Édouard Marie Jourden
est né le 19 novembre 1879 à Plouarzel (Finistère (29))
C’est au domicile familial sis au bourg de Plouarzel, commune du pays d’Iroise dans le nord Finistère, que naît Édouard, fils de Jean Marie, cultivateur, et de Marie Louise Piriou.
Après avoir exercé la profession de forgeron, Édouard s’engage dans la Marine nationale le 18 janvier 1898 pour une durée initiale de cinq ans et est incorporé au "2 Dépôt" à Brest (matricule : 74856).
Il embarque sur le cuirassé "Amiral Baudin" le 1er février suivant et est promu au grade de matelot de 2e classe mécanicien en octobre 1899.
Entre le 27 mars et le 1er novembre 1900, il suit une qualification de torpilleur à l’"École torpilles" à Toulon. Après un court séjour au "5e Dépôt" à Toulon, il rejoint le croiseur pour campagnes lointaines "Protet" en mai 1901. Il est promu à la distinction de 1e classe dans le grade de matelot en octobre 1901. Après de nombreux mois à bord du croiseur de la division navale du Pacifique oriental, le retour en métropole a lieu en mars 1903.
A l’issue de son contrat d’engagement, le 24 mars 1903, il décide de quitter la Marine.
Édouard souscrit un nouvel engagement dans la Marine pour compter du 1er avril 1904 et est désigné sur l’aviso-torpilleur "Cassini" quelques jours plus tard. Promu au grade de quartier-maître de 2e classe, il rallie la "Défense mobile Toulon" en octobre 1904.
De retour sur les bâtiments, il embarque successivement sur l’aviso "Drôme" en février 1906, le croiseur "Guichen" en janvier 1908, le garde-côtes "Indomptable" en mars 1909, les "Bâtiments de servitude de Rochefort" en février 1910 et le cuirassé "Danton" en mars 1911.
Édouard épouse Clémentine Coadou le 16 mars 1912. De leur union, naîtront Louise et Augusta.
Le cuirassé "Danton" quitte le port de Toulon en direction de Corfou le 18 mars 1917. Le 19 mars, au large du cap San-Pietro en Sardaigne, il est torpillé par un sous-marin allemand. Le cuirassé, malgré la conduite héroïque de son équipage, sombre en engloutissant 296 marins dont le second maître mécanicien Édouard Jourden.
Édouard est cité à l’ordre de l’armée pour le motif suivant : "Uniquement préoccupé par faire son devoir, resta à son poste jusqu’au moment où il fut chassé par l’invasion de l’eau ou reçut l’ordre d’évacuer, ne quittant son poste qu’après avoir fait les manœuvres prescrites. Disparu avec son bâtiment le 19 mars 1917."
Son nom est gravé sur la plaque commémorative située à l’intérieur de l’église de Plouarzel.
Avec sa petite pension de veuve de guerre, Clémentine élève dignement ses deux filles à Plouarzel. Paralysée pendant près d’une vingtaine d’années, c’est sa fille Louise, dite "Lisette", qui la soigne avec amour et dévouement tout en réalisant du tricot à domicile. Augusta, après avoir exercé le métier d’institutrice durant quelques années, travaille comme agent administratif aux hôpitaux de Paris et termine sa carrière comme surveillante générale.
Clémentine s’en est allée rejoindre son époux le 14 août 1953.
- Médaille Militaire
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Citation à l'Ordre de l'Armée
Danton
Cuirassé de 18 400 t, type semi-dreadnought, armé de 4 canons de 305 et de 12 canons de 240. Le Danton faisait route de Toulon vers la base française de Corfou dans l'ouest de la Grèce pour se joindre au blocus du canal d'Otrante. Il avait à bord 1 102 hommes et était escorté par un seul torpilleur : Massue. L'U64, capitaine Lt Cdr Robert Moraht, lui expédia une salve de torpilles alors qu'il se trouvait dans le su...