Centre d'aviation maritime de Saint Raphaël - Aéronavale
Le" CAM de Saint-Raphaël" est le premier Centre d'Aviation Maritime créé en France par décret du 20 mars 1912.
En juillet 1914 il devient le Centre Principal d'Aviation Maritime et il est chargé " des expériences, de l'entraînement, de l'instruction et des approvisionnements".
Son premier commandant, d'octobre 1912 à décembre 1913 est le LV Laurent HAUTEFEUILLE qui commandera plus tard les CAM de Brindisi de Bizerte et de Corfou.
En septembre 1914, le Centre dispose d'une douzaine de Nieuport. Son personnel compte 17 pilotes dont 7 officiers, 2 officiers observateurs, 2 ingénieurs et 42 officiers mariniers et marins, (283 hommes + pilotes moniteurs en décembre 1916).
Il va devenir la maison mère des nouveaux Centres créés en France (Boulogne, Dunkerque, Toulon) ou en Méditerranée (Venise, Port-Saïd, Salonique).
Il participe à la surveillance maritime et le 12 aout 1916 l'EV Wolf sur FBA aperçoit un sous-marin qui plonge avant qu'il puisse l'attaquer.
En septembre 1916, les expérimentations des matériels nouveaux prennent une importance accrue et une commission d'études pratiques d'aéronautique est crée (CEPA). Dans le cadre de cette commission, en avril 1917, le LV Le Prieur entreprend l'expérimentation des bombes ramées et des bombes à flotteur contre sous-marins.
En juin 1917, le Centre met en oeuvre un "Poste de Combat" composé (au maxi) de huit avions qui constituent une patrouille aérienne destinée à la reconnaissance et rattachée pour la conduite des opérations de guerre au chef des "patrouilles aériennes de Provence" basé à Toulon.
En février 1918, ce Poste de Combat est supprimé pour accroître la "formation".
" Un nombre important d'appareils est nécessaire pour assurer le fonctionnement des écoles. En juillet 1917, le Centre met en oeuvre 54 hydravions pour l'instruction (24 FBA, 18 DD, 8 Tellier et 4 Caudron G4). En avril 1918, on compte 75 hydravions en ligne (54 pour l'école de pilotage, 10 pour l'école des observateurs, 5 pour l'école de chasse et 6 pour la CEPA)."
Si les rencontres avec l'ennemi ... n'ont pas été nombreuses, le nombre d'accident mortels pour les pilotes et élèves pilotes ou observateurs du Centre est relativement élevé.
Pendant les trois dernières années de la guerre il s'élève à 26 tués par accidents ou disparus..