Robert Croizer est le fils de Louis et de Marie-Louise Thépot. La famille réside à Corlay dans les Côtes d'Armor.

Robert s'engage dans la marine nationale le 25 avril 1941 pour une durée de 5 ans (Mle 2110T41).

Il rallie le Dépôt de Toulon, puis est affecté à la "Compagnie de garde" de Toulon jusqu'au 28 juillet 1941. Puis il embarque sur le Cuirassé "Strasbourg", lors de cette affectation il est breveté matelot fusilier-marin.

Le 4 février 1942 Robert est affecté sur le Cuirassé "Richelieu" .

Lors d'une escale à New York, le 1^er avril 1943, Robert Croizer demande à rallier les "Forces Navales Françaises Libres".

Le 5 mai 1943 il arrive en Angleterre et rallie la "Caserne Surcouf", puis la "Caserne Bir-Hackeim".

Le 24 juin 1943, Robert demande à suivre le stage commando.

"Les commandos suivaient leur entraînement dans le fameux camp d'Achnacarry, perdu dans les montagnes d 'Ecosse. Ce lieu devait sa célébrité à la manière inhumaine dont y étaient traités les candidats. A la porte du camp étaient alignées les tombes fictives de tous les hommes morts pendant l'entraînement. Une pancarte indiquait le nom de l'homme et l'erreur qu'il avait commise car elle relevait, bien entendu, toujours d'une faute personnelle. Cinquante pour cent à peine des volontaires revenaient d 'Ecosse avec le droit au port du béret vert. Les autres étaient impitoyablement éliminés, soit qu'ils fussent blessés lors des manœuvres à tir réel ou même tués, comme nous venons de le voir. Cette rigueur s'avérait nécessaire. Sans elle, jamais le débarquement du 6 juin n'eut réussi."

Extrait du livre de Gwen-Aël Bolloré "Nous étions 177".

Ayant passé les épreuvesdu stage commando avec succès, Robert obtient le fameux béret vert (badge 97).

Le 6 juin 1944, Robert prend part au débarquement à Colleville-sur-Orne (plage de la Brèche), le passage de l'Orne (Pegasus Bridge). Il est tué le 10 juin 1944 à Amfreville (Calvados) lors d'une contre-attaque allemande.

Un cours de l'"Ecole des Fusiliers-marins" de Lorient (27 juillet 2007-7 décembre 2007) porte le nom de Robert Croizer en hommage au marin mort pour la France.

Le Vice-Amiral Lemonnier, Chef d'état-major de la marine, commandant les "Forces maritimes et aéronavales", cite à l'ordre du Corps d'armée, à titre posthume, le matelot Robert Croizer avec la mention :

"Volontaire pour les commandos en Juin 1943 – badge 97. Toujours plein d'entrain et de courage, a participé avec la première vague d'assaut, sous le plus violent bombardement, à la prise d'Ouistreham puis aux opérations défensives qui suivirent. Tué dans sa tranchée au cours d'une contre-attaque allemande le 10 juin 1944".

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de bronze et la Médaille militaire.

Robert Croizer avait 23 ans.