Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

7e régiment de Hussards - Régiment

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Le 7e régiment de hussards (ou 7e RH), est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous la Révolution à partir des hussards de Lamothe également connu sous l'appellation de troupes légères de Lamothe où légion Lamothe du nom de son colonel Lamothe.

Historique

  • 1792 ; Création des hussards de Lamothe.
  • 1793 :

o   Affecté à l'armée du Nord on le trouve en garnison à Compiègne qu'il quitte le 26 mars, pour Pont-à-Mousson. Un détachement mis à disposition de l'armée de Vendée rejoint Angers.

o   26 décembre : 2e bataille de Wissembourg

  • An VI:

o   Armée de Rhin-et-Moselle

  • 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne

o   14 octobre : Bataille d'Iéna

  • 1807 :

o   8 février : Bataille d'Eylau

  • 1813 : Campagne d'Allemagne

o   16-19 octobre : Bataille de Leipzig

  • 1814 : Campagne de France

o   14 février 1814 : Bataille de Vauchamps

Le régiment a formé avec le 5e régiment de hussards la fameuse Brigade Infernale sous le commandement du général Lasalle

Par ordonnance en date du 12 mai 1814 après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe, le 7e régiment de hussards est dissous et ses éléments sont distribués entre les six régiments conservés.

Guerre 14/18

Débarqué le 6 août 1914 en Lorraine, le 7e hussards, régiment de corps du 9e C.A, débute en prenant part, comme avant-garde de ce corps d’armée, à l’offensive de l’armée de Lorraine, dans la région de Chäteau-Salins-Delme. Dans les différentes missions qui lui sont alors confiées, les officiers, gradés et cavaliers du 7e hussards montrent une superbe conception du devoir militaire, et de leur courage, comme l’esprit de dévouement et de sacrifice dont ils ne sont jamais départis au cours de la campagne, resteront la gloire et l’honneur du régiment.

Il est difficile de citer tous les actes de courage et de bravoure accomplis au sein de ce régiment durant la Grande guerre, mais on peut quand même mentionner le geste du hussard RIPAULT qui s’est fait tuer en août 1914 en couvrant de son corps son maréchal des logis, car il montre de quel esprit était animé le régiment, citons aussi la charge de l’adjudant-chef GROSBO contre un peloton de uhlans dans la région de Champenoux .

Vers la fin du mois d’août 1914, le régiment, ramené en champagne, se trouve momentanément dispersé.

Le 30 août devant Rethel, le 9e CA reçoit l’ordre d’enrayer l’avance de l’ennemi. Contre-attaque de sacrifice, où le 7e hussards, devant la conduite héroïque de l’infanterie, se souvint de Reichshoffen et comprit le rôle qui lui incombait. Une batterie de 77, poussée audacieusement en avant, tirait à courte distance sur notre infanterie qui venait de recevoir l’ordre de repasser sur la rive gauche de l’Aisne, lui interdisant tout mouvement et lui causant des pertes terribles. Il restait environ six pelotons des 5e et 6e escadrons, les capitaines Desazars de Montgaillard et Montaigu les rassemblent, indiquent l’objectif, et de leur propre initiative ordonnent la charge. Les deux capitaines sont tués, de nombreux cavaliers tombent, mais la batterie se tait et la brigade Moussy peut repasser l’Aisne sur les ponts de Rethel. Le 4 septembre 1914, le régiment se trouve regroupé avec le 9e CA pour prendre part à la bataille de la Marne, dans la région de Fère-Champenoise, et sur ce coin de l’immense champ de bataille la lutte fut particulièrement dure. Le 7e hussards, en combattant jusqu’au 14 septembre et plus particulièrement le 8 septembre à la ferme Maltournée, paie son tribut à la victoire qui, en sauvant Paris, sauve la France momentanément menacée. En octobre 1914 c’est la « course à la mer ».

Le 9e CA est envoyé dans les Flandres, le 7e hussards l’accompagne et arrive le 20 octobre dans la région de Roulers-Ypres.

La situation est critique, il faut à tout prix barrer, aux allemands, la route de Calais. Le 7e hussards qui, en Lorraine et en Champagne, avait montré comment il savait se battre à cheval, sut déployer les mêmes qualités dans le combat à pied que lui imposaient les circonstances et le terrain ; et, à défaut d’un armement approprié, il sut y remédier en faisant appel au cœur de ses chefs et de ses cavaliers. Le 6 novembre 1914, à Zwartelen, sous une attaque extrêmement violente de l’ennemi, nos lignes fléchissent. Il faut tenir coûte que coûte, et toutes les réserves ont été engagées. Le général Moussy, qui commande la 33e brigade, n’a plus à sa disposition que deux pelotons du 4e escadron du 7e hussards, et ses agents de liaison. C’était vraiment bien peu pour parer aux dangers d’une situation qui devenait de plus en plus grave. Mais il se souvient que le 30 août, le 7e hussards a dégagé sa brigade, et il sait aussi l’influence de l’exemple sur le soldat français. Il rassemble autour de lui, pied à terre, tous les cavaliers dont il dispose, ainsi que ses agents de liaison, leur expose en quelques mots la situation, et ce qu’il attend d’eux. Puis, prenant avec les lieutenants Kerautem et Saillard, du 7e hussards, la tête de cette poignée de braves, un cri jaillit de leurs poitrines : « A l’attaque ! En avant ! ». Aussitôt, nos fantassins, voyant leur général se porter à l’attaque à la tête de quelques cavaliers, s’arrêtent, puis repartent d’eux-mêmes, électrisés par l’exemple de leur chef et de leurs frères d’armes. Le village de Zwartelen est repris, la ligne est fixée et restera désormais inviolable.

L’ennemi, qui, le 6 novembre, escomptait une victoire, ne put enregistrer qu’un sanglant échec, et le détachement du 7e hussards qui avait perdu dans l’attaque ses deux chefs de peloton, avait par son exemple, largement contribué au succès. Quelques jours plus tard, le 11 novembre, le 7e régiment de hussards est engagé en entier pour enrayer une nouvelle avance de l’ennemi dans la région de Verbrandenmolen. Quatres escadrons, sous le commandement du colonel Simon, se portent à pied, à l’attaque sous un tir d’artillerie extrêmement violent et entraînant avec eux des fractions d’infanterie, refoulent les allemands, se cramponnent au terrain qu’ils ont conquis, et arrêtent net l’offensive ennemie. Ce brillant fait d’armes, payé de la mort du capitaine Thomassin et du lieutenant Boyer, valut au régiment une citation à l’ordre de l’armée. A partir du 17 novembre 1914, l’ennemi, définitivement battu sur l’Yser, renonce momentanément à écraser la France, et va chercher sur d’autres fronts des succès plus faciles. La ligne française, appuyée à la mer et à la frontière suisse, se cristallise. C’est la guerre de tranchées qui commence, pendant laquelle le 7e hussards tient successivement, en 1915, les secteurs de Rivière, de Bully-Grenay et d’Aix Noulette, et contribue ainsi à maintenir intacte la barrière laquelle s’est préparée la victoire de 1918. En avril 1916, le régiment suit à verdun le 9e C.A qui a pour mission de défendre le Mort-Homme. De mai à septembre 1916, il occupe le secteur de Cuperly, et d’octobre 1916 à février 1917, il exécute dans la Somme (secteurs de Merval, Sailly-Sallisel), le service des liaisons, de l’observation, ainsi que le ravitaillement par bâts, de l’artillerie, l’état du terrain rendant impossible le ravitaillement normal des batteries. Missions ingrates, peut-être, mais non inutiles, que les cavaliers du 7e hussards ont toujours remplies avec le dévouement et l’esprit de devoir qu’ils avaient déjà montrés dans les missions plus glorieuses cofiées au régiment en août, septembre et novembre 1914. A partir de février 1917, par suite de la nouvelle organisation de la cavalerie divisionnaire, les différents escadrons sont affectés à chacune des D.I du 9e C.A, d’abord par groupes, puis, en juin 1917, par escadrons. Ceux-ci vont donc vivre la vie de la grande unité à laquelle ils sont affectés, fournissant tantôt des coureurs, tantôt un détachement aux avant-postes, tantôt participant à des coups de main, entretenant en un mot un bel esprit offensif, qui leur a permis de jouer, d’août à novembre 1918, un rôle efficace dans la poursuite de l’armée allemande définitivement vaincue et qui leur a valu à tous une citation collective, soit à l’échelon D.I, C.A ou armée. Cependant, le régiment reste groupé au 9e C.A jusqu’en mai 1918, et remplit des missions de cavalerie divisionnaire d’avril à août 1917, dans le secteur particulièrement agité sur Craonne. En août 1917, il suit le 9e C.A d’abord en Lorraine (août 1917-mars 1918) puis dans la région d’Amiens en mai 1918. C’est à partir du 2 mai 1918 que les nécessités stratégiques amènent la dislocation du du 9e C.A, et le 7e régiment de hussards, dont les escadrons suivent la glorieuse destinée des 17e, 18e, 59e, 152e D.I, ne sera plus regroupé jusqu’au 11 novembre 1918. Cependant, l’esprit de corps reste et les traditions d’août 1914 s’y maintiennent jusqu’au bout. Le 4 août 19187, le 1er escadron poursuit l’armée allemande en retraite sur la Vesle, attaque le village de Sermoise et l’enlève en partie ? Le 22 août, nouveau recul ennemi derrière l’Ailette. Le 1er escadron reçoit l’ordre de couvrir le front de la 17e D.I. Au cours de cette mission, le capitaine Du Paty de Clam, voyant la progressio de notre infanterie arrêtée par des tirs de mitrailleuses devant Bonnemaison, exécute, à la tête de son escadron, une charge audacieuse, s’empare de deux mitrailleuses et ramène dix prisonniers de la garde prussienne.

Le général Mangin, commandant la Xe armée, remet la légion d’honneur au capitaine du Paty de Clam sur le champ de bataille, et le 1er escadron est cité à l’ordre de l’armée. Du 4 au 11 novembre 1918, le 2e escadron poursuit l’armée allemende avec un entrain et une énergie qui lui valent une citation à l’ordre de la 59e D.I, franchissant 110 kilomètres en trois jours, prenant une mitrailleuse en action et faisant des prisonniers. Du 28 mai au 11 novembre 1918, le 3e escadron participe à toutes les offensives de la 152e D.I (1ere armée), et fournit de nombreuses patrouilles de liaison et de reconnaissance, faisant preuve, suivant les termes de la citation, qu’il obtient à l’ordre de la 152e D.I, « d’une discipline, d’un dévouement et d’un esprit de devoir remarquables ». Le 4e escadron organise, le 9 juin 1918, une très belle défense de Resson sur Matz, dispute à l’ennemi maison par maison et contre-attaque la ferme de Baillancourt, en liaison avec le 32e R.I, « faisant preuve d’une énergie et d’une décision qui ont fait l’admiration des fantassins » (ordre du général commandant le 34e C.A). Enfin, les sections de mitrailleuses du 7e hussards ont été prêtées en permanence à l’infanterie du 9e C.A, soit pour renforcer la garde des secteurs qu’elle occupe, soit pour pour prendre part à se attaques, en particulier au Plessier et à Rouvrel en 1918 ; et de ce fait, bien rares sont les mitrailleurs qui n’ont pas obtenu une citation d’une unité d’infanterie (2 à la D.I, 6 à la brigade, 18 au régiment).

Le 8 août 1918, le peloton des mitrailleurs qui avait reçu pour mission de faciliter à l’infanterie de la 15e D.I.C le passage de l’ »Avre, ouvre le feu le premier sur le village de LanNeuville-Sire-Bernard, attirant sur lui le feu de l’artillerie et des mitrailleuses ennemies, et facilitant ainsi à notre infanterie la progression sur les passerelles (citations individuelles à l’ordre de la 15e D.I.C).

Tel est, en résumé, le rôle joué par le régiment pendant la Grande Guerre. Hussards du 7e, vous pouvez en être fiers ! chaque fois que vos chefs ont fait appel à votre esprit de devoir et de sacrifice, vous y avez répondu avec un entrain magnifique. Vous vous êtes toujours conduits en bon français.

 

Sources :

sources: wikipédia

gallica.bnf.fr
Service Historique de la Défense

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