Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Alfred Augustin Henri Marie Potier de Courcy

est né le 16 février 1895 à Paris VIIème (Paris (75))

Alfred, Augustin, Henri, Marie Potier de Courcy naît dans une vieille famille de la noblesse, bretonne en particulier. Son grand-père Alfred fait des recherches sur ce sujet et fait paraître un ouvrage, "Nobiliaire et Armorial de Bretagne". Il laisse aussi le souvenir d'un juriste dans le domaine des assurances et d'un philanthrope: en effet assureur dans le domaine maritime, il arme une goélette-hôpital qui accompagne les pêcheurs de Terre-Neuve et crée une caisse pour protéger les veuves et les orphelins des marins péris en mer. Son père Alexandre de Coucy (vicomte) achèvera sa carrière comme colonel d'infanterie et commandeur de la Légion d'honneur. Celui-ci épouse le 5 avril 1894 Claire Françoise "Slany" d'Harcourt qui lui donne trois enfants, Xavier, engagé volontaire en 1917 qui terminera sa carrière comme ingénieur général d'armement, une fille, Claire et Alfred qui naît à Paris en 1895.

Alfred de Coucy, lui, se tourne vers la carrière de marin comme beaucoup de ses ancêtres. Il entre à l'Ecole navale en 1913 à l'âge de 18 ans et commence sa formation d'officier sur le croiseur "Duguay Trouin", mais celle-ci va rapidement être interrompue lorsqu'éclate la première Guerre mondiale le 3 août 1914. Le jeune Alfred de Courcy brûle de se battre pour son pays comme en témoigne cette lettre écrite le 5 août 1914 à bord de son navire-école : " Quatre bateaux partent demain. Pourvu que l'on m'embarque sur l'un d'eux. Là on risquerait de couler pour défendre sa patrie! On combattrait!" Le 14 décembre 1914 il se trouve embarqué sur le cuirassé" Saint-Louis "alors qu'il vient d'apprendre la mort au combat d'un ami, son désir de se battre est intact et il souhaite que cet ami obtienne de Dieu la grâce et la joie de combattre à son tour.

Aspirant, il est affecté sur le cuirassé "Bouvet" basé à Toulon sous les ordres du capitaine de vaisseau Rageot de la Touche. Le 23 février 1915 il va participer aux durs combats des Dardanelles. De Ténédos, île turque sur la mer Egée, il écrit: "Je suis depuis cinq jours le plus heureux des humains, Enfin notre rêve a reçu un beau commencement d'exécution qui promet une suite magnifique. Nous nous sommes battus pour la France et ce que je désirais le plus est exaucé."

Son enthousiasme, sa foi en la victoire ne faiblissent pas malgré les difficultés de la guerre dans ce secteur. Le 15 mars, il écrit au chef d'état-major de la division des Dardanelles: " Sur le Bouvet, nous autres aspirants, n'avons qu'un désir rester aux Dardanelles où s'est engagée une action si intéressante, unique peut-être dans l'Histoire. Ce que nous voudrions avant tout, c'est rester au combat, quel que soit le poste qui nous sera attribué et prendre part aux opérations."

Trois jours plus tard, une attaque est lancée pour détruire deux cuirassés allemands  qui ont trouvé refuge à Constantinople et la flotte turque. Le but de la flotte alliée est de rejoindre la flotte russe en mer Noire. Cette action doit être menée par une force franco-britannique commandée par l'amiral britannique de Robeck. Le 18 mars, L'amiral Guépratte reçoit l'ordre d'attaquer les forts turcs qui défendent l'entrée des détroits. Le" Bouvet", le "Suffren" et le "Prince Georges" s'attaquent à la rive sud. Un violent duel d'artillerie commence avec les batteries de la côte, le "Bouvet" est touché plusieurs fois et en particulier sur une tourelle de flanc, le pont et la cuirasse. Le bâtiment vire de bord pour se servir des tourelles de tribord, tire de nouveau sur les batteries turques dont dix sont détruites. Rageot de la Touche, vers 14 heures, se retire pour faire place aux Anglais mais le "Bouvet" heurte une mine dérivante, s'incline de 90° et coule en moins d'une minute entrainant dans la mort 639 marins sous les yeux horrifiés de l'équipage du "Suffren" et de l'amiral Guépratte qui se trouve à bord du bâtiment.

Par décision parue au J.O. du 12 septembre 1915, l'aspirant de Courcy reçoit la citation suivante à l'ordre de l'Armée:

"A pris une part active au combat du 18 mars et trouvé une mort glorieuse à son poste, dans sa tourelle, lorsque le Bouvet touché par une mine, a chaviré."

 

Par arrêté ministériel du 4 juin 1919, il a été nommé chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume.

Son nom figure sur les monuments aux morts de: Grosbois en Montagne, de Taconnais, de Saint-Prix.

Une plaque commémorative portant son nom est apposée sur un des murs de l'église de Taconnay et celle de Saint –Prix.

Il était Aspirant de marine.
Son unité : Bouvet
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Croix de Guerre 14-18 avec palme(s)
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Il est décédé le 18 mars 1915.
Porté disparu
Document portant la mention MPLF : Mémoire des Hommes

Bouvet

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Le "Bouvet", cuirassé construit à Lorient en 1892, est intégré pendant la guerre 1914-1918 dans l'escadre de l'amiral Guépratte.

En 1914, le cuirassé d'escadre "Bouvet"faisait partie de la division de l'amiral Guépratte, qui comprenait également les cuirassés "Charlemagne", "Gaulois" et "Suffren

Bouvet
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Potier de Courcy
Paris VIIème
Paris (75)
16 février 1895
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Il a été décoré : Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer,Croix de Guerre 14-18 avec palme(s),Légion d'Honneur (chev.),Médaille commémorative de la Grande Guerre
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