Jean GALES
Né le 01 septembre 1926 à Châteaulin (Finistère (29))
Résistance
En 1940, La France ne peut faire face à l’envahissement de son territoire par l’armée allemande : le gouvernement français capitule et signe l’armistice du 22 juin 1940. Mais, quelques jours avant, le 18 juin, à la radio, depuis Londres, le général de Gaulle, considérant que rien n’est perdu, appelle les Français à venir le rejoindre. Ceux qui répondent à son appel sont alors membres de la « France libre » ou résistants de...
Il est le fils de Jean Marie Jacques, second maître à la Direction du port de Brest et de Marie Cornec.
Dans ce foyer sont déjà nés : Georges en 1920 qui décédera à l’âge de 14 ans, Raymonde en 1928 et Edouard en 1923 qui lui aussi disparaît jeune, le 9 mai à l’âge de 19ans.
Jean passe son enfance à Châteaulin, dans le quartier de la gare. Cette commune est située au centre du Finistère, près de l’entrée de la presqu’île de Crozon, elle longe le canal de Nantes à Brest ce qui lui vaut d’être la première ville électrifiée de l’Ouest et la quatrième de France. C’est aussi le centre de nombreuses carrières d’ardoise. Jean Moulin, le futur chef de la résistance intérieure, y a été sous-préfet entre 1930 et 1932.
Cette ville est prise par les Allemands le 19 juin 1940, en effet carrefour ferroviaire, elle donne accès à la presqu’île de Crozon et permet l’acheminement des matériaux nécessaires à la construction du Mur de l’Atlantique que veut édifier l’ennemi.
La situation devient dangereuse à Châteaulin, un avion inconnu mitraille la ville le 29 janvier 1944, la famille Galès déménage en direction du village de Plogastel Saint Germain. Jean rentre à l’école des Pupilles de la Marine, qui a pour mission de donner une éducation virile et un complément d’instruction à des enfants désireux de faire carrière dans l’armée de mer, mais qui n’ont pas encore atteint l’âge d’être admis dans les écoles des mousses. Ils profitent d’un enseignement scolaire dispensé par des instituteurs, les pupilles reçoivent une éducation physique et les rudiments du métier de marin.
Jean rentre au maquis de Spézet et Saint-Goazec en 1943, au « 2ème Bataillon Stalingrad », qui s’enorgueillit d’être le 1er maquis du Finistère et même de la Bretagne par la date de sa formation. Il s’est formé au village de Kervigoudou, à l’instigation de Daniel Trellu et d’Hippolyte Balch instituteurs ; il participe alors à de nombreuses actions contre l’occupant avec d’autres FTP ( Francs-Tireurs Partisans ). Dans la clandestinité il porte le pseudonyme de SWING. Avec ses camarades il se cache pendant l’hiver 1943-1944 dans le bois de Conveau, dans les Montagnes Noires, sur la commune de Gourin dans la Morbihan.
Au cours d’un combat, Jean est capturé par les Allemands. Alors qu’il vient de recevoir une salve qui l’a blessé à mort, il a le courage de se redresser et d’abattre l’officier qui vient lui donner le coup de grâce, selon le témoignage d’un de ses camarades de combat.
Son décès est déclaré le 8 mars 1944 à Gourin. Il n’a que 17 ans.
Il est reconnu caporal-chef du 2e Bataillon Stalingrad, homologué FFI et décoré de la médaille de la Résistance par décret du 22-04-1966_ JO 04-06-1944
Son nom figure sur :
-Une plaque commémorative apposée place du 2e Bataillon Stalingrad à Châteaulin
-La liste du monument aux résistants des Montagnes Noires victimes du nazisme à Gourin
-Le mémorial de la résistance de Gourin, aux morts rédigés à Gourin
- Médaille de la Résistance
