Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Emile, Edouard, Jean Campion

est né le 09 juin 1883 à Cambrai (Nord (59))

Emile, Edouard, Jean Campion naît le 9 juin 1883 à Cambrai (Nord) au foyer d’Edouard Campion, négociant en chaussures, et de Céline Guéry.

Il entre dans la Marine en 1901. Aspirant le 5 octobre 1904, il embarque le 1er janvier 1906 sur le croiseur "Julien de la Gravière" qui fait partie de la division navale de l’Océan Atlantique. Il est promu enseigne de vaisseau le 5 octobre 1906.

Le 22 avril 1908, il épouse, à Lyon, Madeleine Outhier dont il va avoir cinq enfants.
Officier breveté fusilier, durant deux années, il fait partie de l’équipage du dragueur auxiliaire "Trouville" qui sert de navire-école de canonnage. Le 1er janvier 1912, il est affecté sur le cuirassé "Marceau", navire-école des électriciens. Le 1er octobre 1913, il commande un groupe de torpilleurs à Toulon.

Le 1er juin 1915, promu lieutenant de vaisseau, il se distingue sur le cuirassé garde-côtes "Requin" lors du naufrage du torpilleur 358 qui heurte un récif dans la baie de Cavalaire. E. Campion fait faire des signaux de détresse qui amènent le torpilleur 347 à intervenir à temps pour sauver l’équipage.


 A la déclaration de guerre, il se trouve à bord du "Requin" chargé d’assurer la défense du canal de Suez contre les attaques des troupes turques. "Dans la nuit du 2 au 3 février 1915,  elles tentent une attaque surprise qui échoue. Le colonel allemand Von Kressenstein qui les commande tente alors de s’en emparer  de vive force et pour cela dévoile ses batteries qui, dès 7 heures du matin, atteignent le croiseur indien "Hardinge". La défense incombe alors au "Requin" chargé du secteur d’Ismaïlia à Toussoum. Il est attaqué par les obus d’une batterie turque qu’il parvient à repérer grâce à la fumée. Au troisième coup de 274 du "Requin", cette batterie est réduite au silence et quelques heures plus tard une seconde batterie de six pièces est à son tour détruite. Le vieux canal est sauvé. (" Précis d’Histoire de la guerre navale " C.F). Adolphe Laurens.


Campion reçoit la Légion d’Honneur et la croix de guerre avec citation à l’ordre de l’Armée Navale, le 9 juin 1915: "Officier du plus grand mérite, chargé de l’artillerie et de la direction du tir. N’est pas breveté canonnier mais a cependant été l’inspirateur d’une méthode de tir et d’un dispositif spécial pointage parfaitement adaptés aux circonstances et aujourd’hui généralisés à bord des navires affectés à la défense du canal de Suez. Leur application a donné les plus heureux résultats le 3 février. A dirigé avec le plus grand sang-froid ; très belle attitude sous le feu."


Le 19 avril 1918, commandant le  patrouilleur auxiliaire "Salambo", il coule avec le bâtiment victime du torpillage du sous-marin U38 au large de la Crète et, dans l’eau, porte secours à ses hommes survivants qui seront recueillis comme lui par un doris.
"Un conseil de guerre maritime se réunit  à Toulon pour juger le lieutenant de vaisseau Campion au sujet de la perte du chalutier "Salambo". L’interrogatoire de l’officier, la déposition des témoins ne font que confirmer les résultats de l’enquête tout à l’honneur de ce bâtiment. Le commissaire du gouvernement a demandé au conseil de rendre un verdict d’acquittement, aucune faute ne pouvant être reprochée au lieutenant de vaisseau Campion. Ce dernier, après quelques minutes de délibération, est acquitté et reçoit les félicitations du président, le capitaine de vaisseau Fleurus. " Journal « Le Temps » du mercredi 14 août 1918.


Il reçoit une citation à l’ordre de l’Armée : "Commandant du  "Salambo", a fait tout son devoir pour éviter le torpillage de son bâtiment par un sous-marin ennemi, le 19 avril 1918. A coulé avec son bâtiment à son poste sur la passerelle. Une fois à l’eau, s’est dévoué pour ses hommes à qui il a porté secours, a refusé d’être recueilli avant eux par le doris qui a ramené les survivants.


Le 3 novembre 1918, le lieutenant de vaisseau Campion décède à son domicile de Toulon de la grippe. Il est alors commandant du patrouilleur auxiliaire "Cigale II".

Il était Lieutenant de vaisseau.
Son unité : Cigale II
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Croix de Guerre 14-18
Il est décédé le 03 novembre 1918.
Son décès est inscrit à la commune de Toulon (Var)
Document portant la mention MPLF : Mémoire des hommes

Cigale II

Cigale II
9359
Campion
Cambrai
Nord (59)
09 juin 1883
HF
NULL
Il a été décoré : Légion d'Honneur (chev.),Croix de Guerre 14-18
D 11x15
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