 1903 puis embarque sur le cuirassé "Saint Louis" de l’escadre de Méditerranée, puis sur le cuirassé "Suffren"en février 1904.
Le 5 octobre 1905, il est nommé enseigne de vaisseau de 2e classe, et part en campagne lointaine sur le contre-torpilleur "Mousquet", de la "1re Flottille de torpilleurs des mers de Chine".
A son retour en métropole, en juin 1906, il rejoint le port de Cherbourg où il est affecté à la "Défense fixe". En décembre de la même année, il est placé sur sa demande en congé sans solde pour affaires personnelles en vue de suivre les cours de l' "Ecole supérieure d’électricité". En août 1907 il est versé dans le cadre de la réserve de l’armée de mer. Ayant obtenu son diplôme d’ingénieur, Georges fait une courte carrière civile comme sous-inspecteur à la "Compagnie des chemins de fer de l’Est".
En août 1914, il est mobilisé, et rejoint le port de Cherbourg où il apprend qu’il est désigné pour servir au "1er Régiment de fusiliers marins" en cours de formation. Il rejoint son régiment le 10 septembre et intègre le "1er bataillon". Après avoir renforcé les moyens de police de la capitale, l’ensemble de la brigade de fusiliers marins, qui comprend deux régiments, est transporté à Anvers en Belgique, où se trouve assiégée l’armée belge. La brigade se bat les 9, 10 et 11 octobre 1914 à Melle, près de la ville de Gand, pour protéger la retraite des troupes belges poursuivies par les forces allemandes, nettement supérieure en nombre. En octobre la brigade se dégage vers Dixmude sur le canal de l’Yser avec la mission de stopper l’avance allemande. Georges est blessé lors des combats. Il est cité à l'ordre de la brigade pour sa blessure.
Une fois rétabli de ses blessures, Georges reprend son service à la brigade comme chef d'une section d'autocanons et automitrailleuses. Il est cité une deuxième fois en ces termes : "Du 8 au 24 juillet 1915, s'est dépensé sans compter pour apporter l'aide de sa section d'autocanons et d'automitrailleuses à la fraction chargée d'attaquer la position ennemie, et au combat du 24, a réussi à faire taire une mitrailleuse dont le tir d'écharpe très meurtrier arrêtait la marche de la colonne d'attaque".
Georges rejoint ensuite le "Régiment de canonniers marins", à la division de l' "Artillerie lourde à grande puissance" ("ALGP"). En février 1916, il est chef de pièce d'artillerie de 14 cm de la 6e batterie cantonnée dans le secteur sud-est de Verdun (Meuse). Ces pièces d’artillerie participent à toutes les opérations sur la rive gauche de la Meuse. Très gênantes pour l’ennemi elles sont presque toutes soumises à de violents tirs de destruction, en particulier la pièce de la tranchée de Calonne qui n’en exécute pas moins des tirs très précis sur des batteries allemandes dont elle fait cesser le feu. La tranchée Calonne est une grande voie forestière qui relie Hattonchâtel à Verdun sur 25 km sans traverser un seul village. Cet axe entre la Meuse et les Hauts de Meuse est une voie stratégique pour le ravitaillement en hommes et en matériel.
Le 25 juin 1916, Georges prend le commandement d'une pièce d'artillerie à la ferme du haut bois et de l'Hôpital, situé dans le secteur des Eparges (Meuse), en remplacement l'enseigne de vaisseau Prado.
Il est tué sur le coup par un obus, au moment même où il prenait son commandement à la pièce d’artillerie de Calonne. Les deux officiers qui étaient présents à la passation de service sont blessés par les éclats du même obus.
Georges est cité à l'ordre de l'armée en ces termes : "A donné depuis sa venue au corps des canonniers marins de nombreuses preuves d’intelligente initiative et de courage dans un poste très exposé. A été tué à son poste, le 26 juin 1916".
Partie Histoire : "Régiment des canonniers marins"
Partie marin, Images supplémentaires : image Calonne (2 cartes assemblées) et photo "Yser-Fusiliers marins"
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 14-18 avec palme(s)
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Citation à l'Ordre de la Brigade
- Citation à l'Ordre de l'Armée
- Citation à l'Ordre de la Division