Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Jean François Marie L'Her

est né le 24 janvier 1904 à Kerlouan (Finistère (29))

Il est le fils de François et de Marie Anne Tanguy qui exercent la profession d’agriculteur. Comme beaucoup de familles kerlouanaises, ils possèdent également un bateau qui leur permet de pratiquer la récolte du goémon servant à amender la terre, l’excédent étant vendu à l’usine.

En compagnie de ses frères et sœur (Louis, Goulven, Yves, François-Marie, Jean-Marie et Francine), il passe son enfance dans le quartier de Poulpry (aujourd’hui également appelé le Tréas).

Après les journées d’école et durant les vacances, il aide ses parents en participant tout particulièrement à la récolte du goémon.

Jean François intègre le 8 novembre 1918 "l’École des mousses" qui a alors ses quartiers sur le navire école "Armorique", voilier désarmé et mouillé à Brest. Durant dix-sept mois, tout en consolidant ses acquis scolaires, il y reçoit une formation de base, militaire et maritime, au métier de marin.

Le 1er avril 1920, il pose son sac pour six mois sur le croiseur de 1re classe "D’Entrecasteaux" à bord duquel il obtient, en octobre suivant, le brevet de gabier et est nommé à la distinction de 2e classe dans le grade de matelot.

Il part ensuite vers l’est de la Méditerranée et sert à la "Base de Beyrouth" (Liban) puis à "Marine Beyrouth". Il est promu au grade de quartier-maître en septembre 1921.

Après dix-neuf mois loin de la métropole, il rallie en mai 1922 la "Direction du port de Toulon" avant de retourner, début janvier 1923, à "Marine Beyrouth" puis de naviguer à bord de l’aviso "Baccarat" de la "Division navale du Levant" d’octobre 1923 à août 1924.

A l’issue de vacances bien méritées et de courts séjours dans les dépôts des équipages de Toulon et Brest, il est muté en octobre 1924 sur l’aviso sloop "Ville d’Ys", armé comme garde pêche, puis de rejoindre le croiseur cuirassé "Jules Michelet" en mars 1927, alors navire amiral des "Forces navales d’Extrême Orient".

Promu au grade de second maître en juillet 1928, premier grade du corps des officiers mariniers, il débarque du croiseur cuirassé et embarque, en octobre suivant, toujours en Indochine, sur l’aviso "La Marne" jusqu’en mai 1929.

Au cours des permissions de retour de séjour en outre-mer, le 14 septembre 1929, à Saint-Frégant (29), Jean François épouse Isabelle Marie Broudin. De leur union naîtront trois enfants prénommés Yves, Eugène et Marie. La famille est domiciliée à Guissény (29).

A l’issue des permissions, il est désigné en février 1930 pour la "Flottille 2e région" où il est décoré, en juillet 1931, de la Médaille militaire qui est la plus haute distinction militaire française destinée aux sous-officiers et aux soldats.

Après deux ans et demi à la pointe bretonne, il est muté fin novembre 1932 pour la "Direction du port de Sidi-Abdallah" (Algérie) où il demeure pendant plus de trois ans.

Promu au grade de maître le 1er avril 1936, il embarque le même jour à la "Direction du port de Cherbourg" où il navigue à bord du bâtiment hydrographe "Gaston Rivier" (ex. patrouilleur dragueur "Ortolan", reconverti en bâtiment hydrographe en 1920).

La Seconde Guerre mondiale vient de commencer et, deux mois plus tard, il rejoint la "Défense littorale de Cherbourg".

Promu au grade de premier maître en janvier 1940, il rallie peu après la "Base aéronautique navale de Berck" (62) où il occupe les fonctions de chef de service et capitaine d'armes.

Lors de l'offensive allemande en Belgique au mois de mai 1940, durant la retraite des troupes alliées vers Dunkerque (59), son sens de l'organisation et son esprit d'initiative assurent le succès du repli du personnel de la base.

Dans la nuit du 22 au 23 mai, il participe à la défense du poste de commandement de la Tour d'Ordre à Boulogne (62). Opposant une résistance acharnée aux chars et aux troupes ennemies qui pénètrent dans le camp retranché, il abat d'un tir de mousqueton un soldat allemand qui remplaçait le pavillon français par le drapeau nazi. Alors qu'il hisse les couleurs françaises, une rafale de mitraillette l'atteint grièvement.

Le premier maître Jean François L'Her meurt de ses blessures le 24 mai 1940.

Il est fait chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, à titre posthume, par un arrêté d’avril 1941.

La Marine nationale a donné son nom à un aviso, aujourd’hui patrouilleur de haute-mer, mis en service le 5 décembre 1981. Kerlouan en est la ville marraine.

Son nom est gravé en lettres d’or sur le monument aux morts de Guissény, érigé dans le cimetière communal.

Une avenue porte son nom à Kerlouan (29) sa commune de naissance.

Il était Premier maître manoeuvrier.
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Médaille Militaire
Il est décédé le 24 mai 1940.
Son corps repose au cimetière de Guissény (29)
Son décès est inscrit à la commune de Kerlouan (29)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès
7042
L'Her
Kerlouan
Finistère (29)
24 janvier 1904
DE
NULL
Il a été décoré : Légion d'Honneur (chev.),Médaille Militaire
Acte de décès n°1941/46
B 15x21
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