Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Yves Marie Jean

est né le 11 novembre 1900 à Saint Renan (Finistère (29))

Il est le fils de Jean Marie, pensionné de la Marine, et de Marie Jeanne Pauline Le Moign, ménagère.

Yves est le troisième enfant de la fratrie composée de Paul Marie, Anne Marie, André Marie, Henri et Albert Yves Marie.

À l’issue de la scolarité obligatoire, il est employé comme commis chez un marchand de vins.

Le 20 novembre 1917, Yves contracte un engagement initial d’une durée de trois ans dans la Marine nationale et est incorporé au "2e Dépôt" à Brest où il reçoit une formation initiale, militaire et maritime, au métier de marin.

Entre décembre 1918 et juin 1919, le jeune matelot de 3e classe breveté fourrier est employé en Méditerranée orientale à bord du croiseur porte-torpilleurs "Foudre", bâtiment-base et ateliers des chalutiers armés aux Dardanelles (Turquie), à la "Base de servitude Corfou" (Grèce) et sur le transport "Tourville", atelier des sous-marins à Corfou.

De retour en métropole, promu au grade de quartier-maître en juillet 1919, il embarque le mois suivant sur le patrouilleur "Marguerite VI" puis, en février de l’année suivante, sur le croiseur protégé "Du Chayla".

Après sa promotion en avril 1921 au grade de second maître, premier grade du corps des officiers mariniers, il débarque du croiseur et effectue des passages de longue durée dans les dépôts des équipages de Brest et Cherbourg.

Yves épouse, le 26 avril 1922 au Conquet, Maria Émilie Lesvenan. Le couple s’installe rue Marie Lagadec (aujourd’hui rue Aristide Briand) au Conquet et, le 20 mars 1923, Paule Émilie et Marie Louise viennent agrandir la famille.

À ce grand bonheur succède un grand malheur puisque Maria décède dix jours plus tard. En raison des contraintes de sa profession, Yves n’est pas en mesure de s’occuper à plein temps de ses deux enfants qui seront élevées par leur tante Augustine Lesvenan.

Yves est admis dans le corps des officiers mariniers de maistrance en novembre 1923.

Il rallie "l’École navale" en février 1924 et y demeure affecté jusqu’en avril 1927. Après une mutation au "Front de mer Rochefort" en septembre de la même année, il suit d’avril à septembre 1928 le cours du brevet supérieur de spécialité à "l’École des fourriers" à Cherbourg.

Titulaire du précieux diplôme, il est désigné sur les torpilleurs "Algérien", où il est promu au grade de maître, puis "Tornade".

Lors de chaque escale, Yves prend soin d’écrire à ses chères filles des cartes postales pour leur faire partager ses voyages, découvrir de nouveaux pays et coutumes mais surtout pour leur dire qu’il ne les oublie pas.

En raison de ses mérites établis, la Médaille militaire lui est concédée par décision du conseil de l’ordre de la Légion d’honneur en février 1931. Cette décoration, souvent appelée "la Légion d’honneur du sous-officier", est la troisième décoration française dans l’ordre de préséance.

En décembre 1931, il pose son sac sur le torpilleur "Foudroyant" où il est promu au grade de premier maître puis rejoint la "2e Escadrille des sous-marins" en janvier 1935. Entre juin 1937 et décembre 1939, il navigue à bord des croiseurs "Suffren" et "Primauguet".

En mars 1940, il embarque dans un poste à terre aux "Patrouilleurs Océan" et rallie en mai suivant, après avoir été promu au grade de maître principal, la "Défense littorale Brest".

Le 18 juin 1940, alors que les forces ennemies sont aux portes de la ville de Brest, quelques membres du personnel de la "Défense littorale Brest" embarque sur l’aviso "Vauquois" qui largue les amarres en fin d’après-midi. En route vers l'Angleterre, à la suite de l'aviso "Suippe", le "Vauquois" saute sur une mine magnétique en face du Conquet (29) vers 21 heures.

Le corps du maître principal fourrier Yves Jean ne sera jamais retrouvé.

À titre posthume, par décret du 24 juillet 1944, il est nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. Il est également cité à l’ordre de la division pour le motif suivant : "Glorieusement disparu le 18 juin 1940 lors de la perte de l’aviso Vauquois" et la Croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent lui est attribuée.

Son nom est gravé sur le monument aux Morts du Conquet.

Ses filles ont été "adoptées par la Nation" suivant un jugement du tribunal civil de Brest en date du 7 mai 1941.

Il était Maître principal fourrier.
Son unité : Vauquois
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre
Il est décédé le 18 juin 1940.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Le Conquet (29)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Vauquois

Vauquois-01_0

Construit à Saint-Nazaire en 1919.

Commandé par le capitaine de corvette Villebrun, le "Vauquois" a quitté Brest le 18 juin 1940 vers 17h45. A son bord en plus de l'équipage, quelques officiers de divers corps et tous les fourriers de l...

Vauquois
6551
Jean
Saint Renan
Finistère (29)
11 novembre 1900
CG
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Légion d'Honneur (chev.),Médaille commémorative de la Grande Guerre,Médaille Militaire
Acte de décès 1942/36
C 12x17
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