Maurice André Jougla
est né le 05 mars 1916 à Roquecourbe (Tarn (81))
Fils de Armand (ajusteur mécanicien) et de Marie Léonie Martin (couturière), Maurice naît le 5 mars 1916 à Roquecourbe. Il a une grande sœur, Marie, née le 4 avril 1903 à Saint-Etienne (42).
Après avoir travaillé à la manufacture de Saint-Etienne, son père, Armand, s’établit à Roquecourbe en 1905, ville natale de Emile Combes qui vient de proclamer la séparation de l’église et de l’état. Son atelier se situe place de l’église. Il obtient le 25 janvier 1913 le brevet d’invention n° 450.728 pour un dispositif de freinage de bicyclette par contre-pédalage (la guerre terminée, son invention a vu le jour ; et comme par hasard, elle porte la marque de la manufacture de Saint-Etienne !).
Un jour de 1914, le tocsin sonne et Armand part à la guerre. Fantassin, il se trouve en première ligne, dans les tranchées, dans la boue. Il tombe malade, préfère se laisser mourir que de retourner au front. Sa maladie s’aggrave et se transforme en tuberculose … il décède le 16 février 1916, à peine 15 jours avant la naissance de Maurice.
La situation financière de la famille se dégrade et après la vente du magasin, en 1920, la famille s’établit au Havre (76) puis, en 1936, à Nîmes (30).
Maurice suit un apprentissage de mécanicien serrurier et travaille un court moment chez Cornac à Castres (81).
Il est incorporé dans la Marine Nationale le 1er septembre 1937 au 1er dépôt de Cherbourg (matricule : 2471 C 37), puis affecté sur les torpilleurs "Bordelais" (21 septembre 1937) et "Cyclone" (7 octobre 1938).
Il rejoint les Forces Navales Françaises Libres en juin 1940 et est muté sur le sous-marin "Surcouf".
Il disparaît en mer le 18 février 1942 lors de la perte du sous-marin "Surcouf".
Sa mère et sa sœur partagent, seules, ce grand chagrin. Jamais son souvenir ne sera évoqué devant les enfants.
Sa mère décède à 101 ans : veuve à 37 ans, elle n’a connu que 13 ans de mariage et a dédié tout le reste de sa vie à ce fils qu’elle adore. Elle a 63 ans lorsqu’il disparaît, les 38 ans qui lui restent sont voués à son souvenir.
Sa sœur a avoué à sa fille, à l’âge de 98 ans, qu’elle n’avait pas passé un seul jour sans penser à lui. Seule car elle ne voulait, ne pouvait, partager son chagrin.
Lady Mary Moncreiffe, marraine du « Surcouf », a adressé pendant plus de 20 ans à sa maman des cartes de vœux qui, chaque année, étaient attendues avec impatience.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre de la Division
Surcouf
Le croiseur sous-marin Surcouf, 4218 tonnes en plongée, fleuron de la flotte sous-marine française du moment, construit par l'arsenal maritime de Cherbourg, est mis en service le 16 avril 1934.
En 1940, pour éviter d'être capturé par les Allemands, il quitte Brest et rallie Plymouth en Angleterre, où il va être saisi par les Britanniques, à l'instar d'autres bâtiments français stationnés dans les ports anglais. Cette prise occ...