Situé à l'extrémité de la pointe Saint-Mathieu, non loin de l'abbaye, le Mémorial National aux marins morts pour la France comprend trois espaces commémoratifs :
- Le monument national aux marins Morts pour la France
- l'esplanade du souvenir français
- le Cénotaphe aux marins dédié à la mémoire des marins morts durant tous les conflits. Il rend hommage aux marins de la Marine Nationale, de la Marine marchande, de la Marine de pêche Morts pour la France.
Le Monument NATIONAL aux marins morts pour la France
La stèle est un vœu de Georges LEYGUES, Ministre de la Marine, et l’amiral Guépratte, héros des Dardanelles, au lendemain de la Première guerre mondiale, qui rappelait à ses collègues :
« Les marins disparus dans l’abîme et n’ayant eu pour linceul que les flots et l’océan, ceux-là méritent aussi que leur obscur sacrifice soit honoré à jamais ».
La loi consacrant la construction du monument sur la pointe Saint-Mathieu est promulguée le 26 juillet 1923 par le président Millerand.La pointe de Saint-Mathieu, face au large dans une des falaises de nos côtes et à un croisement de routes maritimes est judicieusement choisie pour honorer les marins morts pour la France. Inauguré le 12 juin 1927, ce lieu accueille une stèle sculptée par René Quillivic (1879-1969), artiste finistérien qui s’est illustré dans la commémoration funéraire de tradition bretonne. En haut de cette stèle de 17 mètres, le buste d’une femme éplorée, mère ou épouse en coiffe de deuil, exprime la douleur des familles meurtries. Les quatre faces du monument sont ornées de bas-reliefs évoquant la participation des marins de la Royale, de la Marchande et de la Pêche à la sauvegarde de la Patrie.Le monument aux marins morts pour la France durant la Première Guerre mondiale est inscrit au titre des Monuments historiques en 2015.
L’esplanade du Souvenir Français
L’association « Le Souvenir Français » a assuré un travail continu pour conserver à cette stèle son identité dans un espace autrefois à l’abandon, et dans un contexte peu favorable à la préservation des symboles de la vie patriotique.En 1990, l’esplanade, qui sert de parvis aux cérémonies commémoratives, prend le nom d’«Esplanade du Souvenir Français».
Le cénotaphe
Aménagé dans le petit fort, construit au milieu du XIXe siècle, en contrebas de la stèle nationale aux marins « morts pour la France », le cénotaphe est un lieu destiné aux familles des victimes des conflits, commun aux trois communautés : La marine de pêche, la marine marchande et la Marine Nationale.
Lieu de recueillement, il se compose de trois pièces voûtées au sol de granit sombre. Sur les murs des cryptes sont fixées les photos de marins Morts pour la France. En 2025, le cénotaphe a accueilli sa 2000e photo.
Les biographies des marins et les circonstances de leur disparition sont exposées dans la base de données sur le site internet de l’association « aux marins.
L’Association AUX MARINS
Le monument aux marins, l’esplanade du Souvenir français et le cénotaphe forment un ensemble commémoratif dont la gestion est confiée à l'association "Aux Marins".
Association type loi 1901 au service de la mémoire maritime, l'association "aux marins" a été reconnue d'utilité publique par décret du 19 mars 2015 (JORF du 21 mars 2015).
Afin de réaliser son objectif, elle procède, en liaison avec les familles de marins, à la collecte, l'acquisition et la reproduction des photographies des marins qui ont obtenu la mention "Mort pour la France", pour leur installation dans les cryptes du cénotaphe.L'association organise des hommages collectifs ou individuels à la demande des familles des marins exposés au cénotaphe.Elle organise également des ateliers pédagogiques mémoriels (avec des temps de travail et de réflexion) avec les collégiens et les lycéens, à la demande et en liaison avec les équipes pédagogiques, afin de transmettre aux nouvelles générations le devoir de mémoire.
Pour l’association « Aux Marins » le travail de la transmission mémorielle en direction de la jeunesse est une activité importante qui prend en compte les souhaits et les directives des plus hautes autorités de l’État. Nos actions jeunesses répondent aux attentes des autorités académiques, mais aussi aux souhaits des élus des communes.




