Mémorial national des marins morts pour la France

Jean Marie, fils d’Yves 30 ans employé d’ouest états et de Podeur Perrine Michelle 33 ans sans profession, naît à Brest, suit sa scolarité dans cette ville et habite 3 rue de la voute. Mais peu enclin aux études c’est comme couvreur qu’il trouve sa voie, avant de s’engager pour trois ans dans la marine nationale le 2 août 1932, sous le matricule N°2096 B 32. Il fait alors ses premiers pas dans la marine à Rennes, au “Centre de Formation Maritime  de Pont Réan“ (“caserne Saint Georges“) matricule N° 2096 B 32, puis rallie le 20 août 1932, le cuirassé “Courbet“ école de canonnage à Brest. Il en sort matelot de 2è classe et breveté élémentaire canonnier. Son rang de sortie, lui permet de choisir le cuirassé “Jean Bart“ en escadre à Toulon le 1^er avril 1933. Débarqué le 27 octobre 1934 il passe par le “5è dépôt des équipages de la flotte“ de Toulon puis par le “2è dépôt des équipages de la flotte“ de Brest pour enfin être affecté sur le cuirassé “Provence“ le 1^er février 1935. Son contrat de trois ans touche à sa fin, c’est pourquoi le 3 août, il rejoint ses foyers avec le certificat de présence au corps mention “assez bonne“.

Repris comme couvreur, pour ne pas perdre le contact avec la marine, il devient réserviste et au cours de périodes il passe quartier-maître de 2è classe le 1^er janvier 1938.

Puis le 17 novembre 1938 à Brest, il prend pour épouse Dumay Emilie Célarie et habite au 68 rue Louis Pasteur. Ensuite son fils Daniel fera le bonheur de ses parents.

La guerre déclarée, rappelé sous les drapeaux il rejoint le 28 août 1939, le “2è dépôt des équipages de la flotte“ à Brest en attendant d’être affecté sur l’arraisonneur-dragueur “Béarn“ (AD358) réquisitionné à Saint Pierre et Miquelon. Les circonstances évoluent et le 5 avril il quitte ce bâtiment pour le “2è dépôt des équipages de la flotte“ avant d’être évacué dans un camp anglais en attente de rapatriement vers la France.

Le 24 juillet, il est heureux de monter à bord du paquebot “Meknès“ , de la Compagnie Générale Transatlantique transformé en transport de troupe avec 1300 passagers, qui le ramène auprès des siens.

Sort funeste, ce soir-là alors que l’armistice est signé, le paquebot tous feux clairs, est mitraillé puis torpillé par la vedette allemande “S 27“ au large de Portland (GB). Jean fait partie des 420 naufragés dont les corps sont dispersés entre les côtes anglaises et normandes.

Jean, ayant tout l’avenir devant lui, meurt à 27 ans et laisse derrière lui une jeune épouse éplorée et son fils Daniel âgé de 2 ans. ( Daniel est décédé en 2024 à Tahiti)

Son nom figure sur la stèle commémorative de Petit Caux, falaise de Berneval le Grand (76) où sont gravés les noms des 420 “ Oubliés du Meknès“. Une plaque à la mémoire de ces disparus est apposée dans la chapelle Bon Secours à Dieppe (dite la chapelle des marins.

Le document officiel portant la mention “Mort Pour La France“ est inscrit au tribunal de Bordeaux N°233 et retranscrit à la mairie de Brest le 19 août 1949.