François Louis Marius RAVEL

Né le 22 septembre 1895 à La Crau (Var (83))

Léon Gambetta

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Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.

Le "Léon Gambetta" pou...

Léon Gambetta

François Louis Marius Ravel est né à La Crau, dans le Var, le 20 septembre 1895, 6 mois après son compatriote Marcel Pagnol. C’est le 3ème enfant de Martin, cultivateur, 32 ans, et de Célestine Long, 23 ans, son épouse, couturière installée à son compte.

Avant François Louis Marius, sont nés Victorin, en 1890 et Eugène, en 1893 à la Londe les Maures. Après lui viendront Elie-Paul, en 1897, et Marius, en 1900, qui n’atteindra pas sa première année. En 1906, naîtra Juliette, la première fille après 4 garçons, suivie de Philémon, en 1908, et la petite dernière, Yvonne, en 1911. Les plus jeunes n’auront guère connu leur frère François.

Située entre Toulon, Hyères et Solliès-Pont, La Crau est une commune rurale qu’encadrent les monts Faron, Coudon et Fenouillet. La commune, qui présente depuis la Préhistoire des traces d’occupation humaine, comptait un peu plus de 3000 âmes à la naissance de l’enfant.

La famille habite quartier des Escudiers, dans la plaine de la Crau. C’est un secteur essentiellement rural, comportant des habitations agricoles dispersées, où l’on cultive la vigne et les olives, avec quelques chèvres et quelques moutons.

L’enfant effectue sa scolarité à l’école de garçons de la commune, située près de la Mairie, à moins de 2km à pied de son domicile. Le temps du trajet, accompli en compagnie de ses frères, variait suivant la saison et l’état des chemins. Comme Lili, l’ami de Marcel Pagnol, peut-être aidait-il aux travaux agricoles après la classe, et durant les vacances, mais il était sans doute moins sollicité que ses frères aînés.

Dès 13 ans, il se prépare au métier de boulanger, comme son frère Eugène, tandis que son aîné Victorin travaille déjà chez Bruna, avant de devenir maréchal-ferrant. Si jusqu’en 1906 le jeune François est recensé au foyer familial, ce n’est plus le cas en 1911. On peut donc penser qu’en apprentissage, l’adolescent loge chez son employeur, d’autant plus que le métier de boulanger nécessite une présence de nuit.

Il n’exercera toutefois pas longtemps ce métier puisque le 21 mars 1913, à l’âge de 17 ans, il s’engage dans la Marine nationale à la Mairie de Toulon, et est aussitôt incorporé comme apprenti-marin au 5ème dépôt, celui de Toulon. Pas très grand mais robuste, le jeune homme a les cheveux châtains et les yeux marron, le teint hâlé.

Le 1er août 1913, il embarque à bord du croiseur cuirassé Léon-Gambetta, en tant qu’apprenti-fusilier. Construit à Brest, ce navire de 12 500t vient de rentrer des Dardanelles, où il assurait soutien et protection au nom de la France, durant la guerre turco-balkanique opposant les Ottomans à la Serbie et au Monténégro.

Désormais basé à Toulon, il sillonne la Méditerranée où il effectue des croisières de surveillance. En juin 1914, il mène la Seconde armée légère lors des manœuvres associées.

L’ambiance quelque peu instable se tend brutalement après l’attentat de Sarajevo.

Bientôt, c’est la guerre.

Les trois aînés vont être mobilisés. Victorin et Eugène rejoindront l’un et l’autre leur régiment de hussards, tandis que François a regagné son navire.

Le 3 août 1914, l’armée navale en ordre de marche prend la direction de Bizerte, la France ayant en charge la Méditerranée. Bientôt elle gagne l’Adriatique, où se trouvent les ports autrichiens. Faute de combats importants contre les Autrichiens et leurs alliés allemands, l’état-major décide le blocus du Canal d’Otrante, afin d’empêcher la jonction des navires autrichiens avec les alliés ottomans, de l’autre côté du Détroit.

Au sud, le canal d’Otrante a environ 80km de largeur. Il est donc décidé que les cuirassés se partageront cette distance lors de croisières de surveillance allant de Santa Maria di Leuca au sud-est de l’Italie à l’île de Sainte Maure actuellement appelée Leucade, en Grèce. Ces croisières de 30 à 40 jours sont suivies de révisions pour le navire, pauses pour l’équipage, à l’île de Malte.

Dans la nuit du 26 au 27 avril 1915, le Léon-Gambetta s’apprête à profiter de cette pause appréciée, et s’éloigne de Santa Maria di Leuca, surveillance terminée, pour gagner Malte. Sa route croise alors celle du sous-marin autrichien U5, en embuscade depuis la veille. Aux environs de minuit, il plonge et tire deux torpilles qui vont casser le cuirassé en deux. Il bascule et coule en trente minutes à peine.

Il y aura 684 victimes, dont 624 disparus, parmi lesquels le matelot François Ravel, qui n’aura pas eu l’occasion de connaître d’autres navires.

Il n’avait que 19 ans.

Il était Matelot.
Son unité : Léon Gambetta
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
Décédé le 27 avril 1915. Il est mort pour la France à l'âge de 19 ans.
Porté disparu
Inscrit sur le monument aux morts de La Crau
Son décès est inscrit à la commune de Brest
Document portant la mention MPLF : Transcription de décès
Sources

Etat signalètique et des services

 

RAVEL François Louis Marius - Documents annexes

198623
RAVEL
La Crau
Var (83)
1895-09-22
1895-09-22
1915-04-27
22 Septembre 1895
Aucune
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s),Médaille Militaire
Acte de naissance 1895-56
1915-04-27
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