André Jules Emmanuel LEFRANC
est né le 04 novembre 1919 à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais (62))
André est le fils d'Alfred Emmanuel LEFRANC et de Laure Marie Émilienne LACHERY, son épouse, tous deux domiciliés à Berck-sur-Mer, 11 rue du Pont. Il est l'ainé d'une fratrie de deux enfants : André (1919-1944), Robert (1921-1944).
André fait sa scolarité à l'école primaire de la ville de Berck. Après sa scolarité André apprend le métier de couvreur, et il exerce son métier dans une entreprise de la ville. A 20 ans, André s'engage dans la Marine nationale, pour une durée de cinq ans, comme matelot de 3e classe. Il est incorporé le 9 août 1939, au "1er Dépôt des équipages de la flotte" à Cherbourg, sous le matricule n° 1349 C 39. Le 9 septembre 1939, il embarque au port de Brest, sur le croiseur "Courbet" pour suivre le cours de spécialité canonnier. En janvier 1940, André LEFRANC qui a été nommé matelot de 2e classe, breveté canonnier, est affecté outre-mer pour servir à "Marine Antilles". En avril 1940, il embarque sur le paquebot "Ipanéma" de la Société Général de Transport Maritime (SGTM), réquisitionné, et armé à Brest pour servir de ravitailleur d'escadre et de sous-marins. Le bâtiment rallie le port de Dakar, où il est intégré dans la "15e Division de sous-marins". Arrivé à Dakar le 31 octobre 1940, André débarque du ravitailleur, pour rejoindre l'"Unité Marine" de Dakar. En janvier 1941, André est affecté à la "8e Batterie" de la Division de l'Artillerie de Dakar. C’est au cours de cette affectation qu’André LEFRANC est nommé quartier-maître de 2e classe, à compter du 1er juillet 1941. Il est maintenu à ce poste jusqu'à la fin de l'année 1942.
A la suite du débarquement des "Forces armées anglo-américaines" en Afrique du nord, le 8 novembre 1942, des combats violents et meurtriers sont engagés contre les "Forces armées françaises" restées fidèles au Gouvernement français. Le cessez le feu du 10 novembre et l’occupation des principales bases militaires françaises par les "Forces armées anglo-américaines" aboutissent à un accord signé le 13 novembre 1942 par l’Amiral français Darlan et le Général américain Eisenhower. L'Armée d'Afrique et la Marine nationale française passent alors sous le contrôle des "Forces armées alliées".
André LEFRANC est affecté dès le 1er janvier 1943 à l'"Unité Marine" d'Alger, pour servir dans une batterie de tirs contre avions. En septembre 1943, André se porte volontaire pour reprendre le combat contre les Forces allemandes, il va suivre une formation accélérée de fusilier dans la Compagnie de fusiliers marins positionnée au "Centre Siroco" à Matifou, près d'Alger.
Le 1er juillet 1944, tous les volontaires présents à Alger volontaires pour combattre, sont transportés au port de Tarente en Italie où le "1er Régiment de fusiliers marins" de la "1re Division de la France libre" est cantonné après les combats pour la libération de l'Italie, en attente d'embarquement vers la France.
Sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier, le "1er RFM" prend part à la campagne de France, en débarquant le 17 août 1944 à Cavalaire sur les côtes varoises, à la tête de la "1re Division motorisée d’infanterie (DMI)". Il prend part à la libération de la ville et du port militaire de Toulon (Var), le 25 août. Les "Forces armées alliées" progressent par la vallée du Rhône, et atteignent la ville de Lyon, où les troupes allemandes sont évacuées.
Le "2e Escadron" du régiment, qui comprend 3 pelotons motorisés, est positionné à Neuville au nord de la ville de Lyon. André LEFRANC fait partie de l’équipage d’une voiture de reconnaissance du 2e peloton du 2e escadron.
Le 7 septembre, une formation des Forces françaises reçoit la mission de rejoindre Autun en Saône-et-Loire. Le lendemain, la formation commandée par le colonel du "2e Régiment de Dragons" de la 1re DMI, et comprenant aussi le "2e escadron de marins" et le Régiment de résistants prend la Direction d'Autun. L'engagement avec des troupes allemandes, qui se replient vers l’Alsace, s'engage le 8 septembre à Dracy-Saint-Loup. Lors de ces combats, Robert LEFRANC (frère d’André), maître radiotélégraphiste, engagé dans les "Forces française libre" au maquis "ACTION R4" du capitaine POMMIES, est tué.
Les "Forces armées alliées" progressent ensuite en direction des Vosges, en passant par Dijon (Côte d'or). Le 12 septembre 1944, à Saulieu (Côte d'Or), le "1er RFM", prend contact avec des éléments de la "2e Division blindée", débarquée en Normandie. Le 15 septembre les "Forces alliées" se préparent à engager les combats contre l'ennemi en Haute-Saône. Le poste central du commandant du "1er RFM" est installé à Rougemont, et ses escadrons sont déployés entre Villersexel et Médière, près des rives du Doubs. Le commandement des "Forces alliées" donne les instructions pour libérer les villages du secteur de Ronchamp, où des forces allemandes importantes se sont retranchées dans la forêt de Clairegoutte.
Le 22 septembre1944, un groupe de marins, patrouille autour du campement du 2e peloton qui est installé auprès du village d'Esprels (Haute-Saône) pour sécuriser les lieux. En évoluant sur un chemin, trois marins, dont André LEFRANC, quartier-maître canonnier, sont tués sur le coup par l'explosion d'une mine déclenchée par l'un d'eux. C'est le deuxième membre de la famille LEFRANC qui tombe au champ d'honneur.
L'acte de décès est dressé le 7 octobre 1944 à Lure, par le commissaire du régiment, à l'issue des combats pour la libération du secteur de Ronchamp. Le corps d'André LEFRANC est inhumé provisoirement au cimetière de Villersexel (Haute Saône). (Carré militaire divisionnaire n° 3). Le corps est restitué le 8 janvier 1949 à la famille LEFRANC. Il inhumé, après une cérémonie en l’église Notre-Dame-des-Sables, dans le caveau familial situé dans le cimetière de Berck (Concession n° 678 C, section 4, groupe 12).
Le nom d’André LEFRANC, ainsi que celui de son frère Robert, sont inscrits sur le monument aux morts de la commune de Berck-sur-Mer.
L'association recherche la famille ou toute personne susceptible de fournir des informations complémentaires concernant ce marin.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Médaille de la Résistance
Fusiliers marins FNFL – 1940-1945
Le "1er Bataillon de fusiliers marins" (1er BFM) est créé le 17 juillet 1940 à bord du croiseur "Courbet" à Portsmouth. L'amiral Muselier en confie le commandement au capitaine de corvette Détroyat.
Après une période d'entraînement à Aldershot, le bataillon...