Louis Paul Alexandre KERVRAN
Né le 18 juin 1896 à Lanvéoc (Finistère (29))
Bouclier
Ce contre-Ce contre-torpilleur de 800 t du type Casque, a été construit par les Chantiers Augustin Normand du Havre. Mis en chantier en 1909, à flot le 29 juin 1911, il a été mis en service en septembre 1911.
Ses principales caractéristiques étaient :
800 t; 13500cv; 82 h
76,3 X 7,6 X 2,9 m
3 hélices sur machines à turbine; 4 chaudières; 34nds
Armement : 2 canons de 100 mm + 4 canons de...
Louis naît à Lanvéoc, canton de Camaret arrondissement de Châteaulin (29). Il est le fils de Henry François officier d’administration (30 ans) et de Bougette Alexandrine Elisa, sans profession (29 ans).
A sa naissance, son père réside à Paris (20è) 19 rue Orfila. Sa fonction l’amène à déménager souvent et c’est ainsi que Louis passe sa jeunesse et sa scolarité à Nantes (44), 29 rue Chateaubriand en compagnie de : ses frères et sa sœur Madeleine.
Bon élève, alors qu’il est étudiant, il réussit le concours de l’“Ecole Navale“ et s’engage pour 8 ans comme engagé volontaire à la mairie de Brest, le 15 septembre 1914.
Matelot de 1ere classe, c’est sur le croiseur école “Duguay-Trouin“ qu’il fait ses premières armes jusqu’au 17 octobre 1914, et reçoit la spécialité de manœuvrier. De là, il fait un passage sur le croiseur cuirassé “Gloire“ jusqu’au mois d’août 1915, c’est durant cette période qu’il est promu quartier-maître le 15 mars.
Le métier rentre et l’éventail de ses connaissances sur la Marine s’agrandit. Il rallie, le 1er août 1915 “Les Torpilleurs de Brest-Ecole Navale“ où il reçoit la formation d’officier de Marine. Il est nommé aspirant le 1er avril 1916 à la sortie de l’école. Il enchaîne les mises pour emploi, successivement de cette date au 24 juillet 1917 sur : le cuirassé “Vergniaud“ (avec lequel il participe, en Grèce, aux “affaires d’Athènes“ où plusieurs membres de la compagnie de débarquement sont tués), le contre-torpilleur “Enseigne Roux“, opérations de la “petite guerre“ dans le Pas-de-Calais, un “chalutier“ armé en patrouilleur en Manche et le torpilleur “Aventurier“ en Méditerranée. Il porte, à compter du 1er avril, avec fierté, le galon d’enseigne de vaisseau de 2è classe. Là embarqué sur le torpilleur d’escadre “Bouclier“ comme chef des services “navigation“ et “torpilles-électricité“ il participe le 17 octobre au bombardement d’Ostende et le 8 décembre 1917 pendant une opération de chasse d’un sous-marin allemand au large de Boulogne, une des grenades récalcitrantes d’artillerie sous-marines de 75 kg, qu’il manipule sur la plage arrière, éclate prématurément le tuant ainsi que six autres membres d’équipage. EV2 Montagné, SM Riou, QM Coriton, QM Le Roy, Mot Lengronne et Mot Roiné et blessant l’EV1 Véron.
Son frère écrit dans ses mémoires : “…mon père en nous annonçant la nouvelle, dit : “c’est le plus grand malheur qui ait pu nous arriver…“ et aussi le témoignage suivant : “La population de Lanvéoc apporte à ce jour de deuil, à la famille de ce jeune et brillant officier, enlevé, si brutalement, à leur si chère affection, l’hommage de son profond respect. Qu’elle soit fière d’avoir donné à la patrie, un tel fils, qui n’a pas hésité, pour servir la liberté, à donner sa vie pour elle…“
Le lieutenant de vaisseau Richard, son commandant, au retour de cette mission écrit au chef de division des“ Flottilles de la Manche orientale“ : “Je vous adresserai ultérieurement des propositions de récompense en faveur d’un personnel dont je n’ai eu qu’à me louer, tant pour l’acharnement qu’il a montré contre l’ennemi que pour l’élévation de sentiments dont il a fait preuve dans un si pénible accident“.
Son frère relate encore : “Le conseil municipal de Lanvéoc, après délibération, avoir rendu hommage à la mémoire de Monsieur l’enseigne de vaisseau Kervran, est heureux d’accorder à Mr Kervran, père de ce brillant officier, l’autorisation qu’il sollicite, permettant de donner, ainsi à son fils, héros de la Grande Guerre une sépulture vraiment digne de lui“.
15 jours auparavant il venait de passer une permission chez ses parents.
Louis célibataire, meurt à 21 ans alors qu’il a tout l’avenir devant lui, après trois ans et trois mois de service, toujours embarqué et en guerre, à l’exception de son passage à l’“Ecole Navale“.
Il est chevalier de la légion d’honneur (J.O du 14 juillet 1919), plaque commémorative de Lanvéoc, également décoré de la croix de guerre 14-18.
Son nom figure sur une plaque commémorative dans l’église de Lanvéoc et sur l’anneau du souvenir à Boulogne, mémorial “Notre-Dame-de-Lorette“.
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 14-18
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Mémoires de son frère


