Paul François Robin
est né le 23 septembre 1886 à Concarneau (Finistère (29))
Paul François Robin est le fils de Jean Marie, boulanger, et de Joséphine Souin son épouse. L'enfant a grandi dans le parfum alléchant du pain chaud, ce qui devait stimuler, sinon son appétit, du moins son intérêt pour la boulangerie.
Concarneau, où vit la famille, est une ville située sur la côte cornouaillaise dans la baie de La Forêt.
Concarneau aurait été fondée au VIIème siècle par Concar, fils d'Urbien et petit-fils du roi Judicaël, qui aurait chassé les pictes présents et se serait donc installé sur l'îlot rocheux de Concarneau, l'actuelle ville close, qui a été la quatrième place forte de Bretagne.
Quand naît le jeune Paul François, en 1886, le quartier maritime de Concarneau a déjà été créé, et la ville compte 5684 habitants. La pêche et les conserveries sont les principales activités économiques de la ville, et emploient la majorité des habitants.
Toutefois, avec l'arrivée du chemin de fer, le tourisme se développe : c'est le début des bains de mer.
Le jeune Paul François suit d'abord une formation de boulanger, inspiré par l'exemple paternel, puis il devance l'appel et s'engage à la mairie de Lorient : il devient apprenti marin le 20 février 1905.
Après un mois au dépôt de Lorient, il embarque à bord du cuirassé "Hoche" pour 3 mois, puis pendant 2 mois à bord du cuirassé "Magenta", qui assure l'instruction des jeunes recrues. Du 1er septembre 1905 au 27 décembre 1907, il est inscrit au rôle d'équipage du croiseur "D'Entrecasteaux", qui navigue dans l'océan indien.
Il rejoint ensuite Toulon pour un mois, puis sera rattaché jusqu'au 20 novembre 1909 au dépôt de Brest et en profitera pour devenir boulanger coq, breveté le 24 août 1908.
Durant cette période, une rencontre va changer sa vie, celle de Julie Carn, originaire d'Audierne, autre port de pêche où son père était forgeron, et ouvrière à Brest. Se sont-ils croisés à l'arsenal, plu au petit bal musette du samedi soir ? Toujours est-il qu'ils se marient le 4 février 1909.
Le 7 mai 1910, il retrouve l'océan à bord du transport "Vaucluse", qui a effectué des relevés hydrographiques à Madagascar, jusqu'au 21 novembre 1911. Au 28 juin de la même année, il a été promu quartier-maître.
Le 28 avril 1912, il est à bord du "Magellan", puis, du 1er janvier 1913 au 4 janvier 2014, du bâtiment école "Armorique".
Après quelques semaines à Brest, il embarque le 1er mars 1914 à bord du croiseur cuirassé "Léon-Gambetta", qui, de retour des guerres balkaniques, patrouille en Méditerranée. En juillet 1914, il participe aux manœuvres associées et mène la seconde division légère.
Le 3 août 1914, l'Armée navale quitte Toulon pour Bizerte, et, de là, pour l'Adriatique : c'est la guerre.
Dans la nuit du 26 au 27 avril 1915, la tragédie s'accomplit : torpillé deux fois par le sous-marin autrichien U5 en immersion, le croiseur cuirassé se casse en deux et coule en 20 minutes.
Le corps du quartier-maître boulanger coq Paul François Robin, 28 ans, veuf de sa jeune femme, ne sera pas retrouvé.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 14-18
Léon Gambetta
Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.
Le "Léon Gambetta" pou...