C'est au bourg de Saint Pierre Quilbignon, à l'époque commune limitrophe de Brest, que Jean François Marie Poncin a vu le jour, le 6 novembre 1896. Il est le fils d'Yves Marie Poncin, charpentier-tôlier au port, et de Léonie Omnès son épouse.

L'enfant a déjà une soeur, Marie Anne. Un garçon, Yves Léon, et une fille Christiane, le suivront de près, mais décèderont l'un et l'autre avant leur premier anniversaire.

Jean François n'a pas 15 ans quand, le 3 juillet 1911, il quitte le domicile familial et son quartier des Quatre-moulins pour devenir mousse. L'adolescent embarque alors sur le navire-école "Bretagne" pour quinze mois. Il ne reverra pas sa mère Noémie, disparue prématurément avant son retour.

Le jour même de ses 16 ans, le 6 novembre 1912, le jeune Quilbignonnais s'engage dans la marine nationale. Apprenti-marin, puis matelot, il embarque successivement sur les bâtiments école "Magellan", "Armorique", et "Tourville". Le 1er octobre 1913, il fait partie de l'équipage du cuirassé "Patrie". Pendant le premier conflit mondial, il sillonnera l'Adriatique et la Méditerranée, et c'est promu quartier-maître canonnier qu'il regagnera  la joie au coeur le port de Brest, le 1er juillet 1919.

Ce charmant blond aux yeux bleus a en effet conquis le coeur d'une compatriote, Marguerite Joséphine Coatanea, qu'il épouse le 21 juillet 1919 à Saint Pierre Quilbignon, sur les lieux mêmes de leur enfance. Une fille, Raymonde Yvette Alice, viendra enchanter leur foyer.

Parallèlement, sa carrière se poursuit : il devient quartier-maître commis, puis second maître, maître enfin, le 1er juillet 1928, et navigue entre Rochefort, Cherbourg, Brest, et Toulon. Le 13 mars 1930, il reçoit la médaille militaire.

Le 1er janvier 1937, il est promu premier maître, et embarque sur le cuirassé "Bretagne".

C'est sur un navire homonyme qu'il avait débuté sa vie de marin. Le second sera son linceul. Il disparaît en effet avec son navire, le 3 juillet 1940 à Mers el Kébir.

Il sera fait chevalier de la légion d'honneur à titre posthume.