Jean François Cévaër
est né le 02 février 1892 à Rosnoën (Finistère (29))
Rosnoën, se situant près du célèbre pont courbe de Térénez, est baignée par l'Aulne, par la rivière du Faou et domine la rade de Brest.
Son père André est cultivateur et sa mère Marie Jeanne Trellu est mère au foyer. Jean François est le neuvième de la fratrie. Avant lui sont déjà nés 5 garçons, dont 2 jumeaux, décédés à l'âge d'un an, et 3 filles. Suivront derrière lui : 2 sœurs et 2 frères. Vingt-deux ans séparent le premier de la dernière. C'est une grande famille qui quitte Rosnoën en 1900 pour demeurer à Brest.
Jean François s'engage à l'âge de 18 ans dans la Marine nationale le 14 janvier 1910 comme apprenti marin au "2e Dépôt des équipages" à Brest et suit des cours de canonnage sur le cuirassé "Massena" durant le premier semestre 1910. Ensuite il rejoint le navire-hôpital "Tourville" transformé en école des canonniers à Toulon. A l'issue de sa formation il devient matelot 2e classe canonnier breveté.
Fin décembre 1910 il embarque sur le cuirassé "République" affecté à la 2e Escadre, successivement à la 2e puis à la 1re Division. Il gagne ses galons de quartier-maître sur ce navire le 1er juillet 1913. Il débarque le 1er janvier 1914. Après un court passage à Brest puis au "5e Dépôt " à Toulon, il est nommé sur le cuirassé "Bouvet" le 27 juillet 1914.
La première guerre mondiale débute le 28 juillet 1914, son père décède le 9 septembre 1914.
Son navire escorte des convois en Méditerranée, jusqu'en décembre.
Avec les événements il prend part à la bataille des Dardanelles où le cuirassé "Bouvet" bombarde le 25 février 1915 le cap Helles en Turquie. Le 17 février, dans une lettre à ses parents, conscient du danger qu'il court, il exprime ses dernières volontés. Il continue sur le Golfe Saros et Pont Kavack. Mais le 18 mars 1915 son navire est éventré par une mine et chavire devant Tchanak et coule en trois minutes.
Jean François fait partie des disparus. Son corps ne sera pas retrouvé. Il était fiancé. Il avait 23 ans.
La médaille militaire et la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze lui sont attribuées avec la citation suivante :"Mort glorieusement pour la France lors de la perte du cuirassé BOUVET, coulé dans les Dardanelles le 18 mars 1915".
Trois de ses frères, marins, furent également décorés : André décoré de la Médaille Militaire, Nicolas décoré de la Médaille de la Victoire commémorative et Corentin chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la médaille militaire.
Son nom figure sur la tombe familiale du cimetière de Saint Martin à Brest.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Citation à l'Ordre du Régiment
Bouvet
Le "Bouvet", cuirassé construit à Lorient en 1892, est intégré pendant la guerre 1914-1918 dans l'escadre de l'amiral Guépratte.
En 1914, le cuirassé d'escadre "Bouvet"faisait partie de la division de l'amiral Guépratte, qui comprenait également les cuirassés "Charlemagne", "Gaulois" et "Suffren