Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Samba Fatouma

est né le 01 janvier 1890 à Mouderi (Sénégal)

Fils de Alidiouma et de Fatouma, Samba Fatouma naît en 1890 à Mouderi, village situé tout à l’est du Sénégal, en bordure du fleuve du même nom qui constitue la frontière avec la Mauritanie, au nord, et le Mali, à l’est. Cette voie d’eau navigable constitue un lien économique important dans la région, et c’est sur les pirogues assurant le transport de marchandises que Samba acquiert une bonne pratique de la conduite des embarcations.

A l’approche de la Première Guerre Mondiale qui menace en Europe, un décret datant de 1912 est mis en application : il autorise les autorités locales des colonies à enrôler pour quatre ans des hommes de 20 à 28 ans dans le but de renforcer les éléments de métropole, ou assurer, dans ces territoires la présence française. Les "indigènes" qui sont orientés vers l’Armée de terre, portent le nom de "tirailleurs sénégalais", quel que soit le pays d’Afrique occidentale dont ils sont issus ; ceux qui, de par leur lieu de naissance, sont susceptibles d’avoir des aptitudes spécifiques pour servir dans la Marine nationale, sont appelés "laptots", nom vraisemblablement d’origine "Ouolof" et dont la consonance fait penser à "matelot".

Ainsi, le 20 avril 1914, Samba se rend à Dakar et contracte, sur le navire citerne "Marigot" qui sert de centre administratif pour la Marine, un engagement de trois ans sous le matricule 67777 ; il devient, de ce fait, matelot (laptot) de 2e classe sans spécialité. Après seulement deux jours destinés à son incorporation, il est désigné, le 22 avril, avec neuf autres camarades issus de plusieurs pays de l’Afrique occidentale française mais recrutés deux ans avant lui, pour le cuirassé "Bouvet", basé à Toulon ; à cette époque le bâtiment effectue des escortes de convois en Méditerranée.

Le 2 août 1914, l’Europe s’embrase : l’Allemagne déclare la guerre à la Russie, puis, le 3, à la France qui décrète la mobilisation générale le 7.

Sur mer, en Méditerranée, une escadre française commandée par l’amiral Guépratte est envoyée en décembre 1914 vers les Dardanelles où elle se joint à une escadre britannique pour bloquer l’Adriatique ; les cuirassés "Bouvet", "Gaulois", "Charlemagne" et "Suffren" en font partie. Le 25 février 1915, la Turquie s’étant rangée aux côtés des Empires centraux dès le 2 novembre 1914, les bâtiments alliés bombardent les défenses turques du cap Hellès, à l’entrée du détroit, avec un certain succès.

Cette action étant encourageante, la décision est prise de tenter de forcer le passage pour gagner la mer de Marmara, puis la mer Noire. Mais dès le mois de mars, les alliés rencontrent une forte résistance de la part de l’artillerie adverse, les Allemands ayant renforcé les moyens de leur allié turc par des défenses mobiles placées sur les hauteurs et plus difficiles à atteindre, par l’artillerie des bâtiments. Plusieurs unités, dont le "Bouvet", l’"Inflexible" et le "Suffren", côté français, sont touchées par des tirs adverses qui déclenchent des incendies à bord.

De surcroît, des champs de mines ont été mouillés dans le détroit, et, le 18 mars 1915, alors que la retraite vient d’être décidée, le "Bouvet" heurte l’un de ces engins devant Tchanak. En quelques minutes, le cuirassé, ayant perdu de sa stabilité en raison de l’eau qui s’engouffre par la brèche, chavire et coule entraînant dans la mort 639 marins, dont les laptots Samba Fatouma.et ses neuf compagnons recrutés à Dakar :

- le laptot de 1re classe Tidiane Faye, originaire de Baol (Sénégal),

- les laptots de 1re classe Moussa N’Diaye et Baïdi Dialo, originaires de Matham (Soudan),

- le laptot de 1re classe Baba Si, originaire de Logo (Soudan),

- le laptot de 2e classe Salifou Dialo, originaire de Conakry (Guinée),

- le laptot de 2e classe Mamadou Silla, originaire de Saint-Louis (Sénégal),

- le laptot de 2e classe Dially Amady, originaire de Bakel (Soudan), ancien du "1er Régiment de tirailleurs sénégalais",

- le laptot de 2e classe Baba Si, originaire de Logo (Soudan),

- le laptot de 2e classe Séné Pierre, originaire de Mélau (Sénégal),

- le laptot de 2e classe breveté chauffeur Omar Diouf, originaire de Dakar (Sénégal).

Ils sont tous "Morts pour la France" .cette France qui leur est reconnaissante et se doit d’honorer leur mémoire.

Il était Matelot de 1re classe.
Son unité : Bouvet
Il est décédé le 18 mars 1915.
Porté disparu
Document portant la mention MPLF : Etat signalètique et des services
  • Service Historique de la Défense de Brest,
  • Ouvrage d'Eugène Mage "Voyage dans le Soudan occidental (Sénégambie-Niger)"-portrait d’un laptot de Gorée,
  • Internet.

Bouvet

Cuirassé_Bouvet_Carte Postale_0

Le "Bouvet", cuirassé construit à Lorient en 1892, est intégré pendant la guerre 1914-1918 dans l'escadre de l'amiral Guépratte.

En 1914, le cuirassé d'escadre "Bouvet"faisait partie de la division de l'amiral Guépratte, qui comprenait également les cuirassés "Charlemagne", "Gaulois" et "Suffren

Bouvet
183812
Fatouma
Mouderi
Sénégal
01 janvier 1890
HE
NULL
Il a été décoré : Aucune médaille
Jugement déclaratif de décès rendu le 20/03/1920 par le Tribunal de Toulon
D 11x15
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