Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

1er bataillon de fusiliers marins F.N.F.L - 1er régiment de fusiliers marins. - Unité marine terrestre

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Le 1er Bataillon de fusiliers marins

Le 5 juillet 1940, l'amiral Muselier, nommé par le général de Gaulle au commandement des Forces navales françaises libres, décide de constituer une unité de fusiliers marins. L'arrivée à Londres depuis la fin juin 40 d'instructeurs et d'élèves de l'Ecole des fusiliers marins de Lorient facilite cette décision. Parmi eux, le maître-fusilier Le Goffic qui apporte avec lui la fourragère du drapeau de Dixmude et les fusiliers Colmay, Le Sant, Guaffi, Rey, Frémeaux, Przybylski, Roger....

Malgré la faiblesse des effectifs et la nécessité de compléter au plus vite les équipages des navires ayant rallié la France libre, le 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) prend corps, le 17 juillet, à bord du cuirassé Courbet à Portsmouth sous les ordres du lieutenant de vaisseau Détroyat. L'effectif est d'environ 250 hommes, officiers inclus, parmi lesquels les enseignes de vaisseau des Moutis, Amyot d'Inville, Touchaleaume, Le Bourgeois.

Après quelques semaines d'entraînement au camp d'Aldershot, le Bataillon embarque à Liverpool à destination de Dakar (opération Menace) dans le but de rallier l'Afrique occidentale française à la France libre. Après l'échec de cette tentative, le 1er BFM débarque à Douala au Cameroun avant de participer activement aux opérations de ralliement du Gabon et à la prise de Lambaréné en novembre 1940.

L'unité organise ensuite la défense de Port-Gentil et de Brazzaville au Congo, prenant en charge l'administration générale du secteur, la levée et l'instruction de troupes africaines pour la France libre. Le 23 avril 1941, au terme d'un long périple qui l'oblige à faire le tour de l'Afrique, le bataillon arrive au camp de Qastina en Palestine où se regroupent les forces terrestres françaises qui se préparent à entrer en Syrie aux côtés des forces britanniques. A partir du 13 juin, le 1er BFM prend part aux opérations jusqu'à la prise de Damas le 20. Le bilan est lourd : les pertes s'élèvent à 40% des effectifs engagés et le commandant Détroyat a été tué (le lieutenant de vaisseau des Moutis le remplace), Amyot d'Inville et Touchaleaume sont blessés.

Promu capitaine de corvette, Amyot d'Inville prend à son tour le commandement du Bataillon qu'il transforme en unité de DCA, équipé dans un premier temps de matériel récupéré en Syrie puis en canons Bofors. Le Bataillon est ainsi chargé de la défense aérienne de la 1ère Brigade française libre du général Koenig, intégrée à la VIIIe Armée britannique.

Le Bataillon participe à tous combats de la Brigade dans les déserts libyen et égyptien : Halfaya (janvier 1942), Bir-Hakeim (mai-juin 1942), El Alamein (octobre l942). À Bir Hakeim, du 27 mai au 11 juin 1942, au cours de quinze jours de combats ininterrompus, les fusiliers marins tirent 47 200 obus de DCA sur des avions ennemis, abattent 7 avions allemands et détruisent de nombreux véhicules de l'Afrika Korps. Après la sortie de vive force de Bir-Hakeim, le Bataillon est replié sur El Daba, puis envoyé au repos du Caire. Le 1er BFM reçoit une citation à l'ordre de l'armée alors que la croix de la Libération est attribuée à Hubert Amyot d'Inville et à l'enseigne de vaisseau Pierre Lehlé. Fin octobre, le Bataillon, prend position à l'extrême sud de la ligne d'El Alamein avec la 1ère Division française libre chargée d'une attaque de "diversion" sur le massif de l'Himeimat qui lui fait face ; opération au cours de laquelle l'infanterie, aventurée dans un secteur où ni les canons antichars ni les blindés ne peuvent l'appuyer, subit le lourdes pertes. A l'issue de la bataille remportée par les Alliés, le Bataillon assure la couverture aérienne de la 1ère DFL au cours de la poursuite de l'Afrika Korps qui s'achève par la libération de la Tunisie en mai 1943.

 Le 1er Régiment de fusiliers marins

Le 24 septembre 1943, le 1er BFM, ses effectifs gonflés par des volontaires provenant de la marine d'Afrique du Nord (en particulier radios et mécaniciens), devient le 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM), unité blindée de reconnaissance de la 1ère DFL sous le commandement du capitaine de corvette Amyot d'Inville.

Rééquipé sur matériel américain, il comprend 885 hommes dont 30 officiers répartis en quatre escadrons de combat commandés respectivement par Barberot, Savary, Brasseur-Kermadec, Langlois puis Cadéac d'Arbaud et l'escadron hors rang par Sekutowitch.

Le 22 avril 1944, après un entraînement soutenu, le 1er RFM débarque à Naples au sein de la 1ère DFL, et s'insère dans le plan de bataille qui va, dès le 12 mai, entreprendre de rompre le front allemand qui barre toute l'Italie au sud de Rome. Après les violents combats sur le Garigliano, le RFM - qui est en avant garde de la Division sur trois axes - combat brillamment à Montefiascone et Radicofani. Il compte 61 tués dont Amyot d'Inville et 140 blessés.

Le 16 août 1944, sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier, le Régiment débarque en Provence à Cavalaire, à la tête de la 1ère DFL. Après les combats pour la libération de Toulon et d'Hyères, l'unité remonte le Rhône, atteint Lyon évacuée par les troupes allemandes, puis Autun où l'escadron Savary entre après un dur accrochage au cours duquel cinq hommes sont tués et quatre blessés. Savary fait, à ce moment en Côte d'Or, la liaison avec des unités de la 2e DB (Leclerc) débarquée en Normandie. Le RFM poursuit son avance en direction des Vosges.

Le 27 septembre, l'escadron de chars mène l'attaque sur Clairegoutte avant de prendre Ronchamp le 8 octobre, puis Vescemont, Rougegoutte, Romagny et Rougemont-le Château le mois suivant. Se distinguent particulièrement dans ces opérations : l'enseigne de vaisseau Bokanowski, l'aspirant Vasseur et, aux côtés des marins, les hommes du 11e Cuir-Vercors qui ont été mis sous les ordres du 1er RFM.

Après la campagne Vosges, la 1ère DFL est envoyée sur le front de l'Atlantique pour réduire la poche de Royan, mais est rappelée d'urgence sur le front de l'Est pour faire face à l'offensive allemande de Von Rundstedt en décembre 1944. En janvier 1945, les fusiliers marins se distinguent à nouveau en Alsace, à Herbsheim et Rossfeld, avant de poursuivre leur marche en avant victorieuse vers le Rhin. Retirée du front d'Alsace, la Division est affectée au détachement de l'armée des Alpes en avril 1945, dans le massif de l'Authion où le 1er escadron se distingue perdant dans l'offensive 5 officiers sur 6 et près de 50% des effectifs engagés

Entre octobre 1940 et mai 1945, l'ensemble 1er BFM / 1er RFM a perdu 195 hommes dont 12 officiers parmi lesquels 2 de ses commandants ; 200 croix de guerre, 70 médailles militaires, 32 Légion d'honneur et 31 croix de la Libération ont été décernés à ses hommes. Parmi ses morts, le matelot mécanicien Georges Brière, tué à Giromagny, été choisi pour reposer dans le caveau n° 8 de la crypte du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien, où il représente le sacrifice de tous les marins morts pour la Libération de la France.

Le drapeau du 1er RFM compte 5 citations à l'ordre l'armée obtenues pour 1939-1945 avec attribution de la croix de la Libération, de la médaille de la Résistance et de la croix de guerre. En août 1945, le 1er RFM est remis à la disposition des autorités navales. Le drapeau, la mémoire et la tradition du 1er Régiment de fusiliers marins sont aujourd'hui confiés à l'Ecole des fusiliers de Lorient.

  • Croix de la Libération - décret du 12 juin 1945
  • Croix de Guerre 39/45 (5 palmes)
  • Médaille de la Résistance avec rosette
Unité marine terrestre
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