Jean SASSIAT
Né le 19 novembre 1920 à Paris 11è (Paris (75))
L'Enjoué
Ex USS PC-482, construit en 1942, (Defoe boat moto works). Cédé à la France 15/07/1944 type corvette, 335 ts. (Transfert à Casablanca sous immatriculation W44) Torpillé le 9 janvier 1945 à 16h40 par un U-Boot (U-870) à 10 milles N.E du Cap Spartel (psn 35 56N 05 49W). Aux ordres du LV Decugis, il assurait avec L'Effronté l'escorte du cargo Agen de Gibraltar à Casablanca (convoi GC 107). "Un...
Jean Georges Michel, fils de Gustave Maurice 34 ans représentant et de Jeanne Yvonne Duvacher 33 ans employée de commune, voit le jour au 7 rue Jules Vallès, étudie à Paris.
Bon élève c’est au lycée Voltaire , avenue de la République 11è, qu’il passe son bac et le concours de l’Ecole Navale. Brillamment reçu, il appartient alors à la promotion 1939.
En 1939, à Brest aux Quatre Pompes, le programme d’instruction terminé, la promotion doit quitter ce port car les Allemands arrivent.
Alors le 18 juin 1940, la promotion embarque sur le croiseur “Richelieu“ qui les amène à Dakar (Sénégal).
Le 24 juin Jean débarque du “Richelieu“. L’Ecole Navale s’installe alors au lycée de Dakar (Lycée Van Vollenhoven). Les aspirants sont logés dans les salles de classe du lycée aménagées en dortoirs d’une quinzaine de lits. Le programme comprend des visites de bâtiments militaires présents à Dakar et des manœuvres d’infanterie.
Le 30 juillet 1940, Jean est promu au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe ( décret du 27 juillet, nomination du 15 juillet)
Puis l’Ecole Navale s’expatrie à Casablanca du 17 au 24 août 1940, le transit s’effectue sur le paquebot “La Jamaïque“ et le 25 la promotion s’installe sur le paquebot “Asie“ qui devient leur nouvelle école à Casablanca,“ Le port est bondé de paquebots, cargos, navires de guerre… et de chalutiers et petits navires de pêche venus de France“.
Le 17 septembre 1940, la promotion est ventilée en fonction de la situation géographique de la famille, zone libre ou occupée. Jean se voit affecté sur “La Marseillaise“ à Toulon.
Nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 1èreclasse le 15 juillet 1942, tout semble bien se dérouler pour lui quand il assiste incrédule au “sabordage de la flotte à Toulon. Mis en congé, il rejoint Paris où il trouve une filière d’évasion.
Le 10 décembre 1942 il rejoint Carcassonne avec plusieurs camarades de promotion, passe en Espagne, Gibraltar et enfin Casablanca.
“Il a mis le pied en Afrique du Nord début 1944 pour être embarqué et apprendre son métier d’officier de Marine“. Il attend la livraison de son patrouilleur côtier ou “Patrol Craft“ livré par les Américains. Son bâtiment s’appellera “L’Enjoué“. Pressenti pour être officier en second, il doit céder sa place à son camarade de promotion Guéguiner ( mieux classé) il passe alors avec regret, officier en troisième d’une unité neuve équipée d’un radar et d’un appareil d’écoute. “L’équipage de “L’Enjoué“ est constitué au fur et à mesure de sa mise au point“ .
Le 15 juillet le “PC 482“ est transféré à la Force Navale Française Libre. Sa mission consiste à patrouiller le long des côtes du Maroc et à escorter des bateaux civils.
Justement, le 9 janvier 1945, “L’Enjoué“ assure avec “L’Effronté“ l’escorte du cargo “Agen“, en transit entre Gibraltar et Casablanca. L’escorteur côtier est torpillé par le U.boat “U-870“ au niveau du cap Spartel. Il coule en 30 secondes, faisant 59 disparus.
Jean, célibataire, promis à un bel avenir, meurt à 24 ans 1 mois et 20 jours après 6 ans de service effectif. Il laisse derrière lui sa mère Yvonne “imprégnée de tristesse. Elle a perdu 2 ans avant le drame de “L’Enjoué“, sa fille Jacqueline, ainée de Jean, déclarée victime civile de la seconde guerre mondiale“. Le nom de Jean figure sur le mémorial du lycée Voltaire (11è) qu’il a auparavant fréquenté avec l’inscription suivante :“les anciens élèves du lycée Voltaire à leurs camarades morts pour la France“ .
Par décision 482 du 6 mars 1945 (Jo du 19 avril 1945) l’escorteur côtier “L’Enjoué“ a reçu la citation suivante à l’ordre de l’armée de mer : “Sous le commandement du lieutenant de vaisseau Decugis, l’escorteur “L’Enjoué“ armé par un équipage d’élite, s’est distingué par son ardeur et sa vaillance au cours de nombreuses missions qui lui ont été confiées. Perdu corps et biens le 9 janvier 1945 au cours d’une mission de guerre“.
Par décret du 9 octobre 1945 (Jo du 22 novembre 1945, l’enseigne de vaisseau Jean Sassiat a été nommé chevalier de la légion d’honneur et a reçu la Croix de guerre avec palme.
Porté disparu, le jugement déclaratif de décès de Jean a été rendu par le tribunal civil de la Seine le 25 juillet 1947. Son acte de décès a été transcrit à la mairie du 11è arrondissement de Paris le 22 juillet 1948.
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
Mails d’Anne-Marie Bonnet
Traditions Ecole Navale
Carnet d’Eric Gille camarade de Promotion de Jean
Livre de Jean Guéguiner autre camarade officier
ESS
Mémorial Genweb
Mémoire des hommes


